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1914 - 2014 ... Avec la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, La Nouvelle République voit affluer de nombreux témoignages confiés par les familles et les proches de "ceux de 14". (lire notre page "A propos")Qui sommes-nous ?
A l'origine de ce blog, deux journalistes de la Nouvelle République du Centre-Ouest. (lire notre page "Qui sommes-nous ?")La Grande Guerre d’un Goncourt
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8 – 10 mai 1915 : retour dans les tranchées de la cote 285
Le samedi 8 mai 1915
7 mai 1915. Journée de paix et de repos.
7 mai 1915. Verdun (Hôpital St Nicolas)
Journée de paix et de repos. Aucune nouvelle du régiment.
Le communiqué parle d’une « attaque allemande précédée d’une violente canonnade à la tranchée de Calonne, attaque qui a été repoussée. Nous avons maintenu nos lignes intactes. »
Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre
Marqué avec Calonne, Hôpital St Nicolas, Maurice Bedel, Verdun
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6 et 7 mai 1915 : je serai bien heureux de voir mon jardin en ce moment
Le jeudi 6 mai 1915
Il tombe des obus autour de nos abris et le soldat Lioret, de ma demi-section, est grièvement blessé. Orage, canonnade presque toute la journée. Nous ne faisons aucune corvée depuis trois jours. A 14 h nous changeons d’emplacement, et nous allons plus à gauche, dans celui de la 8ème compagnie. Je passe la nuit assis sur mon sac.
4 et 5 mai 1915 : tout doit pousser à Bourgueuil, la vigne, les haricots, les petits pois
Le mardi 4 mai 1915
Je vais visiter le cimetière des Meurissons. Nous avons repos toute la journée. On nous lit des instructions du général concernant le secteur d’Argonne. Le capitaine Arguieff, commandant ma compagnie, est promu chevalier de la Légion d’Honneur. Orage et pluie.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec bolante, bourgueil, bureau, claon, Danger, Galliéni, haute-chevauchée, henri moisy, Méchain, neufour
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3 mai 1915 : la forêt de l’Argonne reprend toute sa beauté
Le lundi 3 mai 1915
Distribution de dons envoyés aux armées par les enfants des écoles de Paris. Je vais, l’après-midi, avec une cinquantaine d’hommes, en corvée au dépôt de matériel de la brigade, vers la Pierre-Croisée, pour apporter des grands panneaux au 4ème de ligne qui est en première ligne à l’Etoile. Nous passons en plein jour et à découvert sur le plateau de Bolante, les Allemands ne peuvent pas nous voir, les premières lignes étant dans le Ravin des Meurissons. Le sergent Chrétien, de la 1ère section, est nommé sous-lieutenant.
Le lundi trois mai 1915 ‑ 11 heures
Chère Eugénie,
Depuis hier matin je suis au repos. Nous avons quitté les tranchées de la cote 263 et nous sommes sur le plateau de Bolante. C’est un bon repos, nous n’avons rien à faire, seulement nous ne sommes pas loin de la première ligne, environ 800 mètres, nous sommes en réserve du régiment qui s’y trouve.
Je suis logé dans une jolie petite cabane sous terre avec les deux autres sergents de la section. Il y a une bonne cheminée et hier soir nous avons fait du feu pour faire bouillir nos flanelles afin de les laver plus facilement. Comme linge, on nous distribue des chemises et des caleçons, mais jamais de flanelles, c’est pourquoi nous sommes obligés de les laver. Dans notre misère, nous avons encore la chance de trouver de l’eau un peu partout, des sources qui sortent de dans le roc, où l’eau est très bonne. Nous pouvons ainsi nous désaltérer, nous laver et laver notre linge.
Je me porte toujours à merveille, je bois du vin, de l’eau-de-vie, et depuis huit jours j’ai commencé à fumer sans que l’estomac me fasse mal en aucune façon. C’est extraordinaire.
Je viens de recevoir à l’instant les deux colis que vous m’avez expédiés le 18 avril. Ils contenaient : 1 bouteille de vin, 1 bouteille d’eau-de-vie, beurre, camembert, figues, noix, oranges, saucisson, pâté, bonbons, petits-beurre, papier et enveloppes, crayon, porte-plume, plumes, etc…
Je te remercie et je vous remercie tous de votre envoi. J’en ferai bon emploi, et au moment où j’écris le vin est déjà bu. Il se trouve justement que nous ne pouvons rien nous procurer pendant le repos que nous allons passer ici.
Depuis deux jours, il tombe une petite pluie fine et douce, et les feuilles poussent rapidement, c’est à ne pas s’y reconnaître. La Forêt de l’Argonne reprend toute sa beauté, mais il y a des endroits où les chênes sont coupés à un mètre de hauteur et où il n’y aura jamais de feuilles.
J’ai reçu samedi une lettre de Madame Bindé. J’ai vu Auguste tout à l’heure, il se porte bien. Nous avons bu du vin de Bourgueil ensemble.
Ma chère Eugénie, je te quitte en t’embrassant affectueusement. ‑ H. Moisy
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec argonne, bolante, bourgueil, henri moisy, Meurissons, pierre croisée
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Maurice Bedel, un futur Goncourt raconte sa Grande Guerre.