8 novembre 1918.
De l’artillerie qui roule, des remorques d’avions, des convois américains de camions-réservoirs… De la pluie et de la boue et de la boue et de la pluie. « Où vont-ils ? – Dans le Tyrol à la frontière bavaroise… Mangin y est déjà … »
Les hommes disent : « l’armistice est signé… On ne se bat plus… C’est le secrétaire du commandant André qui me l’a juré… » Ils disent cela et au-dessus de leurs têtes tourne un avion allemand que l’on canonne avec rage.
Sedan est aux Américains… Revanche ! Mais, plus que Sedan, nous intéresse ce petit coin de la carte, en Thiérache, cette route de la Capelle à Guise, où les plénipotentiaires allemands ont franchi hier soir les avant-postes français.
Maurice Bedel, un futur Goncourt raconte sa Grande Guerre.
Scène surréelle de l’armistice, comme dans beaucoup d’endroits où l’on cannarde malgré l’armistice. Bravo pour votre blog si bien documenté.