Le jeudi 28 mars 1918
Bombardement du ruisseau de Forges par l’artillerie française et allemande. Nous allons au fil de fer de 20 h à 1 h. Repos toute la journée, nous pouvons dormir jusqu’à 9 ou 10 h du matin. A tour de rôle, les hommes vont au café à 6 h, aux distributions à 9 h, à la soupe à 11 h et 17 h. Le sergent Leblanc passe à la 18ème compagnie. Il pleut toute la nuit. Il y a dans notre abri chacun une couchette en grillage avec un paillasson et nous sommes assez bien.
Le vendredi 29 mars 1918
Nous allons au fil de fer de 20 h à 3 h. Le sous-lieutenant Tuffereau, commandant de ma section, vient toutes les nuits avec nous. Le temps est pluvieux et la marche est difficile la nuit sur le terrain glissant, à travers les trous d’obus. Chaque soir en allant au travail nous emportons des rouleaux de fil de fer, des piquets de fer ou de bois, des planches ou autre matériel employé par nous ou le Génie.