13-16 mars 1918 : de retour au front



Le mercredi 13 mars 1918
Je quitte Bourgueil à 21 h. Arrivée à Tours à 23 h 30.

Le jeudi 14 mars 1918
Départ de Tours à 1 h 23. Passé à Orléans de 4 h 30 à 6 h 50, à Vaires-Torcy de 13 h 20 à 14 h 10, arrivée à Revigny[-sur-Ornain] à 23 h. Le C. I. D. de la 68ème Division a quitté Contrisson il y a quelques jours et se trouve à Julvécourt. Je dois prendre le train demain matin pour Fleury-sur-Aire. Je vais à la Coopérative du camp de permissionnaires de Revigny.


Le vendredi 15 mars 1918
Départ de Revigny à 3 h 27. J’arrive à Fleury-sur-Aire à 7 h ½, à la gare nouvelle. Je vais à pied à Julvécourt où j’arrive à 10 h (5 km). Un renfort est parti il y a deux jours au régiment et j’ai été désigné pendant mon absence pour en faire partie. Je rejoindrai demain. Temps très froid. Nous sommes cantonnés dans des habitations abandonnées et il y a des rats en quantité.
Le samedi 16 mars 1918
Je quitte Julvécourt à 5 h 30 avec tous ceux qui sont rentrés de permission ces jours derniers et qui, comme moi, avaient été désignés pour le renfort, en tout une dizaine, et nous passons du C. I. D. au régiment. Nous passons à Ville-sur-Cousances, Jubécourt, Brocourt, Dombasle-en-Argonne. Nous faisons la halte au Quart-en-Réserve, dans le bois de Béthelainville, où se trouvent des compagnies du 206ème et du 234ème. Je vais demander au trésorier du 206 où se trouve mon régiment. Il m’envoie au Bois-Bourrus, où se trouvent les bureaux des compagnies. Nous passons par Béthelainville où se trouve l’Etat-major de la 68ème D. I. Je vois l’officier des détails pour notre affectation et je suis à la 22ème compagnie avec le caporal Pocholle. Le 6ème bataillon auquel je suis affecté est en ce moment aux tranchées au Mort-Homme et va être relevé cette nuit par le 5ème bataillon. Il ira au repos à Sivry-la-Perche où j’irai le rejoindre demain. Le 4ème bataillon est en réserve à Clair-Chêne. A 13 h, trois aéroplanes allemands survolent le Bois-Bourrus et l’un d’eux met le feu au ballon observateur français avec des balles incendiaires. Notre artillerie tire dessus sans l’atteindre. Je passe la nuit au Bois-Bourrus.

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