15 – 17 mars 1917 : je suis nommé dans un bataillon d’instruction



Le jeudi 15 mars 1917
Exercice aux grenadiers matin et soir. Lancement de grenades réelles F. 1. Sur la proposition du sous-lieutenant Leblanc je suis désigné par le commandant pour aller à La-Ferté-Gaucher dans un bataillon d’instruction. Départ demain.


Le vendredi 16 mars 1917
Je quitte Verzy à pied à 8 h. Nous sommes 8 sergents du Dépôt Divisionnaire (2 par régiment) envoyés comme instructeurs. Passé à Louvois. Un autobus (R. V. F.) nous emmène à Epernay. Passé à Tauxières, Mutry, Avenay, Ay, arrivée à Epernay à 11 h. Nous quittons Epernay à 15 h en chemin de fer. Passé à Oiry, Avize, Vertus, La-Fère-Champenoise, arrivée à Sézanne à 17 h 30. Nous dînons et couchons à Sézanne. — J’ai cantonné à Verzy du 18 janvier à ce jour. Le commandant Fraticelli commandant le Dépôt Divisionnaire part en convalescence de 20 jours. Le médecin-major du Dépôt Divisionnaire est relevé et envoyé à l’intérieur. — Je visite la ville de Sézanne. J’y étais déjà passé le 12 décembre dernier, à pied, avec tout le Dépôt Divisionnaire. Beau temps clair.
Le samedi 17 mars 1917
Nous quittons Sézanne à 5 h 30 en chemin de fer. Passé à Esternay, arrivée à La-Ferté-Gaucher à 7 h 30. Nous débarquons ici et nous sommes plus de 60 sous-officiers venant des 5ème et 6ème armées comme instructeurs. Nous sommes dirigés vers le bureau du commandant des groupes d’instruction. Je suis ensuite affecté, ainsi que mes camarades de la 10ème Division au 144ème régiment d’infanterie, dont le 9ème bataillon est à Choisy-en-Brie, à 7 km de La-Ferté-Gaucher et à 12 km de Coulommiers. Nous quittons La-Ferté-Gaucher à pied et nous arrivons à 11 h et demie à Choisy-en-Brie. Je suis affecté à la 34ème compagnie (secteur 208) et je loge dans la ferme du Merger, à 800 m du village, ainsi que le sergent Pauthonnier, également du 331ème. Dans la soirée nous sommes présentés au commandant Deffaut, commandant le bataillon. Nous avons à instruire ici de jeunes classes de brancardiers divisionnaires qui ont été relevés et versés dans l’infanterie. Le capitaine Niedlispacher, un alsacien, commande la 34ème compagnie, le sous-lieutenant Lacoste le groupe des brancardiers. Temps nuageux et doux. Commencement du recul stratégique allemand.

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