7 juillet 1916. Par le sentier défilé et masqué de Pfeiferberg, je vais jusqu’au Braunkopf



7 juillet 1916.

Par le sentier défilé et masqué de Pfeiferberg, je vais jusqu’au Braunkopf… Au flanc de la petite montagne quelques hommes courbés creusent des fosses. Un soldat, une étole au cou, blanche et or sur sa capote bleu sale, dit des prières. Quatre formes humaines engainées dans des toiles de tente sont posées à terre sous ses gestes de bénédiction… Ce sont des vivants d’hier. Hier à pareille heure ils étaient quatre jeunes hommes… Il ne reste d’eux aujourd’hui que les larmes de leur famille.

Non loin de là, autour d’un crâne, issu de terre comme un énorme lycoperdon, des milliers de mouches volent et chantent.

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