13 juin 1916.
La neige, la neige… Silence des canons, silence même des fusils. Cette solitude de Schiessroth devient pesante. J’imagine aisément derrière ma vitre le tourment des prisonniers. En juin de l’année et au printemps de ma vie, ce tête-à-tête avec la muraille dépouillée du Hohneck m’accable. Je vois en noir. Je désespère de Verdun. Je désespère de la Victoire.*
Qu’il vienne, cependant, un rayon de soleil et j’écrase l’ennemi dans une magnifique victoire ! Mais il ne vient pas ce rayon attendu. Est-ce donc que les Anglais l’ont en réserve ?