27 février 1916.
Grâce à une ingéniosité des téléphonistes de l’artillerie nous recevons par T.S.F. les dépêches de la Tour Eiffel et les commentaires du Progrès de Lyon aux communiqués du jour. Notre angoisse s’est bien atténuée depuis hier. L’attaque allemande semble enrayée, après des pertes « inouïes » (style du communiqué). Pour le moment on se bat sur un front très restreint entre Douaumont et la côte du Poivre, à 8 kilomètres de Verdun.
Ici, c’est le calme, le calme horripilant. Les tranchées sont tout juste garnies…
Pour tuer le temps, nous avons le ski. Je déjeune à la compagnie des skieurs, avec le capitaine Doucet qui les commande. Et après le déjeuner, sous la neige qui tombe, nous allons faire des acrobaties sur les pentes du Hohneck, au Bas-Chitelet.
pratiquer les sports d’hiver sur les pentes du Hohneck ou du Bas-Chitelet en temps de guerre, c’est bon pour le moral ! Et c’est très sportif vu que les « tire-fesses » n’existaient pas encore…
et malgré l’absence ( provisoire…) des excellents compagnons Norvégiens…