19 février 1916.
Je descends déjeuner à Gérardmer chez les Norvégiens qui ont leur « quartier-général » dans une affreuse villa de granit noir, haut perchée au-dessus des casernes, la villa Edouard. La salle à manger est devenue un vaste réfectoire où vingt-cinq gaillards blonds mangent en fumant, en riant et en chantant. On hisse en mon honneur le drapeau norvégien sur la porte d’entrée et en mon honneur on boit du Corton et du whisky, objet rare.
Maurice Bedel, un futur Goncourt raconte sa Grande Guerre.
du Corton s’il vous plait ! voilà qui va donner du baume au coeur de nos skieurs et de MB…
Quant au whisky, voilà bien un étrange breuvage que les Français vont découvrir avec la guerre et l’arrivée des tommies et des sammies …
et plus tard, ils l’apprécieront au-delà des espérances des producteurs de scotch et de bourbon…