10 février 1916.
Il neige sans arrêt. La forêt s’alourdit sous son blanc ouatage. La route de la Schlucht constamment obstruée accapare toutes les troupes disponibles du secteur et l’on voit des centaines d’hommes vêtus de peaux de moutons, de peaux de chèvres, de peaux de veaux pelleter la neige et la rejeter dans le ravin de Schluchmath. L’artillerie se tait et les laisse travailler bien tranquillement.
Depuis deux jours la Folle nous néglige et la Schlucht sous son blanc manteau est vierge de tout obus.
surtout ne pas se plaindre du répit octroyé par la négligente » Folle » !!