25 janvier 1916.
A vivre dans les balles et dans les obus, je finis par porter une sorte de culte à mes jambes qui pourraient être coupées, à mes yeux qui pourraient être détruits. Certains jours, comme aujourd’hui, je me dis « Marche, marche pendant qu’il en est encore temps… Ouvre les yeux … Regarde… Fixe bien dans ton souvenir la beauté des horizons, des arbres, de la neige, des nuages, des rochers… » Et je marche, et je regarde. Et je trouve la terre si belle !
Maurice Bedel, un futur Goncourt raconte sa Grande Guerre.
il est vrai que sans jambes, la vie devient infiniment plus compliquée…
Heureusement pour lui, il terminera le conflit sur ses deux jambes…