5 mars 1915. Saint-Etienne-au-Temple (route de Châlons à Suippes)
Cantonnement nouveau. Ruines. Dans les ruines, carcasses de lits, machines aratoires, fourneaux et… deux hommes de lettres, Paul Ginisty et Arsène Alexandre. Ils sont venus à Saint-Etienne comme ils sont venus à Reims et comme ils iront en Lorraine : en journalistes assoiffés de faits divers. Un militaire est au volant de leur auto. Ce militaire fait agréablement la guerre.
Le cantonnement est très inconfortable. C’est la misère. Les troupiers couchent sur de la poussière de paille envahie par les poux. Les jardins sont des charniers où achèvent de se décomposer des quartiers de viande(s) et des déchets de pommes de terre. Et il pleut…*
sympa ce cantonnement, de quoi prendre le bourdon ! En fait comme d’habitude rien n’est prévu, rien n’est organisé pour assurer aux militaires un repos convenable à » l’arrière »…
Sauf pour les colonels et les généraux naturellement, qui trouvent réglementairement logis accueillant, bonne chère et confort douillet…