22 – 24 novembre : Henri Moisy a les pieds gelés et perd son rasoir



Le dimanche 22 novembre 1914

A 4 h nous changeons d’emplacement et nous allons plus à l’est, dans les tranchées qui étaient occupées par la 7ème compagnie. Je perds le rasoir que j’avais emporté avec moi le 2 août. Canonnade française. Il fait un froid très vif et l’eau est gelée dans nos bidons.

 

Le lundi 23 novembre 1914

Je suis logé avec mon escouade dans une sorte de chambre souterraine et nous mangeons toujours la nuit, sans lumière. Canonnade.

Le mardi 24 novembre 1914

Des canons de 65 français tirent sur les tranchées allemandes. La ferme de la Cigalerie située à 400 m de Vauquois est incendiée et éclaire les environs toute la nuit. Il tombe une petite couche de neige.

CARTE LETTRE ornée d’un faisceau de six drapeaux aux couleurs des pays alliés : France, Grande-Bretagne, Belgique, Russie, et deux autres. « Correspondance des Armées de la République – Carte en Franchise »

Le mardi 24 novembre 1914 – 17 heures

Mon cher père,

Ma santé est toujours bonne.

Le temps est très froid, il gèle tous les jours.

Nous sommes jour et nuit dans des tranchées en plein air. Nous avons presque toujours froid aux pieds.

Souhaitons des jours plus heureux.

Un baiser filial. Votre fils. ‑ H. Moisy

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2 réponses à 22 – 24 novembre : Henri Moisy a les pieds gelés et perd son rasoir

  1. Patrice PONSARD dit :

    Canon de 65 ?? Inconnu dans l’armée française…

    Henry Moisy voulait-il parler du fameux  » 75″ , canon mythique dont étaient fiers nos  » artiflots » et toute la  » biffe », à cause de ses nombreuses et appréciables qualités ?
    A tel point qu’on en avait fait une chanson très populaire chantée dans les revues /: (  » 75″ , jolie petit canon, etc. ), dont le succès était en partie dû au bourrage de crane des gens de  » l’arrière » !
    A moins qu’il s’agisse du calibre du non moins célèbre  » crapouillot », mortier de tranchée très efficace également, je vais vérifier…

  2. Patrice PONSARD dit :

    oops !
    Quelques lumières sur le canon de 65…
    Bon, il existait bien dans l’armée française, mais dédié aux  » Alpins » …
    Au-delà des calibres habituels utilisés par l’artillerie durant les campagnes de 14/18, soit les calibres 37 pour l’infanterie, 58-75-150 et 240 pour les « crapouillots  » à partir de 1917, le calibre 65mm modèle 1905 de Montagne
    à tir très rapide, de même fonctionnement que le « 75 », n’a pas été produit en grande quantité car cette pièce à tir très rapide s’usait aussi très rapidement…
    Donc deux hypothèses: Soit l’ami Moisy confond les deux types de canon, ce qui est bien naturel vu le contexte…
    Soit le GQG a doté un secteur voisin de celui d’Henri Moisy de ce matériel d’artillerie dédié aux troupes de montagne, et tenu par les unités alpines d’un RAM encore dotées de cette arme et pour des raisons spécifiques que nous ignorons et ignorerons tant que les recherches ad hoc n’auront pas été effectuées à Vincennes dans les archives de la Défense……( JMO notamment…une fois l’identification des unités du secteur effectuée )

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