Au râtelier de la Grande Guerre, avant même le Lebel et le Mauser, il y a le Browning. C’est un pistolet de petit calibre ( 7,65 mm), léger, simple, assez robuste, difficile à enrayer et très largement diffusé au début de ce XXe siècle.
C’est avec cette arme de poing que le jeune nationaliste serbe de Bosnie, Gavrilo Princip qui en maîtrise tout juste le fonctionnement fait feu, le 28 juin 1914 à Sarajevo, sur l’archiduc François-Ferdinand , héritier de la couronne austro-hongroise et sur son épouse, Sophie Chotek.
Conçu par un Américain, John Moses Browning , le M 1910 est fabriqué sous licence par l’armurier belge FN (pour « Fabrication Nationale), à Herstal.
L’exemplaire utilisé par Princip est officiellement conservé au musée militaire de Vienne en Autriche, aux côtés d’autres reliques, comme la tunique bleue et tachée du sang de l’archiduc, ou encore la voiture découverte l’ayant transporté.
L’authenticité de cette arme « ayant fait 38 millions de morts » comme l’écrivait un journaliste britannique est parfois contestée.
Le musée de la Grande Guerre, à Meaux, en expose un spécimen, exactement contemporain.