4 au 6 février 1916. Vie de paresse et de farniente



4- 5- 6 février

Vie de paresse et de farniente en attendant quelque chose, n’importe quoi, un combat, un incendie, un marmitage.

Le temps est beau. Le soleil est chaud. Je vais, l’après-midi, sur le rocher du Kruppenfels ou au balcon du Ringbuhlkopf regarder les occupants du Linge se crapouilloter. Il y a dans nos tranchées des crapouilloteurs enragés. Aujourd’hui je les vois lancer avec leurs petits canons de 58 d’énormes torpilles qui font un vacarme déchirant de foudre et s’acharnent sur le malheureux Bois du Barrenkopf où subsistent quelques squelettes de sapins. A Munster une maison brûle. Il est rare que notre batterie de 155 n’allume pas à Munster son incendie quotidien […]

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2-7 février 1916 : retour à la caserne Coligny, à Orléans



Le mercredi 2 février 1916
Eté à la messe de 7 h. Quitté Bourgueil à 9 h et demie. Arrivée à Orléans à 15 h 30. Eté à la caserne Coligny et ensuite dîné et couché en ville. Vu Eugène Graussier. Temps froid et nuageux.

Le jeudi 3 février 1916
A 8 h été à la caserne Coligny faire viser tous mes papiers. De là on m’envoie au camp de Cercottes où j’arrive à 10 h. Repos toute la journée. Je suis affecté à la 26ème compagnie. Je retrouve A[uguste] Travaillé qui est à la 30ème compagnie et plusieurs camarades qui étaient à la 5ème compagnie au front. Temps clair et froid.
Le vendredi 4 février 1916
Je passe la visite du médecin à 9 h. Repos toute la journée. J’ai été présenté au capitaine Motte commandant la compagnie. Pluie toute la journée.
Le samedi 5 février 1916
Repos toute la journée. Changé mon pantalon du front pour un pantalon rouge. Temps nuageux et sec.
Le dimanche 6 février 1916
Copié un cahier de notes. Revue du capitaine à 9 h. Sorti à Orléans de 11 à 21 H. Eté à la messe à 11 h ½ à Saint-Paterne. Dîné en ville. Temps nuageux et humide.
Le lundi 7 février 1916
Je suis de garde au camp à 9 h. Je passe la visite d’aptitude et je suis à revoir. Temps nuageux et froid.

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