5 avril 1916. Le camp d’Omezon est en seconde ligne derrière les tranchées du Braunkopf à Metzeral



5 avril 1916.  Camp d’Omezon (lac de Schiessroth)

D’Omezon était un capitaine du 24ème chasseurs. Il fut tué à une attaque du Bois Noir de Mühlbach, en 1915.

Le camp d’Omezon est en seconde ligne derrière les tranchées du Braunkopf à Metzeral, exactement sur les pentes sud-ouest du Sillackerkopf. Il est constitué par deux douzaines de baraques en rondins et en pierres dispersées dans la forêt autour du Schiessrothriedweiher.

C’est également au camp d’Omezon qu’aboutit le câble qui, partant de Retournemer, franchit le Hohneck sous un tunnel et ravitaille à la fois le camp et les troupes de Metzeral-Steinabrück.

Enfin une boulangerie alpine avec ses six fours et ses cent-vingt mulets est installée là et fabrique chaque jour en dépit des bombardements les plus violents six mille rations de pain, c’est-à-dire quatre mille pains ; le lieutenant Carrière la dirige.

Au camp, se trouve actuellement une compagnie du 115ème chasseurs sous le commandement du capitaine Capelle avec le sous-lieutenant Nivière. Classes jeunes 12, 13, 14, 15 a fait le Linge, le Braunkopf, le Reichacker, Metzeral… enfin tous les bons coins.

Notre popote composée des officiers de chasseurs, du lieutenant Carrière et de moi est installée dans la maison forestière de l’endroit, jusqu’à ce jour épargnée par les obus qui depuis vingt mois l’encadrent.

En raison du bombardement quotidien de l’endroit et de la proximité des tranchées de première ligne, on a constitué ici un petit poste de secours que j’occupe avec deux infirmiers et deux brancardiers-muletiers. Il sert d’intermédiaire entre les tranchées de Metzeral et l’ambulance 2/75 de Gaschney.*

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2 – 7 avril 1916 : retour au camp



Le dimanche 2 avril 1916
Visite aux amis. Temps beau et chaud. Je quitte Bourgueil à 20 h 30.

Le lundi 3 avril 1916
Arrivée au camp à 5 h. Exercice à Saran le matin. Tir l’après-midi. Je suis de planton au point 0 de 12 à 16 h. Le sergent Orillon quitte la compagnie pour le front. Temps beau et chaud.
Le mardi 4 avril 1916
Départ pour une marche à 6 h. Passé à Fleury-les-Aubrais, Semoy, Saint-Jean-de-Braye, Chécy, Le Pont-aux-Moines (grand’halte), arrivée à Donnery à 14 h. temps couvert et humide. Le lieutenant Lefèvre commande la marche.
Le mercredi 5 avril 1916
Départ de Donnery à 6 h. Même itinéraire qu’à l’aller. Arrivée au camp à 10 h ½. Nous avons fait 21 km. Repos l’après-midi. Temps couvert et humide.
Le jeudi 6 avril 1916
Je vais à la visite pour demander au major l’autorisation d’aller voir un dentiste et je vais voir le dentiste l’après-midi. La compagnie a fait l’exercice toute la journée. Temps couvert et humide.
Le vendredi 7 avril 1916
Théorie le matin. Réorganisation des groupes. Service en campagne à Saint-Lyé le soir.

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30 mars – 1er avril 1916 : prise d’armes puis retour express à Bourgeuil



Le jeudi 30 mars 1916
Prise d’armes pour une remise de décorations au Carré Saint-Vincent, à 9 h. Repos l’après-midi. Temps beau et froid.

Le vendredi 31 mars 1916
Nous allons en service en campagne à Saint-Lyé. Déjeuné en route. Retour à 17 h. Temps beau et froid.
Le samedi 1er avril 1916
Tir à la cible le matin. Je quitte le camp de Cercottes à 12 h 30 pour aller en permission de 24 h à Bourgueil. Je vais à Orléans au Syndicat des Agriculteurs, chercher les effets civils que j’y avais déposés le 4 août 1914. Je quitte Orléans à 14 h 10. Dîné à Tours. Arrivée à Bourgueil à 21 h.

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28 et 29 mars 1916 : les marches, à nouveau



Le mardi 28 mars 1916
Nous partons en marche à 6 h. Passé à Saran, Ingré, Chaingy (grand’halte), Saint-Ay, arrivée à Meung-sur-Loire à 16 h. Je couche en billet de logement chez M. Veslin, boulanger. Le capitaine Nicolle dîne avec les sergents et nous nous couchons à 24 h. Nous avons fait 25 km.

Le mercredi 29 mars 1916
Nous quittons Meung-sur-Loire à 6 h. Passé à Saint-Ay, La-Chapelle-Saint-Mesmin, Saint-Jean-de-la-Ruelle, Les Aydes. Arrivée au camp à 11 h. Repos et revue d’armes l’après-midi.

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