1-11 mai 1916 : marche, exercices de tir et revue d’armes



Le lundi 1er mai 1916
Arrivée au camp à 5 h. Travaux de campagne matin et soir. Temps chaud.

Le mardi 2 mai 1916
A 6 h, départ pour une marche de deux jours à Neuville-aux-Bois où nous arrivons à 14 h. Grand’halte au Poteau. Repos toute la soirée. Temps humide. Je loge chez un peintre.

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30 avril 1916. Une douzaine d’obus de 150 nous arrivent.



30 avril 1916.

Une douzaine d’obus de 150 nous arrivent. Pas de dégâts humains. Ils tapent presque tous derrière le rocher contre lequel mon poste est blotti.

Dans les tranchées du Braunkopf (14ème chasseurs) il règne une activité de fourmilière. On pousse des sapes, on couvre les boyaux de tôles ondulées, on tend des réseaux. On s’approche du Boche, qui, à certains endroits se trouvait à 2 ou 300m de nous. On le crapouillote, on le couvre de grenades. On lui rend la vie dure. Le 115ème ne l’avait pas habitué à ces rudes manières. Il réagit assez mollement.

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28-29 avril 1916. Il fait si beau ! Les guerriers sont paresseux pendant le jour, ils ne se tuent que pendant la nuit



28-29 avril 1916.

Il fait si beau ! Les guerriers sont paresseux pendant le jour, ils ne se tuent que pendant la nuit. Toute cette nuit l’Hilsenfirst a été embrasé sous un effroyable feu de crapouillots allemands, c’est le 11ème chasseurs qui a supporté cela.

Aujourd’hui j’ai déjeuné au poste de commandement du capitaine Jeansolein, sur le Sillacker. Comme invités il y avait avec moi les deux fils du colonel Brissaud, âgés de 14 et 16 ans. Costumés en alpins ils passent leurs vacances de Pâques dans les boyaux du Braunkopf, dans les tranchées du Reichacker, aux postes d’écoute de l’Altmatt. Le plus jeune a eu hier son casque démoli par un éclat de 105. Quelle joie ! Quels récits à ses petits camarades du lycée Janson ! Après le déjeuner, par un dédale interminable de boyaux, le capitaine nous emmène à son observatoire à la pointe N-E du Sillacker. On est là au-dessus des ruines de Metzeral devant la sinistre tranchée du « Kiosque » et celle, non moins redoutable, du « Parc à moutons », sur les pentes de l’Ilienkopf. Le Kiosque ! C’est là, sur ce mamelon, que les touristes, après avoir déjeuné à Metzeral venaient s’extasier sur les beautés sauvages du massif du Hohneck. C’est actuellement un des pires endroits du front des Vosges : là les crapouillots de tous calibres, les pétards, les grenades de toutes inventions, les mitrailleuses, les canons de 75 de tranchées, ne cessent d’écraser la tranchée, de la cribler et de déchiqueter les occupants.

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25-30 avril 1916 : en permission à Bourgueil, enterrement de Léon Delaunay



Le mardi 25 avril 1916
Cinquante hommes de la compagnie vont se faire habiller à [la caserne] Coligny pour partir au front. Je pars l’après-midi en permission de quatre jours avec la 3ème série. Arrivée à Bourgueil à 22 h. Beau temps.

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