La reprise d’entreprise : l’affaire des audacieux
Ils changent de vie en se lançant un nouveau challenge avec un nouvel outil de travail. Immersion dans un monde de courageux…
Si vous traversez l’enfer, continuez d’avancer… La phrase est signée de Winston Churchill. Elle est affichée au mur du bureau de Ludovic Fauvarque, patron de Meltis, repreneur en 2008 de l’entreprise Millet de Tours. La devise est symbolique mais vaut pour ceux, qui, comme lui, traversent l’angoisse d’un changement de carrière, d’une aventure personnelle, professionnelle, humaine et collective.
Qu’est-ce donc cette traversée de l’enfer d’un nouvel horizon qui pousse à avancer ? Le banquier ? L’équipe ? Le challenge à relever ? Les histoires de ces hommes et femmes qui reprennent une entreprise balaient d’abord la peur, à entendre ces aventuriers modernes qui mettent au cœur du cédant un projet réfléchi avec le temps, avec l’âge ou une conjoncture économique qui prévoit une proche fin de règne. Tout cela motive ce tournant majeur de la vie, d’une seule vie. Il faut de l’audace. Car c’est bien connu : « l’avenir sourit aux audacieux » dit le proverbe. Lire la suite »
“ Comment contrer les désillusions ”
La CCI Touraine accompagne la reprise avec méthodes. Les conseils de Gérard Vincent, vice-président en charge du développement des entreprises.
C’est à un véritable changement, de vie et de culture auquel doit s’attendre tout repreneur. Heureusement, les conseillers sont là. Recettes pour une reconversion réussie. Lire la suite »
Une transaction voulue par le cédant
Guillaume D’Ocagne a repris la menuiserie Dubois après avoir été l’un de patrons d’AutoDistribution, passant de 4.500 à 180 salariés.
C’est l’histoire et la belle trajectoire d’un enfant du Sud-Touraine, aux racines ancrées dans le Lochois. Petit-fils d’un maire de Ligueil dont il héritera la gestion de l’hebdomadaire « La Rennaissance Lochoise » revendue depuis peu, Guillaume d’Ocagne a racheté la menuiserie Dubois en juin 2010. Lire la suite »
Reprise : Témoignages vécus
Rodolphe Le Meunier a racheté à son père l’affinerie familiale tout en cédant à la Cloche d’Or le marché fromager réservé à la grande distribution. C’était il y a quinze ans.
Le tout juste quadragénaire puise son énergie dans les gènes de ses travailleurs de parents. Et comme il ne se voyait pas faire de la découpe toute sa vie, il a décidé de faire fructifier l’entreprise en vendant du fromage dans le monde entier. Sa boutique aux halles de Tours rappelle aux Tourangeaux l’excellence de ses produits. Rodolphe Le Meunier fut d’ailleurs champion du monde des fromagers affineurs en 2007. Cette même année, il reçoit le titre de Meilleur ouvrier de France de cette catégorie. Depuis, les portes s’ouvrent, grandes ouvertes. L’entreprise réalise un million d’euros à l’exportation (Japon, Australie, Hong Kong, USA, Europe du Nord) et deux millions avec le marché national. Ses quatre cents références se trouvent aujourd’hui à Rungis et, depuis La Croix-en-Touraine, Rodolphe ne s’interdit de se projeter vers d’autres reprises comme lancer un restaurant fromager, des boutiques et des franchises. La succession familiale est devenue, au regard de ses clients, une véritable marque !
GRAND TEMOIN : Pascal D’Halluin, redresseur de marques !
Prince du marketing, Pascal D’Halluin aime réveiller les “ belles endormies ” : Lee Cooper, Lacoste France et aujourd’hui les Faïenceries de Gien. L’invité NR !
Entre les capitaines d’industrie, les créateurs et repreneurs d’entreprise, Pascal D’Halluin appartient au cercle plus fermé des redresseurs de marques. Huit ans passés chez L’Oréal à apprendre à tracer une route et tenir le cap contre vents et marées comme pendant ses classes de service militaire – pour lui dans la Royale tout de même – et voilà que le prince du marketing troque l’uniforme pour les jean’s de la marque Lee Cooper afin de les rendre plus solides et moins perméables à l’usure des marchés (1994-2001). Lire la suite »
Anne, l’e-commerçante, a désormais pignon sur rue
Pomm’Poire a créé son premier magasin à Tours. C’est le double pari, avec internet, que sa créatrice, Anne Montaye, relève dans toute la France.
Lille-Tours. Non, ce n’est pas l’affiche du prochain match de Coupe de France entre deux clubs de football mais le chemin qu’a choisi Anne Montaye pour venir « jouer » le match gagnant. Ouverte en août dernier, sa boutique « Pomm’Poire » située dans le haut Nationale est la première de l’hexagone. Et sûrement pas la dernière… Lire la suite »
L’Indre-et-Loire cité en exemple dans le monde
Le département possède un très grand nombre d’entreprises visibles sur la planète. Le directeur de l’Institut supérieur des métiers s’en réjouit.
Directeur de l´Institut supérieur des Métiers, placé sous la Tutelle du Secrétariat d’État chargé du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’Économie Sociale et Solidaire, Alexis Govciyan est le garant national de l’attribution du label.
C’EST POUR QUAND LE BONHEUR ?
On ne peut vivre qu’avec les gens qui vous aiment, qui vous entourent d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver… Cette magnifique citation d’Albert Camus n’inspire pas réflexion. Elle s’impose en vérité presque absolue, celle de la réalité des relations humaines. L’écrivain avait serti cette phrase d’un écrin intime. La question à se poser toutefois, c’est à savoir si cette pensée dans son exacte écriture s’applique également au monde de l’entreprise. Être aimé et respecté dans son univers professionnel, voilà un vaste sujet qui pêle-mêle invite à sa table parfois bancale tant le bonheur que la souffrance.
Et revoici ainsi l’infini et indispensable chantier de la qualité de vie au travail. Et cette éternelle question, essentielle, que tous les dirigeants devraient se poser chaque matin, « Comment penser le travail autrement ? ». Dans l’enquête que Cap Eco consacre à ce dossier apparaît un chiffre presque effrayant, révélé par l’une de nos interlocutrices tourangelles. Seulement 11 % des salariés reconnaissent être heureux dans leur environnement professionnel. Pour donner un coup de fouet à cette triste tendance, des entreprises locales, à l’image de SKF, soignent autant l’environnement professionnel que l’aspect très personnel de la vie des salariés. Salle de sport, crèche d’entreprise, autant d’éléments favorables au bien-être.
Mais au-delà de tout cela, il y a la reconnaissance des actions, des talents, des doutes et des souffrances. Un peu – voire même beaucoup – de psychologie à déployer au quotidien. Être entouré d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver… oui, la jolie phrase d’Albert Camus s’applique aussi bien à l’intime qu’à l’activité professionnelle. Mêler le personnel et le professionnel, l’un et l’autre étant intimement lié par un cercle vertueux ou vicieux, voilà une certitude que de nombreux pays européens, de la Suède à l’Allemagne, revendiquent : être bien dans sa vie, c’est être bien dans son travail et vice-versa. La France est à la traîne sur terrain-là. Mais fort heureusement, de plus en plus d’entreprises tourangelles prennent ce virage. Le début d’un changement… indispensable.
Jean-Yves Le Nezet
Penser le travail autrement
Certains chefs d’entreprise préfèrent innover plutôt que de licencier en redonnant du cœur à l’ouvrage à leurs salariés. Le début du bonheur au travail ?
Faire le pari des salariés heureux pour les tirer vers le haut : un vaste sujet ! C’est pourtant l’une des préoccupations des entreprises confrontées à des organisations pathogènes et à une génération Y de plus en plus rétive. Le pari est osé et compliqué. Entrepreneure salariée au sein de la coopérative Odyssée Création à Tours, Anne-Béatrice Martinez le souligne : « 11 % des gens sont heureux au travail. 58 % font acte de présence et 33 % viennent pour empêcher le travail. Il faut donc agir sur des leviers… ». Prenons le modèle des entreprises dites « libérées ». Celles-ci donnent de l’autonomie à leurs collaborateurs, quelquefois moins enclins à se réaliser, pour leur permettre de trouver en eux de nouvelles motivations, de la reconnaissance aussi. Ce lâcher prise, par rapport au contrôle, serait bien source de créativité. Lire la suite »
Comment vivre mieux à l’usine
Chez SKF (1.300 salariés), on tente de favoriser la vie du salarié par de nombreuses initiatives. Détails avec le directeur, Éric Beghini.
Implantée à Saint-Cyr-sur-Loire depuis la fin des années Trente, SKF est le leader de la fabrication du roulement à billes dans toutes ses applications, automobiles et ferroviaires. L’usine compte aujourd’hui près de 1.300 salariés. Pour les tirer vers le haut, des aménagements ont été rendus nécessaires afin de les fidéliser. Lire la suite »