Une transaction voulue par le cédant
Guillaume D’Ocagne a repris la menuiserie Dubois après avoir été l’un de patrons d’AutoDistribution, passant de 4.500 à 180 salariés.
Guillaume d’Ocagne ( droite) avec ses salariés : « Travail, promotions internes, humanisme : telles sont mes valeurs et celles de l’entreprise… ». (Photo NR).
C’est l’histoire et la belle trajectoire d’un enfant du Sud-Touraine, aux racines ancrées dans le Lochois. Petit-fils d’un maire de Ligueil dont il héritera la gestion de l’hebdomadaire « La Rennaissance Lochoise » revendue depuis peu, Guillaume d’Ocagne a racheté la menuiserie Dubois en juin 2010.
Son parcours est étonnant. Alors qu’il dirige 4.500 salariés au sein du groupe de réparation automobile AD, il tourne casaque, pris entre l’envie de reprendre une entreprise et de retrouver ses racines tourangelles. Il s’oriente alors vers le Crédit Agricole, banque de proximité qui connaît le terrain, rencontre les offres et les demandes.
“ Pour que tout le monde
y trouve son compte… ”
Son objectif : reprendre une boite dans un rayon de 40 km autour de Loches. Le critère géographique s’ajoute à une éthique qui va bientôt trouver chaussure à son pied : humanisme, esprit familial, travail. Guillaume d’Ocagne met également un point d’honneur à ce que sa reprise soit voulue par le chef d’entreprise. Dubois, le fondateur d’une menuiserie de Sepmes, va alors répondre aux critères. « J’y ai mis toutes mes économies. La rencontre fut belle. M. Dubois m’a accompagné pendant un an. On a pris le temps qu’il fallait… ». Ce temps aura en fait été plus long et mettra plus de 18 mois. Pour que Guillaume s’imprègne de l’esprit, de la culture de l’entreprise et que « tout le monde y trouve son compte… ».
Travail, humanisme, promotion interne : le management plaît et la transition se fait en douceur. La croissance suit : « On a doublé la surface des bâtiments (4.000 m2), renouveler les outils, ouvert une agence en région parisienne. J’ai pour ma part divisé mon salaire par cinq. Et puis, j’ai eu de la chance auprès des banques, le Crédit Agricole, la Banque Populaire, BPI France qui m’a garanti la moitié de la dette bancaire… J’ai associé un groupe de salariés à la participation du capital, à hauteur de 10 % ». La planche était robuste…
