Marine Le Pen écrit une lettre acerbe aux deux finalistes
« Messieurs les candidats, un peu de respect ! » C’est ainsi que Marine Le Pen a choisi d’interpeller les deux candidats au second tour, qui, selon elle, « insultent » ses électeurs en lorgnant sur leurs voix. « Je ne peux laisser la campagne d’entre-deux-tours se dérouler sans m’adresser à vous et vous inviter à cesser l’insulte et le mépris », écrit-elle aujourd’hui dans une lettre ouverte, mettant Nicolas Sarkozy et François Hollande dans le même sac.
La présidente du Front National, qui a séduit 6,4 millions de votants, répond ainsi aux deux finalistes, qui ont tour à tour qualifié sa poussée électorale de « vote de crise » pour le socialiste, et de vote de « souffrance » pour le président sortant. « Il n’y a pas d’un côté des Français qui voteraient avec leur intelligence et de l’autre des Français qui voteraient par instinct ou par réflexe, comme des animaux« , s’insurge la leader d’extrême-droite.
Puisqu’il faut bien donner les résultats
C’est fait. L’ère numérique a dépassé la loi. L’opération #RadioLondres sur Twitter dont nous parlions hier, a permis à des milliers d’internautes de transmettre les premières estimations des résultats du premier tour par des tweets codés. Toute la journée, ils ont ainsi écrit « nain » à la place de « Sarkozy », et « flan » à la place de Hollande. Un moyen d’échapper à la loi du 19 juillet 1977, qui punit de 75.000 euros d’amende la diffusion de sondages sortie des urnes avant 20 heures un soir d’élection.
Les chiffres diffusés dès la fin de la matinée provenaient tous de médias étrangers, qui ne sont pas soumis à cette interdiction, et principalement du site de la RTBF, la radio-télévision belge. Ils s’appuyaient sur des sondages réalisés par des instituts français, diffusés dès la fin de la matinée pour les Dom, puis dès 16 heures pour les estimations générales. Ces scores provisoires ont ensuite circulé à grande vitesse sur le web, par un effet boule-de-neige. N’y tenant plus, l’Agence France Presse a elle-même diffusé les résultats de trois sondages à 18h45.
L’engagement des candidats : l’insécurité (8/10)
Les tueries de Toulouse et Montauban ont, l’espace de quelques jours, remis le thème sécuritaire au coeur de la campagne. Sitôt le deuil achevé, les problématiques économiques ont vite repris le devant. Alors que la sécurité avait été centrale lors de la campagne de 2007 (souvenez-vous du « Kärcher » et des « bandes de racaille »), elle n’apparaît même pas au second plan cette fois-ci. L’insécurité figure pourtant en huitième position dans les priorités des Français. Voilà pourquoi le blog NR Présidentielle 2012 a voulu faire un tour d’horizon des différentes propositions des candidats sur le sujet.
Les engagements des candidats : la fiscalité (7/10)
Qui n’a jamais frémi en remplissant sa déclaration de revenus ou en découvrant sa feuille d’impôts dans sa boite aux lettres ? Trop élevés, trop mal répartis, trop injustes, les impôts n’ont pas leur place dans le coeur des Français. Pourtant, ce sont bien eux qui permettent le fonctionnement de la Sécurité sociale, des services publics, des allocations et indemnisations diverses, de l’école. Bref, de l’Etat-providence que nous envient nombre d’étrangers. En temps de crise, la fiscalité est donc un enjeu crucial de l’élection présidentielle. Les candidats préconisent tous une meilleure répartition des prélèvements. Reste à définir ce que signifie « meilleure ».
Les engagements des candidats : la jeunesse, l’école et l’éducation (6/10)
Tous les acteurs du monde éducatif s’accordent pour le dire : l’école va mal. Résultats en baisse au primaire, échecs scolaires au collège, difficultés d’orientation au lycée et problèmes d’insertion dans le monde professionnel à l’université ternissent l’image de la France en Europe et dans le monde. Mais si les candidats à la présidentielle s’accordent sur la volonté de redonner à l’école de Jules Ferry toutes ses couleurs, leurs copies sont divergentes. Au lecteur à présent de les noter.
- (Photo NR)
Les engagements des candidats (5/10) : le logement
Pour de nombreux français, c’est le premier poste de dépense du budget du foyer. Le logement est une denrée parfois rare en France et la Fondation Abbé-Pierre n’en finit plus de pointer le mal logement. Un thème qu’elle a cherché à imposer dans la campagne grace à l’aide d’Eric Cantona. Les candidats ne pouvaient passer à côter d’un sujet que les Français placent dans leurs priorités.
Les engagements des candidats : la croissance économique (3/10)
La croissance du PIB, en berne, s’élevait seulement à 0,2% à la fin de l’année 2011, selon l’Insee. Pourtant, elle est à la base de notre système économique. Lorsque la production de richesses augmente, la quantité de travail à fournir suit, et le chômage diminue. A l’inverse, lorsque l’économie est en récession et que la production baisse dans les entreprises, des salariés se retrouvent sans travail. La croissance conditionne donc l’emploi, et par voie de conséquence le niveau de vie des Français. Pour remédier à ce cercle vicieux, chaque candidat a formulé ses solutions, dont voici la compilation.
Les engagements des candidats : le chômage et l’emploi (2/10)
Le chômage est la deuxième grande préoccupation des Français dans cette campagne, intimement liée à celle du pouvoir d’achat, que nous traitions hier. La majorité des candidats comptent sur les secteurs d’avenir pour créer des emplois, et proposent des contreparties aux entreprises qui embaucheraient des jeunes, des seniors, ou des chômeurs. Mais chacun propose également ses recettes propres. Le blog NR Présidentielle 2012 en a fait le détail.
Les engagements des candidats : Le pouvoir d’achat (1/10)
Dix jours avant le premier tour, le Blog NR présidentielle 2012 revient sur les principaux centres d’intérêts des Français et reprend, candidat par candidat (selon l’ordre tiré au sort par le Conseil consitutionnel), leurs principales propositions. L’exercice, non exhaustif, doit cependant permettre de dégager une philosophie des promesses et des engagements des dix candidats.
Dix candidats ont déposé leurs parrainages
Une première étape du marathon élyséen s’est achevée : dix candidats ont déposé leurs 500 signatures d’élus (ou davantage) au Conseil constitutionnel avant la clôture des listes, à 18 heures ce soir.
Sont quasiment assurés de pouvoir être présents au premier tour :
- Nicolas Sarkozy (UMP). Le président, qui a recueilli largement plus de 500 signatures depuis un bon moment, n’a pas voulu en communiquer le chiffre exact.
- François Hollande (PS). Le candidat socialiste a envoyé son mandataire,Daniel Vaillant, au Conseil constitutionnel. Cet ancien ministre de l’Intérieur a annoncé une récolte située entre 4500 et 5000 parrainages.
- Marine Le Pen (FN). Après avoir envahi les médias et réclamé officiellement l’anonymat des parrains, la candidate frontiste a finalement annoncé qu’elle avait réuni suffisamment de parrainages. Elle n’en a pas précisé le chiffre.
- François Bayrou (MoDem). Celui qui avait obtenu 18% au premier tour en 2007 était assuré de pouvoir se présenter. S’il n’a pas annoncé le nombre de signatures obtenues, nul doute qu’il est élevé.
- Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche). Il est arrivé en grande pompe au Conseil constitutionnel ce matin, devant caméras et micros, avec près de 1.100 signatures en main. Déjà une belle victoire, qui préfigure selon lui une nouvelle « étape » vers « l’insurrection civique ».
- Eva Joly (EELV). Les rumeurs sur le désistement de la candidate écologiste ont eu bon train ces derniers jours. Jeudi, Eva Joly les a fièrement démenties lors qu’elle a déposé 639 signatures, accompagnée de la secrétaire nationale d’EELV, Cécile Duflot.
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République). Il a pris les devants en présentant 708 signatures mercredi.
- Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière). Forte de 521 signatures, la candidate trotskyste passe tout juste la barre des 500 parrainages. Elle a été la première à se présenter devant le Conseil constitutionnel, jeudi dernier. « Je tiens à remercier tous les maires car je sais qu’ils ne partagent pas forcément mes idées mais, par ce geste, ils ont permis ma candidature », avait-elle déclaré.
- Philippe Poutou (NPA). Le candidat anti-capitaliste s’est dit « fier d’avoir franchi ce filtre démocratique » et de totaliser 572 parrainages. Il est venu les déposer ce matin.
- Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès). Déjà candidat à l’Elysée en 1995 avec un score de 0,28% au premier tour, celui qui se définit comme un « gaulliste de gauche » affirme avoir reçu 538 parrainages. Mais des doutes subsistent sur leur validité.