Concorde aller, retour
Parmi les spectateurs avisés du rassemblement de la Concorde autour de Nicolas Sarkozy, notre envoyé spécial, Antoine Donzenac, s’est glissé parmi la foule. Entre coin presse et foule bleu blanc rouge il raconte les coulisses, les rencontres et les humeurs des militants.
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A Vincennes, les militants socialistes ont la confiance tranquille
Les marathoniens étaient de sortie hier à Paris. En shorts et baskets le matin, transpirant pour les 42,195 kilomètres, en costume, cravate et mocassins l’après-midi, suant pour lever les foules. Nathalie Arthaud au Zénith, Nicolas Sarkozy à la Concorde et François Hollande à Vincennes se sont lancé pour le sprint final, après plusieurs mois de campagne. Les deux derniers se sont toisés par meetings interposés, à 30 minutes de footing l’un de l’autre, affichant étrangement la même jauge de 100.000 participants chacun. A la louche.
Portrait de militant (7/6). Au FN, les jeunes « suivent la patronne »
Portraits de militants (6/6). « Se battre à l’extérieur et à l’intérieur du parti »
Sur le marché Saint-Paul, entre les blocs d’immeubles du quartier Sanitas, à Tours, Rachida Tassaoui, 39 ans, militante PS, tracte en parlant, parle en tractant, et… à du mal a s’arrêter. Sourire et bagou bien accroché, elle tend ses petits papiers sans se lasser. Difficile de croire que 10 ans plus tôt, elle « ne voulait pas entendre parler de politique ». Un peu comme Halim Ferraoun, 37 ans, militant au Parti radical de gauche, un « cousin de parti » attrapé en chemin. Pas par hasard : ils se croisent souvent dans les allées des « quartiers populaires ».
Ces quartiers populaires, que les partis boudent, ils en viennent tous les deux. L’indifférence « de » et « à » la politique, ils connaissent. Rachida votait à la tête du client – « celui qui avait la plus belle gueule sur les affiches » – lui faisait « comme les grands ». Ils ont pourtant fait leurs gammes, sans vraiment s’en rendre compte. Elle en traduisant les JT de 13h et 20 h pour ses parents « une corvée pour nous, enfants d’immigrés ». Lui est passé par le hip-hop, de là, au milieu associatif.
Portraits de militants (3/6) : « La révolte fait vraiment partie de moi »
C’est dans un café de Saint-Pierre-des-Coprs que Francesca Di Pietro, militante de Lutte Ouvrière, nous donne rendez vous. Pas vraiment par hasard : elle y habite, « par ce que c’est moins cher qu’ailleurs, et parce que je ne pourrais pas vivre dans un quartier de nantis ». Le décor est posé, à quelques pas du marché où transitent les « couches populaires », comme disent les camarades.
Chez elle « la révolte contre l’exploitation », c’est de famille. Elle a appris l’indignation en battant le pavé milanais avec ses parents, purs produits de Mai 68 – à la mode italienne. Mais c’est en France qu’elle a forgé son engagement politique. Elle a rencontré Lutte ouvrière pendant ses études de géographie à l’université de Toulouse en 1986… et ne l’a plus quittée. Parce que LO, c’est du « sérieux ».
Portraits de militants (1/6). « Militer, c’est aussi du bon temps »
C’est sur le marché de Luynes (Indre-et-Loire), un samedi matin, qu’on rencontre Sandrine Rey, militante Ump à la section cantonale de Luynes. Il fait beau, et ça tombe bien. Entre le marchand de saison et le camion du boucher, deux hommes sandwiches font de la retape pour la « France Forte ». Sandrine est là, avec « Lulu », Jacqueline, Jacques et Jacques. Le club des cinq, tracts en main, chanson à la bouche, a l’enthousiasme d’une armée en campagne. Militer, « c’est aussi du bon temps ».
Après quelques couplets, Sandrine quitte la troupe le temps d’un café : pour parler de son « moi politique », « elle est toujours ok. »
Grande blonde, sûrement grande gueule, même si elle l’adoucit le temps de l’interview, elle a « une quinzaine d’années d’engagement » derrière elle. Comme elle en a 42 en tout, on calcule qu’elle a pris sa première carte à 25 ans passés. « Quand j’étais étudiante je ne trouvais rien qui m’attirait », s’excuse-t-elle presque. La passion politique est venue plus tard ». Retour à Fondette après la parenthèse estudiantine, un job dans les ressources humaines à Tours, un mari, trois enfants. Et le besoin de « donner un sens à sa vie ».
A Roubaix, Joly pose pour la présidentielle
Certains attendaient un enterrement, d’autres un sursaut. C’est finalement un « rendez-vous le 22 avril » qu’à donné Eva Joly aux 1500 sympathisants venus l’encourager à Roubaix pour son premier grand meeting de campagne.
Il n’y avait pas la grandiloquence du discours du Bourget de François Hollande, ni l’euphorie des meetings de Jean-Luc Mélenchon. « Eva Joly n’est pas un tribun ». Ses soutiens l’ont constaté une fois de plus. « Mais elle parle de choses concrètes ». « Elle est droite, honnête, responsable », apprécie une militante venue d’île-de-France. « Persévérante » aussi. Ca personne ne peut y redire. Après avoir essuyé « des torrents de boue », selon la formule de son porte parole, le franco-chilien Sergio Coronado, la candidate écologiste est toujours debout, impeccable dans son tailleur noir – une sobriété… « présidentielle » que seule égayent ses éternelles lunettes rouge.
Joly bête de scène au Bataclan
Courts-métrages, sketchs, débats, concerts… et politique. C’est à ça que ressemble un meeting d’Eva Joly. Iconoclaste jusqu’au bout de ses branches de lunettes. Et vu son niveau dans les sondages – moins de 3% – on ne voit pas pourquoi elle se gênerait. « On a une candidate qui fait du buzz sans s’en rendre compte », se félicitait le responsable Web de la campagne Europe Ecologie-Les Verts quelques jours plus tôt. Mercredi soir au Bataclan, elle l’a encore prouvé… avec l’assurance de ceux qui n’ont rien à perdre. En se positionnant qu’un jour férié soit accordé au juifs et aux musulmans pour célébrer Kippour et l’Aid-el-Kebir, elle réussi à faire des remous dans la salle pourtant remplie de ses partisans.
Les Échos se penchent sur le parcours de François Hollande
Par le biais de neuf vidéos et une courte biographie, le site internet des Échos s’est penché sur le parcours cathodique de François Hollande.
La transformation saute bien évidemment aux yeux mais il faut rapidement se rendre compte que le déroulé s’étire sur trente ans, entre sa première campagne pour les législatives et sa désignation par le Parti socialiste.
Pour cette première apparition à la télévision, il est à noter qu’il est soutenu dans sa campagne par Jacques Delors. Qui n’est autre que le père de Martine Aubry.
En vidéo : François Hollande investi… par les espoirs de victoire socialistes
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Rassembleur et combatif, François Hollande prononcé hier son premier discours de campagne lors de la cérémonie d’investiture. Il a parlé près d’une heure à la tribune devant ses cinq challengers, toutes les pointures du PS – Lionel Jospin compris – et un parterre de près de 4.000 sympathisants, dont l’éternel indigné Stéphane Hessel, le désormais célèbre auteur de la lettre « Indignez vous ! », caution de taille pour les socialistes.
Un petit mot gentil pour chacun des candidats malheureux à la primaire, une pensée pour les « indignés » de Stéphane Hessel, quelques flèches à son principal adversaire dans cette campagne, Nicolas Sarkozy, qui devait « être le président d’une République irréprochable » et qui est devenu « celui d’une République irresponsable ».
Pot pourri des « meilleurs moments » du discours du candidat socialiste, par les vidéastes du parti, en 20 minutes :
Et les encouragements de Stéphane Hessel en moins d’une minute chrono :
Le reste, et bien plus encore, sur le compte Dailymotion du Parti Socialiste