Les engagements des candidats (5/10) : le logement
Pour de nombreux français, c’est le premier poste de dépense du budget du foyer. Le logement est une denrée parfois rare en France et la Fondation Abbé-Pierre n’en finit plus de pointer le mal logement. Un thème qu’elle a cherché à imposer dans la campagne grace à l’aide d’Eric Cantona. Les candidats ne pouvaient passer à côter d’un sujet que les Français placent dans leurs priorités.
Eva Joly. La candidate d’Europe Ecologie Les Verts, s’est déclarée pour le droit au logement et l’encadrement des loyers. Elle vise à construire 500 000 logements et en isoler un million par an. Son programme prévoit aussi de bloquer les loyers pendant trois ans et interdire les expulsions sans solution de relogement.
Marine Le Pen. Pour le Front National, la préférence nationale doit aussi s’appliquer également en matière de logement social. A situation égale, le logement sera d’abord proposé aux personnes ayant la nationalité française, propose-t-elle. La pauvreté des familles monoparentales françaises sera combattue, promet-elle également, en les accompagnant dans leur recherche de logement et en mobilisant les grandes entreprises sur leurs conditions de travail (flexibilité des horaires, etc.).
Nicolas Sarkozy. Le Président sortant compte accroître de 30 % dans les trois prochaines années les droits à construire pour augmenter l’offre de logements et faire ainsi baisser les prix. Son projet prévoit aussi un programme national de rénovation urbaine 2 (chiffré à 0,3 Md€). Le PNRU 1 reposait sur le financement de l’Etat, du 1 % logement, des HLM et des collectivités territoriales. Le PNRU 2 reposera sur les mêmes contributeurs. La part de l’Etat s’élèvera à 0,3 Md€ par an pendant 10 ans.
Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche entend faire reconnaître le logement social comme « le logement universel accessible à tous ». Pour y parvenir, il prévoit la construction de 200.00 logements sociaux par an pendant cinq ans. La loi SRU serait renforcée : le seuil minimal de logements sociaux serait établi à 25%, contre 10% aujourd’hui. Jean-Luc Mélenchon compte également faire interdire les expulsions de locataires en difficulté économique, et plafonner les loyers. Ainsi, la proportion des loyers et des charges ne devra pas excéder 20% du revenu familial. D’autre part, tous les logements vacants seraient réquisitionnés.
Philippe Poutou. Le candidat du NPA estime à un million le besoin en nombre de logements sociaux. Il s’indigne du fait que des milliers de gens aient du mal à se loger alors que « la France n’a jamais eu autant de logements vides », qui, selon lui, « servent à la spéculation ». Il compte donc réquisitionner tous les logements vides, mais aussi construire 200.000 logements sociaux chaque année, stopper les ventes de HLM, renationaliser les HLM vendus, et bloquer les loyers pour les limiter à 20% du revenu.
Nathalie Arthaud. Pour la candidate de Lutte ouvrière, pouvoir se loger « devrait être un droit inaliénable ». Face à la crise du logement, elle préconise des mesures d’urgence. Elle exige de stopper toutes les expulsions, de réquisitionner les logements vides qui sont immédiatement habitables, mais aussi de geler les loyers. Ensuite, elle estime que l’Etat doit lui-même prendre en charge la construction massive de logements sociaux. Elle plaide donc pour la création d’un service public du logement, qui se fixerait comme objectif la construction de 500.000 logements sociaux par an. « Ce ne sont pas les travailleurs au chômage qui manquent pour trouver très rapidement des bras supplémentaires sur les chantiers, ni des jeunes diplômés, architectes et ingénieurs, à la recherche d’un emploi », argue-t-elle.
Jacques Cheminade. Il veut construire au moins 150 000 à 200 000 logements sociaux par an, et en réhabiliter 500 000 autres. Le candidat de Solidarité & Progrès entend aussi poser un ultimatum (6 mois) aux bailleurs qui ne mettent pas à disposition des gens qui en ont besoin leurs logements sociaux vides, sinon l’État sera en droit de les réquisitionner. Par ailleurs, un bouclier logement serait mis en place : les dépenses de logement ne doivent pas représenter plus de 20 % du revenu. Enfin, Jacques Cheminade compte veiller à ce que les maires tiennent leurs engagements sur les 20 % de logements sociaux et passent rapidement à 25 %, sinon « ils seront fortement pénalisés ». Les communes n’atteignant pas les 10 % pourront être destituées de tout permis de construire
François Bayrou. Le centriste mise d’abord sur la rénovation du bâti ancien pour limiter les émissions de CO2 : il veut simplifier et amplifier significativement le mécanisme des certificats d’économie d’énergie. Il entend aussi créer un organisme public / privé pour accompagner les projets de rénovation énergétique, et moduler la taxe sur le foncier bâti en fonction de la performance énergétique des bâtiments. D’autre part, le président du MoDem propose de mettre en place une mutuelle logement obligatoire pour les locataires qui garantisse les risques d’impayés et supprime les cautions. Selon lui, cette mesure favorisera le retour sur le marché des logements vacants.
Comme d’autres candidats, il souhaite porter le pourcentage de la loi SRU à 25% de logements sociaux dans les zones en tension et instaurer le blocage des dotations de l’Etat pour les communes qui ne la respectent pas. Pour définir des « objectifs nationaux de construction », il convoquera une Conférence Nationale du Logement. Des postes de préfets de la cohésion sociale et du logement seraient créées dans les zones en tension en matière de logement social. Enfin, François Bayrou propose de créer un observatoire des loyers qui rendra public les loyers, zone par zone et opposable aux tiers (la taxation sera utilisée pour corriger les abus), ainsi que des Observatoires des besoins Locaux pour favoriser l’intercommunalité et équilibrer l’offre de logements.
François Hollande. Il promet de construire 2,5 millions de logements, dont 150 000 logements très sociaux, grâce au doublement du plafond du livret A. S’il est élu, il le promet, l’Etat mettra gratuitement ses terrains à la disposition des collectivités locales pour des projets de logements sociaux. D’autre part, le socialiste compte engager la transition écologique avec une rénovation thermique d’un million de logements. Dans les zones où les prix sont excessifs, il propose d’encadrer les loyers lors de la première location ou la relocation. Les jeunes bénéficieront d’un dispositif de caution solidaire. François Hollande veut également renforcer la loi SRU, en multipliant par cinq les sanctions qui pèsent sur les communes récalcitrantes, et en portant à 25% les exigences en matière de construction de logements sociaux. Une règle des trois tiers bâtis serait imposée pour favoriser la mixité : un tiers de logements sociaux locatifs à loyer modéré, un tiers de logements en accession sociale, un tiers de logements libres. Le candidat promet enfin un plan qui permettrait à 1 million de logements par an de bénéficier d’une isolation thermique de qualité. Il prévoit ainsi de créer des dizaines de milliers d’emplois, et de créer du pouvoir d’achat grâce aux économies de chauffage qui en découleront.
Nicolas Dupont-Aignan. Le candidat de Debout La République propose de permettre en cinq ans l’accession à la propriété pour 2 millions de ménages à travers des prêts garantis par l’Etat, la vente d’une partie des logements HLM à leurs locataires et l’encadrement des loyers.
Plaidoyer pour la construction de cités d’urgence
Dans le but précis de venir en aide aux étudiants et aux clochards
et à tous les sans-abris ,ainsi qu’aux immigrés venant en France,
et également aux « Gens du Voyage » ( Roms,Tziganes,Gitans etc) :
…
je désire, par le moyen de ce plaidoyer,
pouvoir faire valoir une solution vraiment utile et de plus tout à fait rapide
dans les délais d »application sur le terrain ;
En effet, des constructions « en dur » de type « Cabanes de Chantiers »
ou Mobils-Homes auraient l’avantage certain de remplacer vraiment en mieux
certaines chambres d’hôtels miteuses (qui sont du reste à des prix exhorbitants)
ainsi que les appartements pourris et humides (qui sont également à des prix injustifiés)
et même les toiles de tentes (pas pratique surtout à l’approche de l’hiver…)
Ces constructions « en dur » faites en quantités importantes peuvent être d’un coût,
tout à fait,raisonnable (rapport qualité-prix)
Ces constructions de plus peuvent être agréable à regarder
et vraiment pratique pour la vie quotidienne de ceux qui n’ont pas de logement.