Comment les équipes de François Hollande et Nicolas Sarkozy organisent la riposte
Sur les réseaux sociaux, les hashtags (mots clefs pour repérer les tweet ayant attrait au même sujet) sont déjà prêts. Et rabachés toute l’après-midi, avant le débat télévisé. Si le terme générique #LeDebat tourne pour rassembler l’ensemble des interventions, (voire #Pdl2012 pour quelques uns) d’autres comme #VoteHollande ou #FH2012 doivent permettre de distinguer (en cas de second degré notamment) les partisans du socialiste de ceux du président sortant qui utiliseront plutôt #NS2012 voire les sans ambiguité #francemolle ou #Mollande…
Hollande-Sarkozy : deux clips de campagne, deux visions de la France
A une semaine du second tour, François Hollande et Nicolas Sarkozy lancent leurs derniers hameçons de campagne. Meetings, rassemblements, déambulations, interventions dans les médias… Et clips de campagne, pour la version la plus codifiée. Chacun campe sur ses positions et affirme son style.
Le candidat socialiste, inamovible, décline les thématiques de ses 60 propositions : il parle de justice, de République exemplaire, de la jeunesse, de la santé, d’éducation, de maîtrise de la finance, de logement et solidarité. La référence à la tournure de cette fin de campagne – l’entrée en force de la thématique de l’immigration et la course à l’électorat frontiste – arrive en bout de course, avec un appel à ne pas diviser la France
Nicolas Sarkozy lui laisse la première moitié de sa vidéo à de supposés militants qui font l’apologie de son bilan et de son caractère, et prend la seconde pour la chasse aux voix frontistes : il parle « Europe passoire », retour des frontières en Europe, suspension de l’espace Shengen, diminution de l’immigration, pour terminer par un « Peuple de France, n’ayez pas peur ».
Comme en réponse à l’appel du candidat Ump, en fin du clip du candidat PS, les militants de François Hollande qui invitent à « dire non à ceux qui appellent à la peur ».
Clip de second tour de François Hollande
François Hollande : le clip de campagne du… par LeNouvelObservateur
Clip de second tour de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy : le clip de campagne du second… par LeNouvelObservateur
François Bayrou pose les conditions avant d’envisager de choisir son camp
En 2007, François Bayrou n’avait rallié aucun camp. Le troisième homme, pourtant en position de force, n’avait voulu pactiser ni avec Nicolas Sarkozy ni avec Ségolène Royal. Arrivé cinquième en 2012, il a décidé d’adresser une lettre de deux pages aux finalistes, Nicolas Sarkozy et François Hollande pour poser les conditions d’un éventuel ralliement… ou de consignes de vote . Après avoir été évoqué comme possible premier ministre par Jean-Pierre Raffarin ou Alain Juppé, le président du MoDem qui a toujours marqué plus franchement ses distances avec Nicolas Sarkozy, demande aux deux candidats restants de mieux prendre en compte » la réalité des faits » et la situation réelle du pays.
Alors qu’il s’est exprimé dans la journée sur les propos de Nicolas Sarkozy jugeant que « les préoccupations des électeurs de M. Bayrou et du Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents… » dans une interview de l’Est Républicain, jugeant cette phrase offensante pour ses électeurs, il reconnaît que » et parce que nous allons vivre ces moments difficiles, l’attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup. C’est une question de valeurs, personnelles autant que politiques « .
Hollande – Sarkozy : deux visions de l’immigration
Alors que les deux adversaires, restés seuls en course pour le deuxième tour de la présidentielle, cherchent à se positionner par rapport à l’électorat du Front national (18,5% des voix du premier tour), la thématique de l’immigration revient au coeur de la campagne. Pendant que Nicolas Sarkozy et François Hollande se déploient sur le terrain, labourant au passage l’électorat du Front national, leur garde rapprochée s’affrontent déjà sur les positionnements de leurs poulains. L’Ump accuse, à tord, le parti socialiste de vouloir régulariser tous les sans-papiers.
Débat Ségolène Royal / JF Copé – JT 13h France 2… par eric3362
En visite en Bretagne, François Hollande a lui aussi tendu la main à l’électorat du Front national, contestant à Nicolas Sarkozy l’exclusivité du « patriotisme » et de la « protection », affirmant que lui aussi entendait les « ceux qui sont allés vers les vents mauvais du vote extrême » – « retraités », « agriculteurs », « ceux qui sont loin du travail » ou qui « travaillent beaucoup » sans gagner suffisamment, mais se refusant à poser l’immigration comme bouc émissaire « Moi je ne ferai pas de l’immigré la question qui nous séparera dans cette élection « .
En filigrane, ce sont donc les propositions de chacun des candidats sur l’immigration, peu discutée avant le premier tour, qui reviennent sur le devant de la scène. Dans un post précédent, le blog présidentiel était revenu sur les positions de chacun des dix candidats. Dont Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Les engagements des candidats (9/10) : immigration et discriminations
Selon les programmes, la question de l’immigration est une question de priorité ou pas du tout. Sans surprise, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy et Nicolas Dupont-Aignan sont ceux qui en parlent le plus. Quant aux discriminations, François Bayrou est celui qui se distingue le plus en voulant créer un ministère qui serait dédié à la question.
Nicolas Sarkozy décline sa France forte
Le président de la République a dévoilé sa profession de foi de candidat. Un document de quatre pages où il décline sa thématique, la France forte.
Son message aux Français commence par un rapide bilan de son action à la tête de l’Etat. Il dit avoir protégé les Français pendant la crise et assure que la France doit garder intacte ses valeurs si elle veut peser sur la marche du Monde. Puis, la sécurité et l’identité viennent en troisième et quatrième position des thèmes du candidat. Ce sont aussi ses thèmes de prédilection.
L’immigration, l’autorité, la responsabilité et le travail sont ensuite déclinés. La solidarité, les plus fragiles et l’Europe ne venant qu’à la dernière page.
Portraits de militants (6/6). « Se battre à l’extérieur et à l’intérieur du parti »
Sur le marché Saint-Paul, entre les blocs d’immeubles du quartier Sanitas, à Tours, Rachida Tassaoui, 39 ans, militante PS, tracte en parlant, parle en tractant, et… à du mal a s’arrêter. Sourire et bagou bien accroché, elle tend ses petits papiers sans se lasser. Difficile de croire que 10 ans plus tôt, elle « ne voulait pas entendre parler de politique ». Un peu comme Halim Ferraoun, 37 ans, militant au Parti radical de gauche, un « cousin de parti » attrapé en chemin. Pas par hasard : ils se croisent souvent dans les allées des « quartiers populaires ».
Ces quartiers populaires, que les partis boudent, ils en viennent tous les deux. L’indifférence « de » et « à » la politique, ils connaissent. Rachida votait à la tête du client – « celui qui avait la plus belle gueule sur les affiches » – lui faisait « comme les grands ». Ils ont pourtant fait leurs gammes, sans vraiment s’en rendre compte. Elle en traduisant les JT de 13h et 20 h pour ses parents « une corvée pour nous, enfants d’immigrés ». Lui est passé par le hip-hop, de là, au milieu associatif.
La lettre au peuple français de Nicolas Sarozy est-elle un programme politique ?
Dans les jours à venir, les Français vont découvrir – version papier – « La lettre de Nicolas Sarkozy au peuple français« . Mais est-ce que cette lettre est pour autant le programme du Président sortant ? A proprement parler, on peut estimer que non tant ce document de 32 pages rassemble non seulement de réelles propositions mais aussi des convictions, de longues explications du quinquennat qui s’achève, voire des attaques directes à ses adversaires de campagne, François Hollande en tête.
Dans son préambule, Nicolas Sarkozy explique qu’il veut s’adresser aux Français » sans aucun intermédiaire » et qu’il a fait le choix de l’écrit « car l’écrit demeure, l’écrit engage« . « J’ai voulu prendre le temps d’écrire cette lettre avec l’espérance que pour prendrez le temps de la lire ».
Les enjeux de la dernière ligne droite selon Frédéric Dabi de l’Ifop
De manière quotidienne, l’Ifop mesure le poids des candidats à la présidentielle et le rapport des électeurs à différentes questions de la campagne. Sur la page d’accueil, des courbes montrent sur le moyen terme l’évolution des » cotes » des différents candidats et mesure leurs progressions ou leurs reculs.
Présidentielle 2012 : l’enjeu européen par Olivia_Augis
Les candidats à l’élection présidentielle ont jusqu’au 16 mars pour déposer au Conseil constitutionnel la liste de leurs 500 parrains. Condition sine qua none pour pouvoir se présenter.
Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise a donné à la Nouvelle République ses refléxions alors que la dernière ligne droite de la campagne s’amorce.
> Le temps de l’égalité médiatique.
« Cela peut favoriser des petits candidats qui auront une plus forte exposition médiatique. On se souvient de l’exemple d’Olivier Besancenot qui avait explosé en 2002 alors qu’il était pratiquement inconnu et qui avait fini la campagne à pratiquement 4,5 % devant Alain Madelin et Robert Hue, à l’époque. Et on sait très bien que ce moment de campagne officielle d’égalité de traitement entre les candidats, se sont des moments difficiles pour les principaux favoris qui voient leur score s’éroder, s’élimer.
Maintenant, ce rapport de force électoral ne bouge guère. On a eu un rapprochement de courbes la semaine dernière, un “ re-rapprochement ” ces derniers jours entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Mais on est encore sur un rapport de force qui est inédit sous la Ve République où le président sortant, le tenant du titre, ne fait pas la course en tête. Ce n’était jamais arrivé, y compris à Giscard-d’Estaing qui a fait toute la campagne de 1981, dans les enquêtes et le jour du vote, en tête au premier tour. «
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Immigration : ce que proposent les partis
Entre la polémique sur la viande halal, le débat sur le vote des étrangers aux élections locales, et la volonté de réduire le nombre de régularisations, l’UMP s’embrouille les pinceaux et s’attire les foudres du Front national et de la gauche. L’immigration, l’un des thèmes forts de la campagne de 2007, revient donc cette année encore hanter les débats de la présidentielle.