9 mar 2012
Presidentielle 2012

Les candidats : Jacques Cheminade, le  » cancer financier  » et l’oracle de 1995

C’est la prophétie d’hier qui fait l’argument principal de Jacques Cheminade aujourd’hui. Déjà candidat en 1995, il avait dénoncé le « cancer financier » qui pendait au nez des grandes nations mondiales et annoncé les événements de la crise. Tel un oracle, le combattant du péril financier, capitalise en 2012, sur cette analyse car il sera une nouvelle fois candidat à l’élection présidentielle. Il a déposé ses 500 parrainages d’élus au Conseil consitutionnel, jeud 8 mars.

Mais qui est cet énarque qui s’en prend au monde financier, sans parti, et aux élites ? Fils d’une famille auvergnate partie en Argentine, il est né à Buenos Aires, il a grandi outre-Atlantique avant de revenir en France à 17 ans. HEC, puis l’ENA il fera l’essentiel de sa carrière dans l’administration et notamment  auprès de la Direction des Relations extérieures (DREE) du ministère de l’Economie et des Finances, à Paris (de 1969 à 72) ou comme Chef de bureau à la Direction des Relations économiques extérieures du ministère de l’Economie et des Finances à Paris, chargé de la définition de la politique française de crédit à l’exportation et du secrétariat général à la Commission des garanties (de 1978 à 1981).

Il devient alors secrétaire général du Parti ouvrier européen, dissout en 1989. Il entame aussi une carrière dans la presse et l’édition avant qu’il ne se présente à l’élection présidentielle de 1995. A l’issue de laquelle, le Conseil constitutionnel décide de ne pas valider ses comptes de campagne, le condamnant à une situation de quasi-faillite. En 2002, un imbroglio l’oppose à Nicolas Miguet, toujours dans le cadre de l’élection présidentielle.


 

Entre passé trouble – et une enquête du FBI notamment – et acharnement dénoncé par Jacques Cheminade lui-même, son parcours  intrigue. Il s’en explique longuement dans un papier publié en février 2010. Sur son site internet, il relaye une interview qu’il a accordé à Robert Ménard sur SudRadio au sujet de ses comptes de campagne de 1995.

Son programme repose sur cinq piliers explique-t-il. Une alliance des peuples contre les dirigeants des états européens, les oligarchies et les banques.

Il veut, entre autres, mettre hors jeu les chefs d’Etat et créer une alliance des peuples transpacifique et transasiatique « pour mettre en pièces l’empire de la City et de Wall Street ». Il veut également séparer les banques de dépôt et de crédit et des banques d’affaires, « rétablir une économie physique au service de l’homme » et le principe du « critère (qui) doit être la densité de flux d’énergie et la production par être humain et par unité de surface ».

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