Entre lycée, télé et meeting, une folle journée de Nathalie Arthaud
Jean, veste en cuir décontractée, foulard coloré et brushing incertain. Le look dénote avec celui des « gros » candidats, tirés à quatre épingles. Il est 12h10, vendredi, quand Nathalie Arthaud passe le portail du lycée Le Corbusier d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, où elle enseigne l’économie et la gestion.
Ses trois « camarades » (« équipe de campagne » dans le langage communiste) de Lutte ouvrière attendent leur candidate à la sortie. « L’équipe de France 3 aura du retard« , l’informe aussitôt son attaché de presse, Pierre Royan. Qu’à cela ne tienne, nous nous installons au bistrot voisin pour un café et un (court) entretien.
Les candidats : Frédéric Nihous
Président de Chasse, pèche, nature et traditions (CPNT), Frédéric Nihous est aussi conseiller régional d’Aquitaine. Déjà candidat à l’élection présidentielle de 2007 (il avait recueilli 1,15% des voix), il a annoncé sa volonté de se re-présenter en juin dernier.
Le duel Sarkozy-Hollande : en 2004 déjà…
Même si l’un n’est pas encore déclaré, la confrontation entre les deux « gros » candidats bat son plein. Ce matin, François Hollande s’exprimait dans les colonnes de Libération. Deux pages d’une tribune offensive. « Au lieu d’élire un président qui a changé, pourquoi ne pas changer de président ? » questionne-t-il. En face, dans Le Figaro, un article rappelle que Nicolas Sarkozy se voit en « président des idées », à l’inverse du « projet vide » du candidat socialiste.
En fait, cette bataille n’est pas nouvelle. En 2004 déjà, les médias prévoyaient un second tour Hollande-Sarkozy pour la présidentielle de 2007. Cette année-là, le premier secrétaire du Parti socialiste, jusqu’ici discret, est propulsé sur les devants de la scène politique. Le PS remporte vingt-quatre des vingt-six régions françaises aux élections régionales. Un succès sans appel.
L’UMP prend d’assaut les comptes Twitter de ses adversaires
Campagne numérique, la suite. On connaissait les justifications des candidats sur leur compte Twitter et les re-tweets automatiques, l’UMP invente la pollution massive de comptes via le site de micro-blogging. Sur son site, le parti a mis en ligne l’application « Incitons-les à débattre« , qui permet à tous les internautes de mettre les candidats face à leurs contraditions… en seulement trois clics.
Les lunettes rouges, outil marketing d’Eva Joly
On connait à présent par coeur ses regards lancés par dessus ses montures rouge Ferrari, sa façon parler à l’aide de grands gestes, les lorgnons toujours à la main. On a vu ces lunettes sur le nez des militants d’EELV, érigées en emblème de campagne lors des primaires écologistes, et même portées par la présidente du parti Cécile Duflot. Elles sont encore au premier plan sur la banière de son site de campagne.
Les candidats : Marine Le Pen, Front National
Marine Le Pen, née le 5 août 1968 dans les Hauts-de-Seine, marche dans les pas de son père, Jean-Marie Le Pen, personnage controversé qui a porté les couleurs du Front National pendant près de 30 ans.
UMP : le film du campus de Marseille
En 2012 encore plus qu’en 2007, les nouveaux médias et internet joueront un vrai rôle dans la campagne. La France n’est pas encore au niveau des États-Unis mais il est important pour les partis de bénéficier de vraies méthodes de communication.
Ainsi, l’UMP a-t-elle publié sur son site le mercredi 21 septembre un film sur son campus d’été à Marseille des 2, 3 et 4 septembre. Très clipé et rythmé, le film présente dans une rafale de phrases courtes et fortes les différents hommes forts du mouvement.
Livre : l’humain d’abord par le Front de Gauche
Un smic à 1.700 € net, une retraite à taux plein à 60 ans, des salaires maximums dans les entreprises, un revenu maximum fixé à 360.000 € par an ou le blocage des échanges de capitaux vers les paradis fiscaux… sont quelques unes des propositions du Front de Gauche pour 2012.
Crée en 2009, Le Front de Gauche vient de publier un livre programme en vue de la présidentielle et de la législative. Il a toujours à sa tête l’ancien sénateur et ministre socialiste Jean-Luc Mélenchon.