Entreprises familiales : l’histoire en héritage
Des pionniers aux héritiers, l’économie a traversé des siècles ou des décennies heureuses ou avortées avec des familles. De l’artisanat au capitalisme 3.0.
Une économie en héritage pour tous. De Mame à la start-up numérique E-Stoires récemment créée, des tanneries disparues aux soieries survivantes confrontées à la concurrence (chinoise par exemple), des propriétés séculaires aux vignobles derniers crus, l’activité commerciale change de mains et de moyens, au gré des révolutions industrielles ou mutations technologiques, des apports financiers extérieurs, des connaissances et des compétences, du degré d’audace de l’héritier, de la demande sans doute d’abord et des éducations aussi. D’un certain état d’esprit enfin et d’une vision d’avenir.
“ Bienvenue dans le capitalisme 3.0 ! ”
Éditorialiste économique au Monde et invité de Carnet Pro, Philippe Escande explique comment notre société est entrée durablement dans l’âge du logiciel.
Succédant à l’âge de la vapeur et de l’acier du XIXe siècle puis à celui de l’électricité et du pétrole au XXe siècle qui a vu naître la société de consommation, l’âge du logiciel va nous occuper pendant le XXIe siècle. Et peut-être au-delà… On a inventé la pile en 1800. Deux cents ans plus tard, il y a encore du potentiel pour l’énergie électrique… ». Philippe Escande ajoute que personne – individus, communautés, entreprises – n’en sortira indemne.
“ Leurs histoires familiales façonnent le présent ! ”
Ancienne directrice de l’Observatoire de l’économie et des territoires de Touraine, Claude Chéron estime que les entreprises familiales ont influencé le paysage économique.
Dans votre livre Industries de Touraine paru aux éditions Sutton, vous avez abordé les racines familiales des entreprises, des années Vingt à 2005.
« Il y a eu effectivement de grandes dynasties, à commencer par les Mame. Les dirigeants successifs avaient une vision très sociale et intégraient les logements, la mutuelle de santé, l’école, l’épicerie etc. On peut encore citer Rolland-Pilain, le début de l’industrie pharmaceutique avec Métadier, la cartonnerie Oudin, Poirier qui décida de fabriquer ses fauteuils roulants, lui-même étant handicapé, Gault et Frémont, les soieries Roze et Le Manach, Bergerault. Tous ces noms ont influencé le paysage économique d’aujourd’hui. »
ENQUÊTE : Les réseaux d’entreprises, accélérateurs de business
Clusters, clubs ou associations : des communautés se forment au gré des secteurs d’activités. Ils incitent aux rencontres et au partage des savoirs.
L’union fait la force. Tous les chefs d’entreprise le diront, les réseaux les rendent non seulement moins seuls mais ils accélèrent leurs activités et leur visibilité. Ils sont aussi de vecteurs de cohésion dans le monde sportif où les clubs et leurs partenaires ne font souvent qu’un, les seconds participant financièrement au fonctionnement des premiers « Ce sont des leviers simples et peu coûteux sauf en temps » définit d’emblée Catherine de Colbert, vice-présidente de la Chambre de commerce et d’industrie Touraine. Lire la suite »
Les valeurs sportives en partage
Les entreprises se retrouvent aussi partenaires dans le sport et contribuent aux budgets de fonctionnement des clubs. Exemples.
L’essentiel est de participer. Ce credo faussement attribué au baron Pierre de Coubertin colle parfaitement à l’état d’esprit qui mène des entreprises à se retrouver autour des clubs sportifs. Au cours de la saison qui vient de s’achever, le TFC en a accueilli 120. Réception d’avant et d’après-match, accès aux loges, visibilité publicitaire sur les maillots et dans le stade, speed-dating, moments avec les joueurs, soirée karting ou pétanque : ces partenaires participent à la vie du club moyennant un ticket d’entrée à partir de 2.000 euros. Lire la suite »
Comment choisir ses réseaux
Invitée de Carnet Pro, Sandra Le Grand conseille aux entrepreneurs de bien sélectionner leurs réseaux et de les entretenir.
Elle a été élue « Femme en or » de l’année 2013, catégorie femme d’entreprise pour son remarquable travail à la tête de Kalidea, société de prestations de services auprès des comités d’entreprise. Sandra Le Grand a également reçu cette distinction pour ses très nombreux engagements dans des réseaux professionnels, tel que Croissance Plus dont elle assure la vice-présidence. Pour elle, s’investir dans ces structures est devenu un mode de vie : « Un réseau, ça sert à aller plus vite dans le business, à être inspiré par des interventions de gens qui viennent vous donner des idées pour lancer un produit ou un service. C’est aussi une façon de relier les gens entre eux autour de certaines causes… ». Lire la suite »
ENQUÊTE : Quand l’entreprise se met à l’œuvre…
Culture. Peinture. Sculpture. L’art et l’entreprise se rencontrent très régulièrement pour le plus grand bonheur des artistes et des salariés.
L’artiste peintre franco-américaine Gwenn Seemel disait : « Il y a autant de définitions de l’art qu’il y a d’artistes et d’amateurs d’art dans le monde, mais il existe une définition à l’origine de toutes les autres. L’art provoque toujours un changement, petit ou grand, personnel ou universel. C’est sa valeur, sa raison d’être, son but et sa définition complète… ». Aussi, quand un sculpteur, un peintre ou un photographe franchit le seuil de l’entreprise pour y faire naître ses créations, un grand chambardement se prépare. « Deux univers se rapprochent et dialoguent au service d’une coproduction originale » résume Patrick Findeling. Le président de Touraine Mécénat Entreprises avait accueilli à Plastivaloire Florent Lamouroux avec l’idée de jouer avec la matière plastique et des blouses en tissu. Le personnel s’était passionné par l’expérience. Lire la suite »
Résidences : paroles d’artistes
La création d’une œuvre dans l’entreprise favorise l’échange et modifie le rapport aux travail. Témoignages.
Pour un artiste, être accueilli dans une entreprise constitue d’abord la promesse d’une rencontre entre deux univers et la certitude d’une coproduction, d’une inspiration aussi. Lire la suite »
ENQUÊTE / Le bien-être au travail, les clés de s’épanouir
De nombreux clignotants s’allument dès lors que l’on parle du plaisir d’aller au boulot. Vert, orange ou rouge : bosser prend des couleurs. Illustrations.
Éloge de la gentillesse en entreprise
Le philosophe Emmanuel Jaffelin se penche sur un type de comportement qui améliore la vie au travail. Sans faire du patron un “ Bisounours ”…. Lire la suite »