7 mai 2015
Bruno Pille

ENQUÊTE / Le bien-être au travail, les clés de s’épanouir



De nombreux clignotants s’allument dès lors que l’on parle du plaisir d’aller au boulot. Vert, orange ou rouge : bosser prend des couleurs. Illustrations.

500 personnes  travaillent pour Réunica (protection sociale), au coeur du vignoble d'Esvres-sur-Indre.

500 personnes travaillent pour Réunica (protection sociale), au coeur du vignoble d’Esvres-sur-Indre.

De plus en plus de grandes entreprises encouragent les pauses méridiennes à l’extérieur, pour peu que le chef cuisinier encourage un barbecue… Le sujet de cette enquête paraît philosophique. Peut-on être heureux au travail ? Et par quel moyen ? Voici un vrai sujet de dissertation auquel les directions des ressources humaines réfléchissent et trouvent des solutions dans leurs métiers, avec pragmatisme, de l’imagination, ou pas ! Un sujet dont s’est aussi saisie l’université de Tours, en proposant deux Masters à l’IAE de Tours. Être heureux au travail, c’est encore permettre aux salariés d’avoir les moyens de s’épanouir et d’évoluer, avec ou sans des outils extérieurs – l’aide d’une sophrologue ou d’un kinésithérapeute – et d’un management malin et intelligent.C’est enfin compter sur des CHST – comités d’hygiène et de sécurité au travail – prompts à dénoncer des failles sur les profils de poste et des souffrances individuelles.

Avertissement : le service interentreprises de Santé au Travail d’Indre-et-Loire a joué à cache-cache avec nous. Le responsable de l’AIMT 37 de La Riche, sans doute trop occupé pour résoudre des cas concrets, s’est dédit pour cette enquête après quinze jours de siège en refusant tout rendez-vous. Un silence dommageable. L’ergonome, sous couvert de l’autorisation de son patron, s’est donc tu ! Nous aurions aimé savoir les maux de nos entreprises locales et surtout les préconisations que les services de l’État diffusent sur ce sujet ! Direction donc les élus, les vrais décideurs, les entreprises, dans leur quotidien et les souffrances exprimées par les salariés, avec des solutions proposées au cas par cas par des gens compétents.
L’expression “Bossons futés ” fait le buzz
Au plus haut sommet de l’État ; un amendement vient d’être adopté. Il concerne les conséquences des rayonnements ionisants signé notamment pas le député tourangeau Jean-Patrick Gille. Deux des sources de ces retombées visent les essais nucléaires atmosphériques et la catastrophe de Tchernobyl. Une récente étude épidémiologique indépendante a démontré que le passage du nuage radioactif en Corse a provoqué une augmentation des cancers de la thyroïde. Les conséquences des essais nucléaires en Polynésie méritent aussi des réponses aux controverses.
Retour en Indre-et-Loire où la politique de prévention des risques et de la qualité de vie au travail s’installe. Elle n’est pas une règle d’entreprise mais dépend des individus, d’un collectif, le plus souvent arbitré par les DRH qui organisent l’occupation des postes, dans des profils où les compétences et la confiance vont de pairs. Directeur régional d’EDF, Olivier Leclerc raconte comment il a eu de grosses difficultés à manager une équipe d’un même sexe et de la même tranche d’âge. Et comme la qualité de vie au travail est déterminante pour fidéliser le salarié, il en a tiré de saines conclusions : mixer les âges et les expériences au sein d’un groupe. C’est le « bossons futés » après lequel tous les RH courent, avec une savante alchimie…
Bien-être au travail. Oui, mais le fameux « Bossons futés » trouve encore son expression dans l’application même du management, le plus courant, le plus fidèle aux textes du code ou du  règlement d’entreprise, plus fort qu’à l’empathie et au relationnel avec le salarié dans le flair de ses envies quand le devenir n’est pas deviné. Pour l’avocat Maître Lesimple, « le législateur prend en compte la dégradation des conditions de travail attachée à des managements parfois vifs et violents qui ont amené des gens en arrêt maladie. Il faut faire le tri entre le fait de recevoir des ordres et la vraie souffrance liée aux attitudes. Est née alors cette reconnaissance comme expression de la souffrance mentale au travail… ».
Y aurait-il aujourd’hui un nouveau management, prenant en compte ces (nouveaux) comportements de souffrance ? « Un employeur doit prévenir, pas guérir, rétorque cet avocat, spécialiste du droit du travail. On peut licencier si le salarié ne fait pas attention à lui, faute de protections comme par exemple mettre des chaussures de sécurité… »
La souffrance au travail peut être enfin « ressentie » sans qu’il n’y ait de réalité juridique ? C’est là toute la question ! Pourtant, des réponses positives existent. « Elles dépendent d’abord d’un management adapté », reconnaissent les patrons attentifs, de concert avec les enseignants de l’Institut d’aménagement des entreprises de Tours (IAE), en charge d’un enseignement porteur de techniques décisionnaires des dirigeants de demain !

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Agenda

Vendredi 3 mars
IAE de Tours : remise des diplômes aux promotions 2015 et 2016 suivie d’une soirée de gala.

Samedi 4 mars
Portes ouvertes à l’université François-Rabelais à Tours, toute la journée.
Portes ourverts de l’école d’esthétique cosmétique 49 rue de Laponneray à Tours qui fête ses 30 ans d’existence.

4/5 mars
Neuvième édition du salon des vins bio et naturels Vino Bio, salle Maria-Callas à la Ville-aux-Dames (à partir de 10 heures).

Mercredi 8 mars
De 9 h à 12 h à la CCI Touraine, « Les ateliers du créateur – repreneur : Entreprendre au féminin ».

Vendredi 10 mars
De 8 h 30 à 18 h à l’ESCEM de Tours, Formation numérique : « votre entreprise sur Facebook ».

Jeudi 9 mars
De 9 h à 12 h à la CCI Touraine, « Les Rencontres Performance Touraine » : Gestion « Les bonnes pratiques et les outils pour optimiser sa trésorerie ».

Jeudi 9 mars
Rendez-vous de la transmission d’entreprise organisé par le groupe In Extenso, à l’Aéronef, 25 rue de la Milletière à Tours Nord suivi d’une soirée au Domaine de Thais à Sorigny.

Vendredi 10 mars
De 8 h 30 à 18 h à l’ESCEM de Tours, Formation numérique : « votre entreprise sur Facebook ».

12/13 mars
Val de Loire Pro Expo, salon professionnel Cafés hôtellerie restauration, métiers de bouche, restauration collective, loisirs au parc des expositions de Tours.

Mercredi 15 mars
Handi café avec des recruteurs qui se banderont les yeux devant des candidats à l’emploi, au GEIS, 6 rue des Granges-Galland à Saint-Avertin, à partir de 9 h 30.

Jeudi 16 mars
Les jeudis de la santé de la Ville de Tours : conférence sur le stress à l’hôtel de ville (18 h 30).

Samedi 18 mars
Salon poursuite des études et de l’alternance ay centre de congrès Vinci (à partir de 10 heures).

Mardi 21 mars
Forum de l’installation pour les jeunes agriculteurs d’Indre-et-Loire, sur l’exploitation du Gaec Limouzin au Petit-Pressigny (16 h 30).

24/25 mars
Le salon Made in Touraine devient le salon Made in Val de Loire au centre des congrès Vinci. La thématique retenue pour l’édition 2017 est : l’Industrie 4.0.

Lundi 27 mars
La fédération des charcutiers traiteurs organise la remise des prix du meilleur jambon et pâté de Pâques, chez Davigel à Chanceaux-sur-Choisille (17 heures).

29/30 mars
Journée de la recherche avicole au centre des congrès Vinci de Tours.

31 mars/ 2 avril
Salon du chocolat organisé de 10 h à 19 h (vendredi 14 h-19 h), au Centre International de Congrès Vinci, du 31 mars au 2 avril, en partenariat avec le Rotary Club Tours Sud et la Chambre de Métiers et d’Artisanat d’Indre-et-Loire.