« Respecter le rythme de chacun »
Actiforces propose des accompagnements personnalisés pour rebondir avant un licenciement. Entretien avec Charlotte Conin.
INTERVIEW
Votre cabinet intervient-il davantage ces dernières années auprès d’entreprises en difficulté ?
« Oui, depuis deux ans, nous sommes sollicités pour intervenir sur des plans de départ volontaire avant un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). On accompagne les collaborateurs pour qu’ils puissent rebondir avant d’être licenciés. Plus les entreprises anticipent une situation difficile, plus il sera facile de rebondir pour les salariés, en envisageant une mobilité interne ou externe. »
Quels sont les leviers sur lesquels vous travaillez ?
« Il faut lever les freins aux changements, familiaux, économiques et professionnels pour que les personnes puissent se projeter. Si ce travail n’est pas fait, on ne peut pas passer à la phase suivante. Il y a un travail sur le bilan de compétences et sur le transfert de ces compétences ailleurs. Un PSE crée un électrochoc qui peut être l’occasion d’un rebond pour évoluer professionnellement. »
Quels sont les ingrédients pour qu’une reconversion réussisse ?
« On propose une prestation la plus individualisée possible, les accompagnements types sont voués à l’échec. Il faut respecter le rythme de chacun face au changement : des individus peuvent réagir très vite, d’autres très lentement, certains sont traumatisés. On ne va pas casser leurs rêves, mais on met le collaborateur en relation avec la réalité, le bassin économique, des chefs d’entreprise, des DRH, un stage découverte, avant de le lancer dans une formation. Le salarié devient ainsi acteur de son devenir professionnel. »
Est-ce qu’il y a une limite d’âge à la reconversion ?
« Non. Nous avons suivi une personne qui a passé un CAP de plomberie à 52 ans et qui est aujourd’hui travaille. Le frein principal pour les personnes de plus de 50 ans, c’est le salaire. Plus généralement, le repositionnement professionnel s’articule autour de trois critères : celui d’aimer son travail, mais pour quel salaire et où. On part de l’idéal et on va ensuite au prioritaire pour savoir ce qui a le plus d’importance pour le collaborateur. »
Propos recueillis par Flore Mabilleau
Alain Boublil : « La France n’est pas en déclin ! »
Ancien conseiller de François Mitterrand, l’économiste décrypte les relations particulières entre les Français, les entreprises et l’État. Il est le grand témoin de Cap’Éco de septembre.
Il fut et il demeure une référence en matière de réale économie. Alain Boublil, longtemps resté dans l’ombre des hommes politiques au plus haut sommet de l’État, continue d’agir contre le fatalisme et les idées reçues. Il a rendu sa carte du parti socialiste et cessé toute activité politique quand il est entré dans le privé. Mais ses thèses, son expérience aussi, font toujours aujourd’hui de lui un homme très fort et courtisé. Discrètement ou secrètement, c’est selon…
Choc social : comment rebondir
Comment se relever d’un licenciement économique et retrouver un emploi ? Reportage au cœur des Ateliers de transition professionnelle, dispositif inédit mis en place par Michelin.
Comment rebondir après un choc social ? Cette question devient toujours plus pressante dans un contexte économique tendu où, en Indre-et-Loire, 44.776 personnes – dont 27.605 sans aucune activité – sont inscrites à Pôle Emploi*. Comment redevenir « employable » après un licenciement économique alors que l’horizon de certaines branches, notamment industrielles, se noircit toujours plus ?
Point de vue : La femme à égalité ? Hum…
Sylvette Denèfle est sociologue à l’université François-Rabelais de Tours. Elle analyse ici sans concession la réalité des femmes au travail.
« Dans mon milieu professionnel où les étudiantes et les maîtres de conférences sont majoritairement des femmes, il n’y a plus que 20 % de femmes professeurs des universités…. ». Sylvette Denèfle ne prend pas partie. Elle constate. Et pas que dans le monde académique. En bonne sociologue, son verdict est sans appel : « Oui, dit-elle, on peut considérer que les femmes ont accès aux emplois salariés, mais pas forcément à tout le monde du travail ou alors, dans certains secteurs. Lire la suite »
Cap’Éco N° 4 « L’enquête » : Égalité professionnelle : où sont les femmes ?
La mixité au travail est une réalité. Mais parité et égalité entre hommes et femmes continuent de faire débat. État des lieux.
Elles sont ouvrières ou cadres, demandeurs d’emploi avec ou sans diplômes. Toutes ont en commun fait avancer la société par la mixité au travail, souvent au prix de luttes personnelles ou sociales en révolutionnant un paysage historiquement dévolu aux hommes il n’y a encore pas si longtemps.
Première femme amiral, commissaire de police ou ministre, elles ont patiemment effacé des barrières gardées par les hommes pour banaliser la réussite individuelle asexuée. Victoire d’un combat pour les uns ou unes, reconnaissance parfaitement normale pour les autres, cette mixité fait réalité. Mais elle continue de se dérober devant l’éducation, dans ce que les observateurs interrogés dans cette enquête appellent l’étude du genre. Les hommes et les femmes continueraient en fait leur parcours professionnel dans l’inégalité ! Observons un peu l’effet entonnoir, du haut vers le bas. Le leadership féminin n’est pourtant pas différent, d’abord, de sa version masculine. Car les femmes au pouvoir tracent un long chemin vers sa banalisation. Lire la suite »
Chantal Desbordes, première femme Amiral
Elle est entrée dans l’histoire en obtenant ses étoiles de contre-amiral de la marine nationale. Une première pour une femme ! Elle est le Grand témoin des rendez-vous Carnet Pro et de Cap’Éco N°4.
Elle avoue humblement qu’elle était « condamnée à réussir ! ». Mais son message aux femmes et aux décideurs est aussi clair que l’eau de mer : « « Pas simple d’être une femme dans un monde d’hommes, ni d’être une littéraire dans un milieu scientifique, encore moins de n’avoir pas eu le droit de naviguer… ». Lire la suite »
Les innovations permanentes de la grande distribution
En quête perpétuelle de séduire leurs clientèles, les enseignes rivalisent de coups de marketing. Elles renouvellent ainsi leur image et leurs métiers.
Les grandes surfaces ont toujours recherché à démocratiser certains produits tels que l’informatique (ordinateurs, tablettes) ou la télévision.
Leurs noms nous sont devenus familiers : Carrefour, Auchan, Leclerc, Intermarché, U, Casino, Monoprix, Simply, Lidl, Leader Price, Netto, Aldi, Dia, Ed, Coccinelle. Plus de 120 points de distribution alimentaire dont ainsi disséminés dans le département pour attirer et satisfaire une clientèle soucieuse de son porte-monnaie. Lire la suite »
Gestion des risques : de la cyber-criminalité aux sites Seveso
Comme partout en France, les entreprises tourangelles s’exposent non sans risques. Comment les prévenir et les protéger ?
Portrait d’un hacker en série (BD), Millénium (le film), Blow Up : la fiction artistique et cinématographique s’empare de la réalité. Ici l’infiltration d’un milieu pour en saboter les bases, là une intelligence humaine prête à tout pour renverser le système et encore cette idée – criminelle – de fracturer l’image, tenter d’y pénétrer à tout prix pour y retrouver des vérités. Les scénarios font peur. Défier les systèmes informatiques est devenu un jeu et ces contre-espions modernes de l’économie agissent forcément en secret. Sans bruit ! Ils pénètrent des systèmes. Ils regardent, ils copient, ils impriment, ils modifient – les « log » en général – mais ils ne détruisent rien. Témoignages. Lire la suite »
Témoignage : Richard Hayes (Synthron)
Filiale de Protex International, l’usine Synthron (Château-Renault)fabrique 12.000 tonnes/an de produits chimiques intermédiaires pour l’électronique, textiles, papeteries, bâtiment, etc). Classée Seweso 3 à partir de 2015, elle emploie 100 personnes particulièrement sensibilisées aux risques. Son directeur, Richard Hayes, indique qu’une étude des dangers « est mise à jour tous les cinq ans ainsi que l’analyse de la cause des dommages éventuels ». Chez Synthron, un scénario particulier peut impacter l’environnement : « il concerne le stockage d’acide chlorosulfurique qui, au contact de l’humidité, va se décomposer pour donner de l’acide chloridrique, un gaz dangereux ». Le plan particulier d’intervention (PPI) s’applique aux populations situées à l’intérieur d’un rayon d’un kilomètre et à qui l’information est diffusée en priorité en cas de crise via la télé alerte et les appels éléphoniques. Des exercices sont régulièrement organisés sous l’égide du préfet. Le prochain aura lieu en 2015.
Lire notre enquête « De la cyber-criminalité aux sites Seveso »
Communication de crise : cas d’école à la SNCF
Le 12 juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge, le train Intercités Paris-Limoges se fracassait en gare. L’accident causait sept morts et trente-deux blessés. Tout le monde s’en souvient : Guillaume Pépy prit alors la responsabilité d’assurer lui-même la communication de crise. Lire la suite »