Flux pour
Articles
Commentaires


Dans le Val de Loire, des vignerons réinventent depuis quelques années la vinification et la culture de la vigne.

Dépassant le poids culturel de méthodes de viticulture déversant sur les vignobles de nombreux intrants chimiques, ils refusent également l’utilisation d’innombrables produits œnologiques dans leur chai (sucre, enzymes, levures du commerce, etc.)

Et Rino Noviello, photographe belge professionnel et fondateur de l’agence Picturimage, a décidé d’enquêter, caméra au poing, sur ces vignerons.

Parmi eux, Cyrille Sevin de Mont-près-Chambord, Philippe Tessier à Cheverny, Moses Gadouche et Pascal Pothaire à Saint-Georges-sur-Cher…

Le teasing du documentaire les présente tous les trois !

Un appel à financement participatif sera lancé le 23 octobre pour achever de produire ce documentaire.

>>> Mise à jour : Le réalisateur Rino Noviello m’a présenté son « Road movie du vin naturel en Val de Loire » pour la NR. Et l’appel à financement est lancé.

Si vous aimez le vin naturel et que vous êtes fiers de ces vignerons de Loir-et-Cher, à vous de jouer !

>>> Actu à suivre sur la page facebook du film

Marqueurs:, , , , , ,



Y a-t-il vraiment de bonnes bouteilles à dénicher en rayon ?

« C’est possible, mais c’est au consommateur de les trouver lui-même, prévient Dominique Weyland, car si 80 % des ventes de vin en France se font dans la grande distribution, la formation des vendeurs sur ces produits n’est pas du tout à la hauteur. »

Œnologue diplômé, ce Blésois a créé il y a un an et demi son entreprise d’animation autour du vin, Dégustation 41. Il décrypte pour nous les offres de ces foires aux vins.

Foire-aux-vins-Eviter-les-grosses-promotions_image_article_large

Dominique Weyland, animateur de Dégustation41 (photo C.Simon)

« Regardez les catalogues, que mettent-ils en avant ? Les prix ! », souligne-t-il. « Et là, il faut quand même faire attention. Même si la grande distribution a les moyens de négocier des tarifs très bas, en dessous de 3 € la bouteille, ce n’est pas sérieux. Par contre, on peut trouver un vin en appellation autour de 4,50 €-5 €, et les caves coopératives proposent souvent des vins médaillés, à des tarifs très compétitifs. »

 
Les médailles, Dominique Weyland recommande cependant de s’en méfier. Pour lui, deux indicateurs sérieux sont à prendre en compte : une médaille au Concours général agricole de Paris, et un avis favorable dans le guide Hachette.
« Il vaut mieux privilégier la réputation d’un vin que le «  coup de cœur  » de l’enseigne ou de son soi-disant comité de dégustation, ajoute-t-il, et fuir les grosses promotions. C’est quand même dommage de mettre 10 € dans le poulet du dimanche, et de ne pas en dépenser autant pour la bouteille qu’on servira, avec modération ! »

 
S’il pointe du doigt « la sous-représentation des vins bio et naturels », l’œnologue souligne que ces foires sont parfois l’occasion de mettre à portée de main de l’amateur quelques crus très renommés.
Pour dénicher de bons rapports qualité-prix cependant, l’ultime conseil de Dominique Weyland est simple : « Sortez des bordeaux ! »

 

Enfin, si la tête vous tourne devant toutes ces bouteilles, choisissez plutôt les conseils d’un caviste, ou des vignerons eux-mêmes. Disponibles toute l’année sans précipitation.

Marqueurs:, , ,



Les vendanges du millésime 2015, on est en plein dedans en Loir-et-Cher en ce moment.

De la vallée du Cher au sud où se produit l’essentiel de l’AOC touraine, qui a débuté il y a bien trois semaines pour les sauvignons précoces, aux septentrionaux coteaux du Vendômois dans les starting-blocks ces jours-ci, ça envoie du raisin dans les cuves à bon rythme.

Et il faut le dire, pour plus de 90 % à la machine. C’est moins sympa pour l’image, mais plus près des réalités économiques de la plupart de ces vins.

pinot noir, vendangé à la machine (photo C.Simon)

pinot noir, vendangé à la machine (photo C.Simon)

L’exception, c’est pour les crémants de Loire, parce que l’AOC l’exige… et pour les vignerons en bio. Mais pas tous.

Et d’ailleurs, pourquoi les vignerons bio devraient-ils vendanger à la main ?

  1.   Quand on produit du vin bio, ce n’est pas obligatoire. Il n’y a pas une mention là-dessus dans le cahier des charges du label européen. Label laxiste sur bien des points, on vous l’accorde…
  2. Quand on produit du raisin bio, ça ne semble pas non plus être une obligation. Dans les cahiers des charges que j’ai trouvés, cette question n’est pas abordée, ou elle l’est sous forme de recommandation.

Nature & Progrès par exemple, indique : « Malgré la consommation de pétrole qu’elle engendre, la vendange mécanique est tolérée. »

Bien sûr, les vendanges manuelles permettent un travail de grande précision dans le choix des grappes, la préservation de leur intégrité, l’élimination des feuilles, etc. C’est parfois indispensable avec certains cépages très fragiles, que même les machines les plus performantes abîment. Ou dans des parcelles inaccessibles aux engins.

gamay, vendangé à la main (photo Art des Lys)

gamay, vendangé à la main (photo Art des Lys)

Mais si les vignes sont conduites sainement, le raisin sera sain, pourquoi ne pas le ramasser à la machine et gagner ainsi du temps, voire de l’argent, en tous cas s’éviter moult tracas ? Sans compter qu’on peut compenser l’absence de précision à la cueillette par un tri méticuleux à l’arrivée au chai.

Bref.  Hormis l’idée (reçue) que des vendanges manuelles, ma brave dame, c’est comme le bouchon en vrai liège, c’est signe de qualité…

Je ne vois qu’un véritable avantage à faire appel à une bande de vendangeurs : mettre un peu d’humain (même sous forme d’emploi saisonnier) dans le vin. Ca, c’est bien, non ?

>>> Bonus vidéo : les vendanges manuelles au Domaine des Roy, à Pontlevoy.

 

 

Marqueurs:, , , , ,



Un  article publié sur le site de Rue89 le 8 septembre 2015 fait état d’effets secondaires importants sur des vignes ayant été traitées avec un pesticide particulier.

Le « Luna privilège », produit par la firme Bayer est un fongicide censé lutter contre le botrytis, la pourriture grise du raisin. Utilisé en 2014, il aurait produit en 2015 des anomalies importantes dans les vignes, avec des répercussions sur la production.

Selon Rue89, le Val de Loire aurait massivement utilisé ce pesticide en 2014. Année, rappelons-le, où l’humidité propice au développement du fameux botrytis, a été forte tout l’été.

chenin chenonceaux

grappe de chenin, septembre 2015 (photo c. simon)

Alors que les vendanges du millésime 2015 battent leur plein dans la vallée du Cher, et débutent ces jours-ci dans les vignobles de Cheverny et Cour-Cheverny, ou encore en touraine-mesland, en bord de Loire, on peut se poser la question : la faiblesse des rendements annoncée n’aurait-elle que la sécheresse de cet été pour cause ?

Ce silence de la profession, souligné par Rue89, est une réponse bien inquiétante.

Marqueurs:,



Vinymer est un salon des vins original, qui a lieu tous les ans à Mer, localité des bords de… Loire, en Loir-et-Cher. L’édition 2015 aura lieu les 5 et 6 septembre prochains.

Salon-Vinymer-la-cave-a-vins-de-Loire_reference

Dégustations des vins de Cyrille Sevin au salon Vinymer 2014 (photo Nouvelle République)

Le concept : toutes les appellations de la Loire en un seul lieu, d’anciennes halles pleines de charme, avec un unique vigneron par appellation.

Les critères de sélection : des vins goûtés et approuvés par l’association Millésime 1984, organisatrice de l’événement, et des vignerons aimant communiquer et parler de leurs vins.

Parmi la trentaine de vignerons qui seront présents pour cette édition 2015, quelques uns sont labellisés bio et produisent des vins naturels, sans que ce soit toujours précisé sur leurs étiquettes.

  • Très bien représenté, le Loir-et-Cher  : Le Domaine des Roy d’Anne-Cécile Roy (touraine), Cyrille Sevin (cheverny et cour-cheverny), Vincent Roussely (touraine-chenonceaux) font des vins bio naturels. Patrice Colin (coteau du vendômois) est en bio, et certaines de ses cuvées sont aussi naturelles.
  • Benoit Blet du Domaine des terres blanches (vins du thouarsais) propose aussi des vins bio naturels. Son chenin sec Les Hospices, sans soufre ajouté, est une tuerie.
  • Dans la liste, j’ai aussi repéré le Domaine Richou (anjou blanc, anjou village brissac, coteaux de l’aubance), le château de Plaisance (savennières, chaume et quart de chaume), Frédéric Mabileau (saint-nicolas-de-bourgueil) ou encore le Domaine d’Orfeuilles (vouvray) qui proposent des vins bio, parfois en biodynamie… que je vais m’empresser d’aller tester ce week-end !

vinymer-verre

>>> Infos et tarifs sur le site de Vinymer

 

 

 

Marqueurs:, , , , ,



C’était la petite dernière de la famille, et après son bac, elle ne savait pas vraiment quoi faire… Comme son père, vigneron à Pontlevoy (Loir-et-Cher), avait annoncé son désir de prendre sa retraite, Anne-Cécile Roy s’est dirigée, « pour voir » vers un BTS viti-œno à Nantes.

« J’ai adoré ! témoigne la jeune femme, et j’ai même poursuivi avec un diplôme d’œnologue, en me disant que ça pourrait me servir, si la reprise de l’exploitation ne marchait pas. »

ANNE-CECILE ROY 003

Anne-Cécile Roy joue de sa formation d’œnologue pour tester des microcuvées.

Neuf ans après son installation, avec l’appui dans les vignes de son compagnon Yohann Boutin, Anne-Cécile Roy peut se rassurer, le Domaine des Roy va plutôt bien. « Et pourtant, je n’ai jamais connu les années faciles où le vin se vendait tout seul, précise-t-elle en souriant, mais ça va, on s’en sort. »

Peut-être parce que le domaine des Roy, version Anne-Cécile, s’est posé sur deux solides piliers : la viticulture biologique, avec une conversion entamée dès l’installation en 2005 d’une part, le développement de la vente directe d’autre part.

« Mon but, ce n’est pas de faire du vin bio élitiste, explique Anne-Cécile, je vends beaucoup en local, et j’essaie d’avoir pour mes vins les rendements qui me permettent un coût de production maîtrisé. »

Pas toujours facile quand la météo a décidé de faire des siennes… En 2012, la dizaine d’hectares de l’exploitation a été touchée par le gel à près de 70 %. Et le millésime 2013, soumis à une forte humidité au printemps et au moment des vendanges, s’est avéré « très stressant ».

Malgré ces marges de manœuvre serrées, Anne-Cécile Roy aime faire appel à sa formation d’œnologue pour tester de nouvelles cuvées.

Ainsi de cet assemblage de chenin et de menu pineau élevé en barrique : un unique tonneau en 2009 pour une cuvée modestement baptisée « l’Esquisse », quatre fûts l’année suivante, et depuis 5 à 6 barriques par an, pour répondre au désir des clients qui adorent.

« Je sais qu’on peut encore faire mieux, relativise la jeune femme, je ne suis pas encore arrivée au chef-d’œuvre ! » D’ici là, la palette de l’artiste offre déjà largement de quoi se faire plaisir.

Marqueurs:, , , ,



Les négociants vinificateurs lèvent leur verre à la santé de leurs partenaires !

Les négociants vinificateurs lèvent leur verre à la santé de leurs partenaires ! – (Photo NR, Jérôme Dutac)

 

Plus discrets que les vendeurs de café, mais pas moins équitables, il y a les négociants vinificateurs des Vins du Coin ! Au fil des salons, cette association forte d’une trentaine de viticulteurs du Loir-et-Cher, de quelques voisins de l’Indre-et-Loire et de l’Eure-et-Loir, fait découvrir au public les vins qu’elle aime : des vins « honnêtes et buvables », faits à partir de beaux raisins cultivés en bio, issus de cépages locaux, anciens, parfois en voie de disparition.

Ce que le public sait moins, c’est que ces cuvées dites « naturelles » – sans autre ajout extérieur qu’un strict minimum de soufre – sont parfois réalisées avec des raisins achetés à d’autres vignerons. Thierry Puzelat le précurseur, avec Pierre-Olivier Bonhomme, Olivier Lemasson, Hervé Villemade, Pascal Potaire et Moses Gadouche, Brendan Tracey, font partie de ce petit cercle de négociants vinificateurs.

« Le négoce a généralement très mauvaise réputation, admet d’emblée Olivier Lemasson, mais la manière dont nous le pratiquons est très éloignée du commerce traditionnel. On est dans une relation de partenariat, technique autant que social, avec les vignerons auxquels nous achetons le raisin. »
Une relation suivie d’année en année, « avec un état d’esprit partagé, d’autant plus que nous sommes nous aussi vignerons, et le souci de leur offrir un revenu décent, avec un prix d’achat trois à quatre fois supérieur à celui du négoce traditionnel » complète Thierry Puzelat.

Et cette activité n’a, à leurs yeux, que des avantages. Pour les vignerons « que vinifier emmerde ! », pour ceux qui s’installent juste et n’ont pas la structure nécessaire, vendre ainsi leurs vendanges est une source de revenus fiable.
Quant aux acheteurs, ils apprécient de pouvoir vinifier plus de cuvées sans être obligés de s’agrandir trop, de compenser les aléas climatiques les mauvaises années, et de contribuer au développement de la surface de vignes cultivées en bio dans le département. « Mais ça nous permet aussi de sauver les parcelles de cépages anciens, peu productifs mais donnant des vins de qualité, qui existent ça et là, et disparaîtraient totalement sinon » ajoute Hervé Villemade.
Au-delà de l’aspect équitable et environnemental auxquels ils peuvent être sensibles, l’argument du goût est sans doute celui qui séduit le plus les clients de ces négociants, tellement pas comme les autres.

Marqueurs:, , , , ,



lemasson

Olivier Lemasson, viticulteur-négociant à Fougères-sur-Bièvre.

Si l’on écoute Olivier Lemasson et qu’on se fie au pluviomètre de ce printemps 2013, le grolleau devrait séduire plus d’un viticulteur, surtout en bio. Car ce cépage offre la particularité d’être très peu sensible aux maladies telles que le mildiou, favorisé par un temps humide. Contrairement aux cépages « nobles » que sont le pinot noir ou le gamay, qui lui ont pourtant largement grignoté le terrain en Loir-et-Cher.

« Historiquement, je pense que le grolleau, très présent en Anjou, a été planté dans le secteur il y a 50 à 60 ans, explique le viticulteur-négociant des Vins contés, installé à Fougères-sur-Bièvre, j’en ai encore une parcelle d’une dizaine d’ares, et j’en connais quelques autres dans la vallée du Cher. C’est un cépage rouge très productif, très résistant aux maladies. »

Grolleau-l-angevin-prolifique_slider
Mais le grolleau, qui produit essentiellement du rosé en Anjou, a du mal à mûrir en Touraine, plus septentrionale. Et quand les viticulteurs ont commencé à se tourner vers plus de qualité, ils l’ont d’autant plus laissé de côté. « Dommage, parce que si on maîtrise les rendements, notamment en taillant très court quand il est jeune, le grolleau est très intéressant. Il donne des vins légers mais très aromatiques, avec des notes épicées et un parfum de fraise écrasée. »
Autre avantage du grolleau : même très mûr, le vin qu’on en tire dépasse rarement les 12 °, et reste plus couramment autour de 11 °. « Et ça, c’est idéal pour faire du pétillant » commente Olivier qui a justement choisi cette voie pour le sien, avec sa cuvée « Pop Blop Wizz », un rosé pétillant très gourmand, fait pour l’apéritif. « En 2009, le millésime était tellement beau que j’ai fait du rouge. »
Pour toutes ses qualités, Olivier Lemasson replantera sans doute du grolleau dans les années à venir. Mais aussi parce que ce cépage, comme d’autres, contribue à l’identité historique des vins d’ici, « fruités, légers, aromatiques ». Et menacés.

>>> Olivier Lemasson, les Vins Contés

Marqueurs:, ,



Fié gris, sauvignon gris… ou rose, ou même surin du Poitou, ce cépage a autant de noms que de régions revendiquant sa paternité.

Fie-gris-le-sauvignon-retrouve_slider

Fié gris ou sauvignon rose

Originaire du Bordelais pour les uns, endémique du Poitou pour les autres, le fié comme l’on l’appelle couramment ici était aussi très présent en val de Loire. Avant de manquer disparaître complètement puisqu’en 1958, on n’en recensait plus que 10 hectares en France.

« Après la crise du phylloxéra, on a cherché à replanter des vignes plus productives, explique Thierry Puzelat, vigneron bio aux Montils (Loir-et-Cher), les fiés ont été arrachés au profit du sauvignon blanc. » Le cépage avait pourtant d’autres qualités, dont une très bonne tenue à la pourriture noble, qui en avait fait le cépage principal du Sauternais, « y compris à Yquem ».

puzelat

Thierry Puzelat, vigneron aux Montils

Assez peu productif« Au maximum 35 à 40 hectolitres à l’hectare, mais plus couramment 25 à 30 hectos » –, le petit cousin du sauvignon aux grains allant du rose pâle au bronze – d’où ses multiples surnoms –, est cependant en passe de se refaire une jolie place au soleil des vignobles.

La surface plantée en France, certes encore confidentielle avec 660 hectares – à rapprocher des 14.000 hectares de sauvignon blanc – a tout simplement doublé entre 2008 et 2011. « Grâce au travail de passionnés, parmi lesquels Jacky Preys à Valençay, les amateurs découvrent et apprécient ce vin blanc aux arômes plus fins, plus subtils, plus élégants », commente Thierry Puzelat.

Lui qui apprécie particulièrement le fié dans ses assemblages de cheverny ne peut, par contre, plus l’utiliser en AOC touraine depuis l’an dernier et ce jusqu’en 2016 où une refonte de l’appellation doit avoir lieu. « Le fié, mais aussi le menu pineau, le pineau d’Aunis et tous les cépages endémiques sont concernés, explique Thierry Puzelat, au motif de simplifier la lecture de l’appellation pour le consommateur. A mon avis, il s’agit surtout d’imposer le sauvignon de Loire. »

« La Touraine ne veut pas reconnaître le fié gris comme un cépage qualitatif, se désole pour sa part Xavier Frissant, qui produit à Mosnes, en lisière de Loir-et-Cher, des AOC touraine 100 % fié gris, mais les Bourguignons, eux, l’acceptent à 100 % dans l’AOC sauvignon de Saint-Bris, c’est étonnant non ? » Et c’est de Touraine que sont venus les pieds nouvellement replantés en Bourgogne. Pour une fois…

>>> Clos du Tue Boeuf, le domaine de Thierry Puzelat

Marqueurs:, , ,



 

Le 20 janvier 2015 au château de Nitray (Indre-et-Loire), le domaine Sauvète de Monthou-sur-Cher a obtenu le précieux label « Cave Excellence », décerné aux caves touristiques du réseau InterLoire qui s’engagent dans un accueil professionnel au vignoble. Un label décerné cette année à 23 caves sur les 120 auditées pendant l’été.

Au côté des caves Monmousseau et Paul Buisse à Montrichard, déjà lauréates, c’est donc une troisième exploitation viticole du Loir-et-Cher, investie dans le développement de l’œnotourisme, qui accède à cette distinction.

sauvete

Lors de la remise des labels Excellence (photo InterLoire)

Et cet investissement n’est pas minime ! Depuis plusieurs années, le domaine Sauvète, qui produit en bio des vins dans l’appellation touraine, a décidé de miser sur cet accueil. Aujourd’hui, c’est avec leur fille Mathilde que Dominique et Jérôme Sauvète mettent au point les animations sur l’exploitation.

C’est ainsi qu’ont été développées l’an dernier, entre autres rendez-vous, les « Flâneries du domaine Sauvète » : des balades commentées à la vigne et au chai, avec la possibilité de participer à quelques travaux et bien sûr, de déguster les vins. Le tout, proposé tous les vendredis de mai à septembre pendant une heure et demie, et sur réservation, en anglais.

Une balade contée au domaine Sauvète (photo NR)

Une balade contée au domaine Sauvète (photo NR)

Le réseau des caves touristiques – 350 au total dans le Val de Loire – s’est également enrichi d’une nouvelle arrivante en Loir-et-Cher, où l’on en compte déjà une cinquantaine : le Troglo Dégusto d’Anne Jousseau à Bourré.

Ces caves touristiques répondent à une charte de qualité en terme d’accueil du public : horaires d’ouverture réguliers, dégustation commentée gratuite dans un lieu approprié et vente à l’unité font partie des critères.

La promotion de ces caves touristiques entre dans une politique globale de développement de l’œnotourisme dans le Val de Loire, et de contribuer à la promotion du vignoble en France et à l’étranger. Et l’intérêt du public existe : une étude de l’Ifop en décembre dernier pour Vin et Société révélait que 80 % des Français cherchent à découvrir les vins locaux pendant leurs vacances. Pourquoi pas en Loir-et-Cher ?

> Liste complète des caves touristiques sur le site www.vinsvaldeloire.fr

Marqueurs:, , , ,

« Articles plus récents - Articles plus anciens »