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 Valérie Forgues le dit sans ambages : « Je suis dans un virage, ce n’est pas facile, mais je commence à aimer mes vins et à y trouver du plaisir… » Ce virage, celui de la conversion en viticulture bio entamée en 2013, n’est pourtant pas le premier qu’elle a dû négocier.

VALERIE FORGUES

Valérie s’est inspirée de ce tableau, peint par sa grand-mère, pour ses étiquettes. (Photo C. Simon)

Fille d’une prof de piano et d’un psychologue, elle surprend sa famille en se tournant vers l’agriculture après son bac, passé à Tours. « J’ai toujours aimé les animaux, je montais à cheval et j’adorais crapahuter dans le fumier, se rappelle-t-elle en rigolant, j’étais très citadine, mais la vie rurale m’attirait. »

La réalité des élevages intensifs, découverte à l’école supérieure d’agriculture d’Angers, et l’envie de voir du pays amène Valérie Forgues à travailler dans l’import-export de viande, puis de jus de fruits, en Allemagne. Une rencontre la fait revenir en France au bout de huit ans, et atterrir à Mareuil (Loir-et-Cher) dans la vallée du Cher, en 1997.

Mais en 2008, Valérie Forgues se retrouve seule avec ses deux jeunes enfants, à la tête du Domaine de la Méchinière. « Cette installation, ce n’était pas mon projet, dit-elle, mais parce que j’avais un diplôme agricole, le domaine était à mon nom. Il y avait la maison, les enfants… J’ai décidé de relever le défi, avec leur accord. »

Valérie a toujours été « une grosse bosseuse ». Avec le salarié de l’exploitation et un coup de pouce familial, elle sauve la vendange.

« Et puis, mon voisin, Didier Barrouillet, m’a proposé son aide, et là tout a changé, assure-t-elle, il m’a apporté ses compétences, sa compréhension, il m’a fait grandir dans ce métier. » Quitte à se lancer des défis, la voilà qui décide donc en 2013 de passer en bio, à l’instar du vigneron du Clos des Roches blanches.

Remarqués par la presse spécialisée, ses vins qu’elle veut « simples et bons, exprimant leur terroir », issus des six cépages traditionnels de la Touraine (dont de vieilles vignes de pineau d’Aunis et de menu pineau) commencent à séduire une clientèle de plus en plus large.

Et les enfants devenus grands, Valérie reprend peu à peu la route des salons et de l’export. D’un virage à l’autre, cette vigneronne de caractère prouve qu’elle sait plutôt bien forcer le destin.

Nouvelle preuve ? Elle sera les 2 et 3 avril la « vigneronne invitée » du 7e salon des vins libres, Vinaviva, près de Tours (Indre-et-Loire), pour ses vins issus de vieilles parcelles de pineau d’Aunis et menu pineau.

>>> Le site du domaine de la Méchinière

Une Réponse à “Valérie Forgues, forceuse de destin”

  1. Denais dit :

    Bonsoir,

    J’ai très récemment acheté du vin à l’Intermarché de Bléré.
    Il s’agissait de deux bouteilles de vins à base de côt provenant de votre exploitation.
    J’ai juste dégusté et laisser les deux bouteilles de coté car à la limite de buvable.
    J’ai laissé le vin au repos. Le vin présente à la surface des taches blanches et une odeur aigrelette.
    Je tenais à vous le signaler car je suppose qu’il s’agit d’un problème de conservation.
    Je suppose que d’autres clients vous ont signalé cet incident.
    Bien cordialement et bon courage.

    Raymond DENAIS 37150 Bléré

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