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Les négociants vinificateurs lèvent leur verre à la santé de leurs partenaires !

Les négociants vinificateurs lèvent leur verre à la santé de leurs partenaires ! – (Photo NR, Jérôme Dutac)

 

Plus discrets que les vendeurs de café, mais pas moins équitables, il y a les négociants vinificateurs des Vins du Coin ! Au fil des salons, cette association forte d’une trentaine de viticulteurs du Loir-et-Cher, de quelques voisins de l’Indre-et-Loire et de l’Eure-et-Loir, fait découvrir au public les vins qu’elle aime : des vins « honnêtes et buvables », faits à partir de beaux raisins cultivés en bio, issus de cépages locaux, anciens, parfois en voie de disparition.

Ce que le public sait moins, c’est que ces cuvées dites « naturelles » – sans autre ajout extérieur qu’un strict minimum de soufre – sont parfois réalisées avec des raisins achetés à d’autres vignerons. Thierry Puzelat le précurseur, avec Pierre-Olivier Bonhomme, Olivier Lemasson, Hervé Villemade, Pascal Potaire et Moses Gadouche, Brendan Tracey, font partie de ce petit cercle de négociants vinificateurs.

« Le négoce a généralement très mauvaise réputation, admet d’emblée Olivier Lemasson, mais la manière dont nous le pratiquons est très éloignée du commerce traditionnel. On est dans une relation de partenariat, technique autant que social, avec les vignerons auxquels nous achetons le raisin. »
Une relation suivie d’année en année, « avec un état d’esprit partagé, d’autant plus que nous sommes nous aussi vignerons, et le souci de leur offrir un revenu décent, avec un prix d’achat trois à quatre fois supérieur à celui du négoce traditionnel » complète Thierry Puzelat.

Et cette activité n’a, à leurs yeux, que des avantages. Pour les vignerons « que vinifier emmerde ! », pour ceux qui s’installent juste et n’ont pas la structure nécessaire, vendre ainsi leurs vendanges est une source de revenus fiable.
Quant aux acheteurs, ils apprécient de pouvoir vinifier plus de cuvées sans être obligés de s’agrandir trop, de compenser les aléas climatiques les mauvaises années, et de contribuer au développement de la surface de vignes cultivées en bio dans le département. « Mais ça nous permet aussi de sauver les parcelles de cépages anciens, peu productifs mais donnant des vins de qualité, qui existent ça et là, et disparaîtraient totalement sinon » ajoute Hervé Villemade.
Au-delà de l’aspect équitable et environnemental auxquels ils peuvent être sensibles, l’argument du goût est sans doute celui qui séduit le plus les clients de ces négociants, tellement pas comme les autres.

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