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Rentrée littéraire hiver 2022

Karine Tuil s’empare au plus près de l’actualité dans son douzième roman, La décision. L’auteure de Les choses humaines, prix Goncourt des lycéens 2019 , est de retour avec un roman coup de poing. Et attendu. Après la descente aux enfers de deux familles et d’une société après un viol, elle nous emmène dans le bureau de la coordinatrice du pôle d’instruction antiterroriste. C’est là qu’Alma Revel, quinquagénaire empêtrée dans une vie conjugale qui ne la satisfait plus, traite des dossiers tout simplement inflammables.

Dans son bureau se succèdent des hommes et quelques femmes qui ont fait des choix. Radicaux. A elle et son équipe de se dépatouiller avec l’horreur, d’évaluer les responsabilités et les implications, de déjouer les stratégies autour de la taqiya, ce concept de la religion musulmane recommandant la prudence au fidèle en l’invitant à dissimuler sa croyance en cas de danger. Rien n’est épargné Alma, pas même les menaces de mort.

Tout compte pour étayer la prise de décision. Jusqu’à l’intuition.  Et si elle s’avère finalement mauvaise ?

 

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Rentrée littéraire hiver 2022

MONUMENT NATI

 

Julia Deck fait partie des auteur(e)s que je suis depuis plusieurs années. Avec jubilation. J’aime son ton, ses univers toujours renouvelés et son regard sur notre société… et ses travers.

Une auteure que Quatrième de couv a parlé icimais aussi là et encore ici

Une histoire rocambolesque, des personnages truculents, c’est encore le cas avec Monument national, qui met un peu de soleil et de sourires dans cette rentrée littéraire d’hiver.

La quadragénaire, secrétaire de rédaction pour de nombreux journaux et magazines, enseigne également les techniques rédactionnelles en école de journalisme. Monument national est son cinquième roman.

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Rentrée littéraire hiver 2022

RACHID

 

Une histoire à hauteur d’enfant. Tragique. Poignante. Terrible. C’est ce que propose Rachid Benzine dans son nouveau roman. Court (80 pages seulement) mais percutant. Et pour cause.

Cette histoire, c’est celle de Fabien. Un écolier féru de poésie. Un gamin qui grandit entre ses parents et l’école Jacques-Prévert à Sarcelles. Un enfant qui va être arraché à tout cela après que ses parents décident de rejoindre la Syrie et l’Etat islamique. Un enfant qui raconte l’enfer qu’il découvre, les désillusions de ses parents, la mort de son père, l’acharnement de sa mère et la folie qui la guette …

Trois mois que Fabien rebaptisé Farid est enfermé dans un camp tenu par les Kurdes, avec sa mère et son frère, né de l’union de sa mère avec un autre combattant de l’EI, tué comme les précédents au combat. Alors Fabien/Farid raconte ces quatre dernières années. Avec une lucidité terrible. Comme pour nous plonger au plus près de l’horreur.

Rachid Benzine, que j’ai découvert via son premier roman en 2020 est enseignant et chercheur associé au Fonds Ricoeur. Islamologue, politologue, romancier et dramaturge, Rachid Benzine est une des figures de proue de l’islam libéral francophone. Après Ainsi parlait ma mère, il a écrit Dans les yeux du cieloù, cette fois, il nous entraine dans les Printemps arabes à travers la vie et le regard aiguisé de Nour, une prostituée.

Le quadragénaire poursuit avec Voyage au bout de l’enfance. Cette fois, ce n’est pas une prostituée qui raconte, mais un enfant. Une autre voix que l’on n’écoute pas forcément. un exercice de compréhension d’un islam dévoyé, violent. Aux antipodes des fondamentaux.

 

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L’illustration de couverture est une peinture de Natalie Levkovska

 Rentrée littéraire hiver 2022

 

Nouvelle fournée. Nouvelle année. La rentrée littéraire d’hiver est enclenchée ! D’après les données Livres Hebdo / Electre Data Services, elle sera peuplée de 545 romans. Contre 521 l’an dernier.  Sur les tables et les étagères des libraires 385 fictions françaises ( un record depuis 2013) dont 61 premiers romans et 160 romans traduits contre 153 l’an dernier.

Alors que les ventes de livres ont grimpé de 16,5% entre janvier et novembre 2021, cela fait d’autant plus de livres à découvrir, d’auteurs à suivre.

Quels noms ?

Pour cette rentrée littéraire, on va retrouver, entre autres, David FoenkinosKarine TuilPhilippe Besson, mais aussi Eric VuillardNicolas MathieuLeïla SlimaniConstance DébréMichel HouellebecqJulia Deck, etc.

Du côté des primo-romanciers aussi, de jolies découvertes. Vous savez comme je chéris particulièrement ceux-là.

Et c’est d’ailleurs avec l’un d’eux que j’inaugure cette série de posts pour vous présenter mes petites pépites.

Nous voilà donc dans l’univers de Mario Alonso. Né quelque part en Espagne dans les années 60, Mario Alonso arrive en France et se destine à être handballeur professionnel. Il change bientôt d’avis et devient guitariste dans un groupe de New Wave, puis vendeur de manteaux de fourrures et photographe dans une agence publicitaire, avant de se tourner vers le livre, à cause des écrivains américains qui ont fini par le pervertir. Evidemment !
Il publie en 2021 Lignes de flottaisons, un recueil d’aphorismes rafraîchissants édité en Belgique par Le Cactus inébranlable. Un second opus est prévu en 2023.
Aujourd’hui, l’auteur s’est fixé un nouvel objectif, écrire des romans paysages. Watergang est sa première vague, nous explique la maison d’édition Le Tripode, qui le publie.

L’histoire de Watergang  qui désigne un  canal, un fossé en bordure d’un polder ou d’un chemin ?

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Rentrée littéraire

147289_couverture_Hres_0Un premier roman ? Comme c’est curieux ;-)

Oui, je sais, ils pullulent sur ce blog. Et celui dont je vais vous parler aujourd’hui fait partie des très très bonnes surprises de cette rentrée littéraire.

Blizzard est un huis clos à ciel ouvert. Un roman choral qui nous mène dans le froid et les arcanes sombres de l’âme humaine.

Marie Vingtras (il ne s’agit pas de son patronyme) signe là un roman dont chaque chapitre porte la voix d’un personnage différent. On y trouve BessBenedictCole, mais aussi Freeman. L’affreux Clifford s’y ajoute, en filigrane.

L’histoire ? Le roman, vif et totalement maîtrisé, s’ouvre sur une scène qui s’annonce tragique : Bess vient, pour refaire ses lacets, de lâcher la main de Thomas, l’enfant dont elle s’occupe avec Benedict, avec qui elle habite et qui a grandi là avec ses parents et son frère, parti depuis longtemps. Cole, l’ami de la famille, vient à sa rescousse. Freeman aussi, ce drôle de type arrivé là pour on ne sait quoi…

 

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Rentrée littéraire

product_9782072950377_195x320Deux femmes. deux histoires. Et pourtant un lien. Finalement. Jusqu’au bout. Clarisse et Eve ont eu le même père. La première a beaucoup voyagé. S’est brûlée les ailes souvent et s’est abîmée dans des histoires d’amour sans issue. Jusqu’à la dernière qui lui coûtera la vie.

Clarisse vit à Paris, entourée de ses trois fils, si proches et si distants à la fois. Eve, elle, a quitté la France depuis bien longtemps.

A New-York, elle a fait carrière, créé son entreprise et construit une famille solide.  Deux personnalités, deux idéaux. Deux manières d’envisager la vie. Et une même quête de bonheur.

Chapitre après chapitre, leurs deux vies se mélangent. Des années 80 jusqu’au janvier 2021, au moment de l’enterrement.

Au final, la fresque d’une époque, des années quatre-vingt à nos jours qui interroge le rapport des femmes au corps et au désir, à l’amour, à la maternité, au vieillissement et au bonheur.

On y retrouve des thèmes chers à Catherine Cusset dont j’avais parlé ici pour L’autre qu’on adorait. 

La quinquagénaire signe ici son quinzième roman. Agrégée de lettres classiques, Catherine Cusset enseigna de 1990 à 2002 aux Etats-Unis avant de de se consacrer entièrement à l’écriture. J’avais découvert son univers avec « La haine de la famille », paru en 2001 puis avec « Un brillant avenir », en 2008.

Un roman dans lequel on se laisse finalement entraîner. Tant pis pour les quelques aspects caricaturaux qui ponctuent les chapitres.

Extraits

 Page 161 :  » Le dimanche où Eve aurait dû décoller pour Paris, la semaine qu’elle aurait dû passer là-bas s’étaient écoulés sans qu’elle y pense. Elle avait appelé Sébastien le dimanche matin avant de retourner à l’hôpital, pendant que Paul prenait sa douche. Elle avait laissé un message disant que sa fille était très malade. Elle n’était pas du genre à disparaître sans un mot. Mais la peur qui avait envahi son corps quand son mari avait appelé de Saint-Vincent la nuit du vendredi avait mis fin à l’envoûtement comme un électrochoc. Sébastien n’était rien. Seuls comptaient Paul et ses filles. »

Page 253 :  » Elle avait faim. Une faim incroyable. De sucré. Elle finit par trouver un antique paquet entamé de biscuits mous qu’elle dévora, debout contre le comptoir. Au fond d’un tiroir elle dénicha une moitié de tablette de chocolat praliné. Et dans le placard, la fin d’un pot de miel de châtaigne. Elle mangea tout. 

Vers une heure elle reçut un texto de Lucas : il était chez Simon, ils avaient regardé un film. En se lavant les dents elle remarqua les joints craquelés de la douche et un carreau décollé. 

Le message de Lucas n’avait pas desserré l’étau. Elle se retournait dans son lit sans glisser dans le sommeil. De ses trois fils, deux avaient mis un océan entre eux et elle. Le troisième n’arrivait pas plus à vivre que sa mère. Elle n’avait jamais réussi à garder un homme ni un boulot. Elle avait voulu écrire et jamais pu finir. Son unique création, l’appartement, s’effondrait sur elle comme un tombeau. « 

Pages 296-297 : « […]  A la fin de la semaine, elle était tellement fatiguée que j’étais soulagée qu’elle parte : j’avais peur qu’elle n’ait une autre accident de vélo ou ne laisse tomber le bébé. Elle s’est endormie si profondément sur le canapé juste avant de prendre le métro pour l’aéroport que j’ai eu du mal à la réveiller. Pour la première fois depuis que je la connaissais, personne ne l’attendait à Paris.

Pour la première fois aussi, il y avait du non-dit entre nous. J’étais lasse de lui remonter le moral. Quand on aime on a vingt ans, mais pas ceux qui nous entourent. J’avais passé des mois à réconforter Hannah après sa première grande rupture, et n’avais pas envie de remettre ça avec ma soeur de cinquante-six ans. « 

 La définition du bonheur, Catherine Cusset, Gallimard, 20€.

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Rentrée littéraire

MEMORIAL DRIVE

Un récit intime. Qui aborde à la fois le sujet des violences conjugales et la question raciale. Natasha Trethewey est une écrivaine et poétesse américaine qui s’était pourtant jurée de ne pas en parler. Jamais.

« Quand j’ai quitté Atlanta en jurant de ne jamais y revenir, j’ai emporté ce que j’avais cultivé durant toutes ces années : l’évitement muet de mon passé, le silence et l’amnésie choisie, enfouis comme une racine au plus profond de moi », explique la quinquagénaire, lauréate du prix Pulitzer en 2006 puis Poet Laureate en 2012 et 2013.

Si elle était jusque-là assez méconnue en France, Natasha Trethewey est une voix qui compte outre-Atlantique.

Ce récit, puissant, sensible et si ancré dans la réalité, nous emmène aux Etats-Unis, dans le sud de cet immense pays, et plus précisément dans le Mississippi. A une époque où un mariage entre un Blanc et une Noire était encore interdit.

Natasha Trethewey est issue d’un couple mixte. Son père est blanc, et ses parents doivent se rendre jusque dans l’Ohio pour pouvoir se marier, avant de revenir vivre dans le sud, où les mariages interraciaux sont encore interdits dans certains Etats. Lors de son accouchement, sa mère est transférée à l’étage des gens de couleur à la maternité.

Nous sommes dans les années 60. A cette époque, on tue toujours dans le Mississippi des gens pour la seule raison de la couleur de leur peau. C’est l’époque du mouvement pour les droits civiques, de la résistance des Afro-Américains face à une violence omniprésente, où les activistes sont abattus, et où le Ku Klux Klan fait brûler des églises.

Après cette première union, s’en suivront une rupture, un déménagement puis une seconde union, pour sa mère Gwendolyn, avec un vétéran du Vietnam, Joel, que la jeune fille surnomme « Big Joe« . Un homme qui se révèle rapidement être alcoolique et violent.

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PARFUM CENDRES

Rentrée littéraire 

Encore un ! Oui, un premier roman de cette nouvelle rentrée littéraire ! Avec une histoire particulièrement originale : Le parfum des cendres de Marie Mangez. Je vous raconte ?

Les parfums sont toute la vie de Sylvain Bragonard. Il a le don de cerner n’importe quelle personnalité grâce à de simples senteurs, qu’elles soient vives ou délicates, subtiles ou entêtantes. Tout le monde y passe, même les morts dont il s’occupe tous les jours dans son métier ­d’embaumeur ou thanatopracteur.
Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s’intéresse à son étrange profession.

Pour elle, Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l’aise avec les morts qu’avec les vivants. Elle sent qu’il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère.
Doucement, elle va l’apprivoiser, partager avec lui sa passion pour la musique, et comprendre ce qu’il cache depuis quinze ans.

Ce premier roman, était avant même sa sortie, dans la sélection du prix Envoyé par la Poste et dans celle de Première Plume. Quid de son auteure ? On apprend via son éditeur Finitude que Marie Mangez vit à Paris où elle s’efforce de plancher sur sa thèse en anthropologie qui la mène régulièrement sur les rives du Bosphore.

Voilà pour les ingrédients de ce premier roman sensoriel plutôt bien senti et écrit dont on devine cependant la fin.

Marie Mangez évoque la génèse de son premier roman ici 

https://youtu.be/v86_aBfv868

Extraits 

Page 22 : « Il but son vinaigre à petites gorgées, savourant le crépitement de son palais sous les décharges acides du liquide. Lequel remontait illico vers la cavité nasale, la saisissait tout entière d’une main brûlante avant de redescendre doucement, pour aller gratifier le fond de ses intestins de sa caresse abrasive Sylvain jeta un coup d’oeil au verre. C’était du vinaigre de vin, il avait la couleur d’un jus de groseille – et la puissance de l’éthanol. »

Page 61 : « Comment leur dire qu’il vivait désormais dans un bocal, autrement dit qu’il ne vivait plus, qu’entre lui et le monde s’élevait cette paroi épaisse et transparente qui l’entourait tout entier, pas d’échappatoire, une prison de verre sans oxygène où l’on ne pouvait respirer ? 

Il ne pouvait pas. 

Impossible. 

Il aurait suffi d’un mot, pourtant, un mot pour leur expliquer ce qu’il vivait depuis toutes ces années ; mais ce mot-là, comme les autres, restait enfermé à l’intérieur du bocal. Il ne pouvait que regarder à travers la baie vitrée, regarder les autre vivre alors que lui était mort, asphyxié, mort dans rémission. »

Pages 118-119 : « […] De Catherine émanait un délicat parfum floral, à dominante d’iris. Son maintien élégant, soigné empreint de bon goût bourgeois, son corps resté séduisant en dépit de l’âge et de la maladie, son brushing gris à peine défait et sa sobre manucure transparente, tout respirait la fragrance poudrée et le raffinement aristocratique de cette noble plante, avec sa texture veloutée et ses subtiles notes de violette. Il ôta avec précaution la fine chemise de nuit en dentelle de coton blanc, ses mains parcourent la peau sèche constellée de taches brunes, sillonnée de méandres et de veines apparentes. Avant de s’occuper du visage : suture des lèvres, fermeture des yeux, deux yeux marron encadrés de pattes d’oie, des yeux qu’on devinait chaleureux malgré la cornée ternie et figée par la mort. Sous l’iris pointait la carotte, plus simple et prosaïque, venant renforcer harmonieusement le potentiel de fraîcheur contenu dans la précieuse fleur. »

 Le parfum des cendres, Marie Mangez, Finitude, 18,50€

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Rentrée littéraire

Nous poursuivons notre virée à travers les romans de la rentrée. Et cette fois, nous partons pour l’Afrique et plus précisément encore le Sénégal et l’île de Gorée… que j’ai eu la chance d’arpenter en tous sens, en 2013. Avec La porte du voyage sans retour,  nous nous mettons dans les pas de Michel Adanson, un naturaliste du XVIIIe siècle, parti explorer ce pays pendant cinq ans, de 1749 à 1754. Il n’avait alors que 23 ans. Il sera le premier à rédiger une histoire naturelle du Sénégal. Le premier aussi à en rapporter des contes et des légendes. Un personnage original qui a fasciné l’écrivain David Diop.

Ce dernier, à partir du récit de voyage publié par ce scientifique atypique qui avait appris le wolof pour mieux comprendre son environnement et les gens qu’il rencontrait, a décidé d’imaginer un récit de voyage secret. Une histoire qu‘Aglaé, fille unique de Michel Adanson découvrira après son décès de son père, qui avait tout savamment préparé. Une histoire de tiroirs. De quoi renforcer encore cette relation père-fille entretenue de manière atypique par les deux personnages jusqu’après la mort. L’héritage est ainsi transmis.

C’est dans cette Porte du voyage sans retour, surnom que l’on donne à l’île de Gorée d’où sont partis des millions d’Africains pendant la traite de Noirs débarque Michel Adanson. Nous sommes en 1750, dans une concession française pour étudier la flore locale.

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Rentrée littéraire 

DAME COUCHEE

 

C’est la rentrée, celle des livres pas encore celle des classes ! D’ici le mois d’octobre, ce sont 521 livres qui vont être publiés parmi lesquels 379 romans français et 75 premiers romans.

« La dame couchée » en fait partie. J’ai savouré ce texte écrit par Sandra Vanbremeersch. La quadragénaire,  diplômée en art, vit à Paris, où elle développe son univers artistique.

L’histoire de ce roman ? Elle est singulière. Pour le moins.

De 2000 à 2019, une jeune femme, l’auteure en l’occurrence,  a été l’assistante de vie d’une vieille dame tout sauf ordinaire, recluse dans sa propriété pavillonnaire de la ville de Meudon : Lucette Destouches, veuve de Louis Ferdinand Céline.
Voici le récit de ces années passées dans un monde à l’écart du monde, véritable plongée dans l’intimité de cette future centenaire dont la santé va déclinant, rythmée par le ballet des visites régulières des amis et de la faune gravitant autour de la Veuve, jusqu’aux animaux de compagnie, autres bestioles et spectres peuplant la mythique maison.

Lucette Destouches, née Lucie Almansor, est morte dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre  2019 à l’âge de 107 ans.  Elle avait rencontré l’auteur de Mort à crédit en 1936.

C’est dans une école de danse que la jeune femme de 23 ans est repérée par Louis-Ferdinand Destouches, un médecin généraliste de dix-huit ans plus âgé qui, fasciné par les danseuses, a obtenu l’autorisation d’assister à quelques cours.

 

 

 

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