26 avr 2012
Presidentielle 2012

Chiffrage des programmes : les candidats vont encore devoir convaincre

François Hollande comme Nicolas Sarkozy n’auraient pas totalement bouclé leur budget selon l’Institut de l’entreprise, un think tank entrepreneurial dont les analyses de chiffrage sont peu contestées. Selon l’institut, qui se base sur les programmes des candidats mais aussi les annonces (lire leur méthode ici) au cours de la campagne.

Pour ce second tour, ils aboutissent à la conclusion qu’il manquerait 12,1 milliards d’euros à François Hollande pour être en accord avec sa promesse de retour à l’équilibre en 2017 et 11,4 milliards pour Nicolas Sarkozy.

Pour le socialiste, cet écart s’explique notamment par l’annonce de nouvelles mesures au cours de la campagne et après la publication du projet :

 » 4 mesures expliquent pour l’essentiel cet écart (la rénovation énergétique de 600 000 logements anciens par an, le service public de la petite enfance, la suppression de la taxe sur les mutuelles et la couverture de 100 % du territoire par l’Internet très haut débit). »

Et l’Institue de l’entreprise nuance :  » Ces estimations restent conservatrices, et ne tiennent pas compte de la fragilité de certaines des recettes nouvelles contenues dans le projet du PS. Sur les 44,5 Mds€ d’impôts nouveaux, une fraction considérable pèsera en effet sur les entreprises, sans que le chiffrage du parti socialiste n’intègre en retour d’impact de cette hausse des prélèvements obligatoires sur le comportement de ces dernières.  »

http://www.debateco.fr/sites/default/files/120425_Institut_entreprise_chiffrage_Hollande.pdf

Du côté du Président sortant, le son de cloche est pratiquement le même. Annonces supplémenaires de campagne : « les coûts associés aux 24 000 places de prison, ainsi que les 200 000 places d’accueil pour la petite enfance… la division par deux des droits de mutation, la revalorisation du salaire des enseignants du collège « .

La prudence est aussi de rigueur sur les promesses engagées :

« alors que l’effort proposé est présenté comme le simple prolongement des efforts passés, si l’on tient compte de l’inertie d’une grande partie des dépenses, la réalisation de ces objectifs implique d’aller au-delà des politiques de rationalisation menées jusqu’à aujourd’hui ;  »
 » – à cet égard, des réformes structurelles vont s’imposer et ce que nous pouvons constater à ce stade, c’est que leur présentation reste imprécise ;  »
 » enfin, la réalisation d’un certain nombre de mesures reste aléatoire dans la mesure où elles dépendent de la capacité de l’Etat à convaincre d’autres acteurs publics (collectivités territoriales, partenaires européens). « 

http://www.debateco.fr/sites/default/files/120417_Institut_entreprise_chiffrage_Sarkozy.pdf

A noter que l’Institut Montaigne et Les Echos proposent aussi une cellule de chiffrage et d’analyse des programmes des candidats : http://www.chiffrages-dechiffrages2012.fr/

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