22 fév 2012
Chloé Bossard

Frédéric Nihous se rallie à Nicolas Sarkozy

« Nous nous concentrons sur les parrainages », « nous avons trop peu de moyens pour nos déplacements », « la visite à Troyes est annulée »… Depuis quelques semaines, les interlocuteurs de Chasse, pêche, nature, traditions (CPNT) annonçaient la couleur. Leur candidat n’a finalement pas attendu la date de dépôt des parrainages pour déclarer forfait : Frédéric Nihous a annoncé son retrait de la course à la présidentielle sur le plateau du 20 heures de TF1, ce soir.

 

« Il faut être lucide, réaliste : je suis dans l’impossibilité de réunir les 500 parrainages », a-t-il déclaré, résigné. Le « candidat de la ruralité » s’estime « tenu à l’écart des médias et des sondages ». Crédité de 0% de vote dans les sondages cette année, il avait pourtant réuni 430.000 voix en 2007, soit 1,15%.

Frédéric Nihous soutiendra donc Nicolas Sarkozy, avec lequel il a « de fortes convergences », sur « les valeurs et traditions » comme sur « la reconnaissance de la place et des droits des chasseurs ». Les deux hommes se sont entretenus en début de semaine. « Nicolas Sarkozy lui a fait part de sa volonté de saisir à bras le corps ces sujets et qu’il était nécessaire et primordial que la ruralité et les 13 millions de Français qui y vivent soient pris en compte, écoutés, entendus et représentés », précise un communiqué du parti. Le texte évoque un « partenariat gagnant-gagnant ».

 Oubliée, la querelle sur « la grande drague » opérée par le président vers les chasseurs. La levée du moratoire sur certains oiseaux et la proposition de loi sur la modernisation de la chasse avaient ulcéré Frédéric Nihous en janvier. « Qu’on arrête de prendre les chasseurs-électeurs pour des pigeons ! », avait-il réagi, prétextant que « seul CPNT » défendait la ruralité « au quotidien ».

Il ne faut pas oublier que Frédéric Nihous a été élu conseiller régional d’Aquitaine en 2010 sur la liste de la majorité présidentielle, menée par Xavier Darcos, alors ministre du Travail. A présent, reste à savoir vers qui iront les 1,3 millions de chasseurs, si bien courtisés par le président.

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