Risque de fission entre le PS et les écologistes

Pas assez verts les socialistes ? Poussés dans leurs retranchement sur la question du nucléaire par Europe Ecologie-Les Verts, ils tergiversent. Pourtant, déjà en froid avec Jean-Luc Mélenchon et Jean-Pierre Chevènement, le PS peut difficilement se fâcher avec les écologistes. Ce serait sonner la fin de la dynamique de rassemblement des forces de gauches et prendre le risque d’un effritement des voix. Avec en embuscade, le douloureux souvenir du 21 avril 2002.

Au coeur de la discorde, lemaintien ou non de la construction de l’EPR de Flamanville. Cécile Duflot, première secrétaire d’EELV, poussée par le journaliste de la matinale de BFM TV, a fait monter la pression d’un cran, en admettant que si François Hollande ne revenait pas sur la construction de l’EPR, il pourrait ne pas y avoir d’accord entre les deux partis. « Il y a des limites au-delà desquelles ce sont les convictions mêmes des écologistes qui sont atteintes », avance-elle.

Le candidat du PS avait conditionné, la veille, le maintien du chantier à des garanties en termes de sécurité. Pas assez pour les écologistes, qui veulent un engagement clair sur  l’arrêt pur et simple de la construction.

Les négociations vont désormais se jouer sur le champs… sémantique. Après avoir montrer leur muscles, aux partis, tous deux désireux de trouver un accord, de trouver une formulation qui conviennent à tout le monde. Date butoire mardi, jour où le PS fera « un point très précis » lors du bureau national. Les écologistes, eux, doivent soumettre l’accord, s’il en est, lors de leur Conseil fédéral le week-end prochain.