Papy Tintin au pays des Poitevins



Jean-Pierre Talbot, premier comédien à avoir incarné Tintin sur grand écran a rencontré samedi soir le public du Tap-Ciné de Poitiers.

Jean-Pierre Talbot : « J'étais devenu Tintin. Et je le reste aujourd'hui malgré mes lunettes et mon crâne dégarni ! » - (dr)

Le Tintin des années soixante, le seul Tintin de chair et d’os, c’est bien lui. Jusqu’au bout de la houpe qu’il a depuis longtemps perdu au profit, si l’on peut dire, d’un crâne dégarni. Jean-Pierre Talbot, Belge de la bonne ville de Spa et instituteur de son état, 68 printemps aujourd’hui, a construit sa gloire il y a une bonne cinquantaine d’années en incarnant Tintin par deux fois au cinéma.

 » J’avais 16 ans je n’étais pas comédien…  »

Avec la sortie récente du Tintin en 3D de Spielberg, le voilà de nouveau très sollicité. Il était tout heureux d’être hier soir, dans un Tap Ciné bien rempli, l’invité d’une soirée initiée par la librairie Bulles d’encre et l’association 9 e Art en Vienne pour une rencontre avec le public à l’issue de la projection de « Tintin et le mystère de la toison d’or » (1961). Le film, présenté samedi dans une bonne vieille copie 33 mm striée par le temps, déroule toujours ce charme naïf du début des années 60, avec un énorme Georges Wilson (le père de Lambert) dans le rôle du capitaine Haddock. « Il était un peu cabotin, se souvient Jean-Pierre Talbot, Mais je lui ai rappelé que la vedette, c’était tout de même Tintin. Et il en a convenu. » Continuer la lecture

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Une belle édition anniversaire pour le poignant Gorazde de Joe Sacco



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L’actu en patates de Martin Vidberg



Alors que la campagne pour la prochaine élection présidentielle démarre fort, Martin Vidberg propose de se mettre un peu plus dans le bain avec un recueil de son « Actu en patates ». Le scénariste/dessinateur, ancien enseignant, propose une compilation de ses plus belles planches sur la vie politique française de ces cinq dernières années.

Mais Nicolas sarkozy et ses ministres ne sont les seules vedettes en patate de l’oeuvre de Martin Vidberg. Les geeks, DSK, les enseignants, Laure Manaudou ou encore Raymond Domenech ont droit à leur personnage. Continuer la lecture

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La cuisine abominable de Casazza et Vuillemin



Les auteurs promettent que « les recettes sont incroyables mais vraies ». Simplement relevées au cours d’un voyage en Asie. De la Chine à Taïwan, du Japon au Vietnam, du Laos à la Corée du Sud, Christophe Casazza (chroniqueur culinaire de Combien ça coûte depuis 2008) offre aux lecteurs un voyage culinaire à nulles autres saveurs…

Installez vous confortablement à table, mettez vos assiettes, oubliez votre fourchette (on est en Asie) et c’est parti… En Chine, souris à la cantonaise, brochettes de peau de serpent grillée, brochettes de poussins (c’est mieux quand il y en a plusieurs). A Taïwan, brochettes de testicules de poulet (c’est pas gros) à l’huile de sésame. Au Japon, coeur de grenouille et grenouille crus sur lit de radis noir. Et encore on vous en passe et des meilleures. Continuer la lecture

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Un hors-série de Gaston où les chats sont à l’honneur



Chez André Franquin, les chats ont toujours tenu une place particulière. Criants de réalisme et hilarants dans leur comportement, ils sont la source de nombreux gags. Peut-être parce que le créateur de Gaston Lagaffe vouait une affection particulière à ces sympathiques matous.

Comme le ranconte sa fille en préface de ce hors-série, les chats ont fait une apparition inattendue dans le foyer des Franquin. Alors qu’un chantier était en cours à côté du domicile familial, un carton abandonné intrigua le père de Gaston qui y découvrit de petits chatons. On connait le grand coeur et l’amour des animaux d’André Franquin. Il décida alors de recueillir les petites boules de poils, de trouver des foyers d’accueil pour la plupart d’entre eux, et en d’en conserver un. Baptisé César, il vécu 17 ans sous l’oeil affectueux de la petite famille. Continuer la lecture

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Le doudou, c’est vraiment le panda ?



Tiffany voulait un panda pour Noël. Le panda, lui, voulait… une petite fille. Alors sous le sapin, difficile de savoir qui a eu ce qu’il voulait. Hugo a lui eu brütor, un monstre censé faire peur à tout le monde. Quant à Dorothée, son cadeau c’est le poney-licorne-pégasse.

Quel bonheur ces Jardins sucrés ! Un monde de poésie, de folie, d’absurdité où la réalité dépasse la fiction et inversement. Dans cette jungle, où l’on croise aussi Maxime qui cherche à se débarrasser de Kokoala, la vie suit son cours naturellement et nul ne s’étonne de voir des fantômes et des dragons. Continuer la lecture

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Muraqqa’, la sensualité d’une jeune peintre



Priti n’a que vingt ans. Dans son village, elle profite encore de son insouciance de jeune femme. La belle aime deux choses par dessus tout : la peinture et se promener simplement « vêtue par le ciel ».

Son talent artistique, reconnu par son maître, a touché Nadim, l’eunuque de la reine Nur Jaha qui lui ordonne de rejoindre la cour du roi moghol Jahangir. Priti doit exécuter un Muraqqa‘, un recueil où va figurer en images la vie des femmes du palais. Débute alors pour Priti un long voyage vers la grande ville, vers la soumission, vers la sensualité de la cour des rois remplie de jolies femmes… Continuer la lecture

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Histoire de la BD dans la Nouvelle République: acte 6 L’inconnu à la cravate noire



Bien qu'il baisse un peu l'abat-jour, Monsieur Top illumine tout de même la grisaille des pages NR de cette époque. Cette bande de 1953 est peut-être l'une des dernières puisqu'on chiffre à 1.300 le nombre de strips publiés dans la NR.

L’histoire

L’aventure des strips va bientôt se terminer dans la Nouvelle République. Elle va continuer pendant des années dans d’autres quotidiens régionaux avec des Lariflette, des Nimbus ou des Hagar du nord (Oncle Erwann en reparlera). Bientôt, des feuilletons dessinés vont prendre la place de ces gags en trois ou quatre images symboliques des années d’après-guerre.

De 1948 à 1951, Monsieur Top va ainsi animer les pages intérieures d’un journal qui a pris du poids mais qui se caractérise par une absence quasi-totale d’illustrations. Un peu de pub qui redémarre, quelques dessins humoristiques (Mose, par exemple ou Siro pour les sports) et c’est à peu près tout. Continuer la lecture

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Jonathan effectue son retour avec un nouvel album et une autobiographie imaginaire



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Gyakushu : la revanche (sanglante) de Robin des bois



Le meilleur voleur du monde n’a laissé dans les Trois Royaumes que le souvenir de ses exploits et quelques farouches ennemis à sa recherche. Il coule désormais des jours heureux auprès de son épouse et de son jeune fils, caché dans une vallée oubliée de tous. C’était sans compter l’opiniâtreté de Viktor, qui entend bien récupérer un objet autrefois volé qui lui permettra d’assouvir son ambition. Laissé pour mort, le héros revient bientôt, fantomatique, sa défunte belle gueule dissimulée sous des bandelettes, pour réclamer justice et ressusciter la légende. Continuer la lecture

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Petit Lucky Luke deviendra grand



Le plus célèbre des cow-boys de l’ouest n’a pas toujours été l’homme plus rapide que son ombre. Avant de devenir Lucky Luke, le petit Luke a essuyé ses fonds de culotte dans une ville baptisée Nothing Gulch.

Trouvé par un cow-boy, le petit Luke a été élevé par Martha, une femme au caractère bien trempé, tenancière du saloon du village. Le jeune garçon va faire ses premières armes avec son lance-pierre. Rapidement, il trouve son habit de scène, jeans et chemise jaune. Mais surtout, Luke est chanceux au-delà du raisonnable. Le petit Luke se prépare à devenir le plus grand cow-boy de l’ouest : Lucky Luke. Continuer la lecture

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Des plumes de goéland pour que naisse l’Intrus



Simon Hureau, un jeune auteur pétri de talent et sans concession. (Photo NR, Sébastien Gaudard)

Simon Hureau et Intrus à l’étrange ont décroché le prix Nouvelle
République au festival de Blois. Plongée dans un travail à l’encre ambitieux et très personnel.

Le titre, Intrus à l’étrange, le choix de l’encre en noir et blanc, le papier d’une superbe qualité, c’est vous qui avez pu les choisir pour cette œuvre très personnelle ?

« Oui, j’ai réussi à faire passer mon titre, même si ça n’a pas été facile ! La boîte à bulles est une petite maison d’édition où l’on peut discuter de tous ces paramètres, qui n’a pas peur de suivre les auteurs quand ils changent de registre. C’est une chance. Nous avons opté pour le noir et blanc avec un lavis pour obtenir des gris, pour moi, cela révèle un style et un état d’esprit. On se concentre sur le dessin en ce qu’il a de narratif, sans artifice de séduction. Cela me permet de davantage me concentrer sur le contenu graphique, de m’attarder sur des détails. Je dessine avec des plumes de goéland que je ramasse sur la plage. C’est beaucoup plus souple, mais il m’en faut beaucoup car elles s’usent très vite. Je n’utilise la plume métallique que pour les textes, et le pinceau pour les lavis. » Continuer la lecture

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Lax fait un grand “ boum ” avec ses trente ans de BD



Christian Lacroix dit Lax, un auteur reconnu et consacré samedi par le festival de BD blésois. (Photo NR, Sébastien Gaudard)

 Le festival bd Boum à Blois vient de distinguer l’auteur Lax pour son œuvre. Rencontre avec un fan de vélo qui aime se remettre en question.

Vous avez eu le prix de la bande dessinée historique aux Rendez-vous de l’histoire en 2005, bd Boum vient de vous distinguer pour votre œuvre que l’on peut dire fortement marquée par l’histoire ?

« J’aime appuyer les histoires sur une période précise, pour la raconter avec un nécessaire recul. Je remonte à la génération de mes grands-parents, c’est-à-dire le début du XXe siècle. J’ai notamment travaillé sur la guerre 14-18. Mais il s’agit toujours de fiction, où mes personnages fictifs côtoient des personnages de la grande histoire. Cela leur procure une crédibilité supplémentaire, cela laisse à croire qu’ils auraient pu réellement exister. Ce que je souhaite montrer, c’est à quel point l’histoire sociale pèse sur chaque génération. » Continuer la lecture

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Éclectique et chaleureux : 2011 constitue un grand cru pour BD Boum, le festival de bande dessinée de Blois



“Blois, c’est un festival qui a une âme”. Une impression partagée par les 152 auteurs présents. Le public, lui, était très, très nombreux. Bilan à chaud.

C’était un festival très enrichissant, une très bonne expérience, le contact avec les enfants était super, les gens très gentils… Ce ne sont ni les puristes, ni les bédéphiles qui le disent, mais les étudiants du lycée professionnel Sonia-Delaunay qui donnent la température de ce 28e festival bd Boum. Une température très, très chaleureuse, sans stress ni couac majeur. Difficile de dire, dimanche soir à la fermeture des portes, si les 22.000 visiteurs de l’an passé ont été dépassés. « Il y en avait autant », explique Bruno Génini, directeur ; « Plus, c’est évident », ajoute le président Jean-Pierre Baron ; « il y avait du monde en continu sur chaque pôle», complète Sylvain Gache. Continuer la lecture

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Pirate Sourcil, de la BD qui ( censuré )



Pirate Sourcil

Minuscule séïsme dans le petit monde des blogs BD, la semaine dernière: un blog a été censuré.

Que s’est-il passé? Le 14 novembre, Pirate Sourcil, blogueur BD plus ou moins spécialisé dans l’humour noir et trash, fait une note de blog à peine plus noire et trash que d’habitude. Mais celle-ci va choquer plus que d’habitude. Pourquoi? Peut-être parce qu’elle n’est pas drôle, diront les mauvais esprits. C’est probable. La BD parle de pédophilie, mais on voit arriver la chute à trois kilomètres, et l’ensemble est plus gênant à lire que drôle. Mais Pirate Sourcil revendique son droit à faire de l’humour choquant pour le plaisir, et son blog regorge d’histoires plus ou moins dérangeantes (mais le plus souvent drôles, elles). Dans les archives du blog, on en trouve même plusieurs qui pourraient elles aussi tomber sous le coup de la censure, si elles étaient elles aussi signalées aux autorités.

Mais là, cette BD va remonter jusque aux écrans des gendarmes de Pharos, la plateforme française spécialisée dans la cybercriminalité. Ceux-ci vont fortement encourager Pirate Sourcil à retirer la BD en question, ce qu’il fera. Dommage, diront les chevaliers de la liberté d’expression: la BD ne tombait probablement pas sous le coup de la loi, et en cas de procès, Pirate Sourcil aurait sûrement gagné. Mais on comprend qu’il n’ait pas eu envie de tenter le diable et de subir une longue et coûteuse procédure. Continuer la lecture

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Les cinq finalistes du Grand Prix de la Critique 2012



 

 

 

 

 

Dans le cadre du 28e festival de la bande dessinée de Blois, les membres actifs de l’ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée) ont désigné les cinq albums en lice pour le Grand Prix de la Critique 2012.

Les cinq albums en lice pour le Grand Prix de la Critique 2012 sont :

  • L’Art de voler de Kim et Antonio Altarriba, Denoël Graphic
  • Habibi de Craig Thompson, Casterman
  • Les Ignorants. Récit d’une initiation croisée d’Étienne Davodeau, Futuropolis
  • Polina de Bastien Vivès, Casterman-KSTR
  • Portugal de Cyril Pedrosa, Dupuis

L’ACBD annoncera le 5 décembre 2011 l’album lauréat du Grand Prix de la Critique 2012.

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L’indispensable dictionnaire de Gaston Lagaffe



Un an après la sortie du très réussi tome 1 de Gaston, Le Dico, qui allait des lettres A à J, le second tome de cette très sympathique initiative vient de paraître aux éditions Marsu Productions. La boucle est désormais bouclée puisqu’il s’intéresse aux lettres K à Z complétant de belle manière le premier opus qui avait été très apprécié des fans de la série.

Les textes rédigés de manière humoristique par Pedro Inigo Yanez et Renaud Mouraux sont richement illustrés par des images issus des albums du génial André Franquin et permettent de revisiter l’univers du plus célèbre gaffeur du monde sous un jour nouveau. Continuer la lecture

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La guerre parfois s’invite au paradis



Le scénariste poitevin Didier Quella-Guyot (Pyramides, Le marathon de Safia, La maison du péril) signe avec le dessinateur Sébastien Morice Papeete 1914, chez Emmanuel Proust éditions.

Le livre I de ce diptyque, « Rouge Tahiti » revient sur un épisode méconnu des touts débuts de la première guerre mondiale : l’attaque de Tahiti par des croiseurs ennemis en août 1914. Ce « très minime épisode du gigantesque drame en cours » comme l’écrira l’officier de marine Emile Vedel, ami de Pierre Loti, donne l’occasion aux deux auteurs de décrire par le menu la vie quotidienne de « Tahiti la délicieuse ». Continuer la lecture

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Blanche Epiphanie de retour sous une belle intégrale



Née en 1967 de l’imagination du génial Jacques Lob (le seul scénariste à avoir été récompensé par le Grand Prix du festival international de la bande dessinée d’Angoulême, en 1986) et du trait si caractéristique de Georges Pichard, Blanche Epiphanie marqua les esprits de ses fidèles lecteurs durant près de deux décennies, jusqu’à sa dernière aventure publiée 1985.

Mais à l’image de la vie mouvementée de la pauvre et naïve héroïne, ses aventures avaient été publiées chez différents éditeurs, tandis que trois d’entre elles n’avaient pas fait l’objet d’albums et n’étaient connues que par les lecteurs de France Soir lors de leur publication il y a désormais bien longtemps. Continuer la lecture

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Ramayana – fresque divine



Le Ramayana de Sanjay Patel n’est pas à proprement parler une bande dessinée : ce livre illustré reprend l’un des plus anciens textes sacrés indiens, le Ramayana, qui narre la lutte entre le démon à dix têtes Ravana et le dieu de la justice Vishnu. A travers son avatar Rama, un jeune prince courageux, il participe à l’éternelle lutte du bien contre le mal.

Le démon à dix têtes Ravana a obtenu le pouvoir qu’il convoitait : devenu maître des dieux, il cherche à prouver sa force à l’ensemble de la création. Puisqu’il ne peut être battu par un dieu, Vishnu se réincarne en un humain, le Prince Rama. Continuer la lecture

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