22 sept 2016
Bruno Pille

ÉDITO In Vino Veritas



De messe, de sacre ou d’honneur, le vin a toujours accompagné l’existence terrestre des hommes. C’est même avec lui que commença la civilisation, à en croire les papyrus. « In Vino Veritas » rapporte Pline L’Ancien. C’est un élixir qui rend bavard. Mais la locution latine peut tout aussi bien prendre d’autres significations. Au pays de Rabelais, le breuvage aux trois couleurs, tranquille ou effervescent, reste une œuvre d’art, un personnage vivant, « un savoir qui hydrate » comme dirait l’auteur des guerres pichrocolines. C’est aussi une filière économique qui pèse sur l’axe ligérien, de la Touraine aux Pays de Loire.

In Vino Veritas. La vérité vient d’un sol soumis aux aléas climatiques. Et de ce point de vue, nos vignerons auront tout connu cette année : gel en avril, pluies en mai et juin, sécheresse et aridité des sols en août et septembre. À la veille des vendanges, ils savent que toute la production à venir sera réduite de moitié, beaucoup plus sur certaines appellations. Il va falloir gérer la pénurie. Après trois petites récoltes en volumes, les stocks sont en forte baisse. Et durant cette période, les prix de vente des vins de Loire dans la grande distribution ont progressé en moyenne de 4,61 à 5,17 le litre. Comble de malchance, les vignobles seront entachés de 12 à 14 % de leurs rendements habituels à cause des maladies du bois. En conséquence, il faudra contingenter les commandes, tenter de maintenir les exportations, privilégier la vente directe au détriment du négoce et de la grande distribution. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Mais c’est ainsi.

Si le contexte actuel paraît sombre, la viticulture sait offrir un visage plus souriant à ceux qui s’y intéresseraient. Le dossier de ce numéro souligne son extraordinaire diversité. Dans notre département, on produit plus de 80 millions de bouteilles. Les activités génèrent près de 300 millions d’euros de chiffres d’affaires. C’est encore 5.000 emplois directs ou indirects chez les cavistes, dans les restaurants, les équipementiers, les laboratoires, le conditionnement, etc. C’est enfin une contribution importante à l’oenotourisme. Ici, cent euros sont en moyenne dépensés en vins par cave. Alors, pour paraphraser Lord Byron : Le vin console les tristes, rajeunit les vieux, inspire les jeunes, soulage les déprimés du poids de leurs soucis.

Bruno Pille

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22 sept 2016
Bruno Pille

La filière viticole prend de la bouteille



A Chinon (ici les Vignobles du Paradis), l’aire d’appellation gagne 50 ha supplémentaires avec l’arrivée de huit nouvelles communes.

A Chinon (ici les Vignobles du Paradis), l’aire d’appellation gagne 50 ha supplémentaires avec l’arrivée de huit nouvelles communes.

La viticulture occupe une place majeure dans l’économie locale. Vitrine de l’axe ligérien, elle est indissociable du tourisme. Que pèse-t-elle aujourd’hui ?

« Je crois que le bonheur vient aux hommes qui naissent là où l’on trouve le bon vin… » écrit Léonard de Vinci, le plus illustre de nos personnages, avec François Rabelais. La filière viticole colle à nos paysages d’est en ouest suivant ainsi une dizaine d’appellations d’origine contrôlée dont la surface a doublé en vingt ans. Récemment encore, l’INAO décide d’élargir l’aire de Chinon à huit communes supplémentaires : Seuilly, Lerné, Saint-Germain-sur-Vienne, Couziers, Thizay, Cinais, Candes Saint-Martin et Brizay. Lire la suite »

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22 sept 2016
Bruno Pille

“ Comprendre d’abord  les attentes des consommateurs ! ”



Laurent Menestreau : « Il nous faut adapter aux tendances de la consommation car les modes changent… ». (Photo NR)

Laurent Menestreau : « Il nous faut adapter aux tendances de la consommation car les modes changent… ».
(Photo NR)

Président de commission à InterLoire, Laurent Menestreau dresse le portrait des vins de Loire et s’inquiète de la baisse des rendements. Entretien.

Viticulteur lui-même en Anjou, Laurent Menestreau est président de la fédération viticole des vins Anjou Saumur et de la commission économique et prospective à InterLoire. Lire la suite »

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22 sept 2016
Bruno Pille

Quelles conséquences du gel ?



À Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Patrick Olivier s’est équipé de tours anti-gel. Mais la moitié du vignoble reste à protéger. (Photo NR)

À Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Patrick Olivier s’est équipé de tours anti-gel. Mais la moitié du vignoble reste à protéger.
(Photo NR)

Toutes les appellations ont été touchées plus ou moins durement par le gel d’avril dernier. Les vignerons courbent le dos.

Le roseau plie mains ne rompt point. C’est de Jean de la Fontaine que s’inspirent nos vignerons à la veille de faibles récoltes. Fin avril, deux épisodes de gel ruinaient leur espérance de rendements élevés. Puis en juin, les fortes pluies ont inondé leurs vignes, laissant derrière elles le tristement célèbre mildiou. La sécheresse des mois d’août et septembre parachèvent une année 2016 compliquée tout en faisant espérer d’excellents raisins. Lire la suite »

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22 sept 2016
Bruno Pille

Le vin en toile de fond



Johan Chesneau, directeur de la Bouchonnerie Jocondienne, vend quelque 3,5 millions de bouchons chaque année. (Photo NR)

Johan Chesneau, directeur de la Bouchonnerie Jocondienne, vend quelque 3,5 millions de bouchons chaque année.
(Photo NR)

Autour des vignerons gravitent les fournisseurs. Ils sont le pendant d’une économie de consommation. Illustration à la Bouchonnerie Jocondienne.

Il y a les laboratoires d’œnologie comme Charlot, à Benais, qui prévient sur son site internet : « Nos œnologues vous accompagnent et vous conseillent depuis la récolte, jusqu’à la préparation de vos mises en bouteilles en passant par les vinifications, l’élevage, les collages, filtrations et assemblages ». Il y a Metalinox, à Mettray, le fabricant de cuves à vin cylindriques, l’enseigne Vitivini à Amboise, les coopératives Copac et CAPL à Chinon. Ou encore la Bouchonnerie Jocondienne à Joué-lès-Tours. Lire la suite »

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22 sept 2016
Bruno Pille

Noble-Joué, l’ultime appellation



Rémi Cosson, président du syndicat du Touraine Noble-Joué : « Nos rendements ont baissé de 60 à 48-50 hectolitres par hectare… » (Photo NR)

Rémi Cosson, président du syndicat du Touraine Noble-Joué : « Nos rendements ont baissé de 60 à 48-50 hectolitres par hectare… »
(Photo NR)

Replanté dans les années soixante-dix, le vignoble est cultivé par cinq viticulteurs et à fait son grand retour à Joué-lès-Tours.

C’est un vin gris (œil-de-perdrix), produit entre deux affluents de la Loire, le Cher et l’Indre sur cinq communes au sud de Tours : Joué-lès-Tours, Saint-Avertin, Chambray, Larcay et Esvres-sur-Indre. C’est un vin qui revient de loin aussi. Donné moribond après les grands épisodes du phylloxéra, puis de l’urbanisation galopante mais nécessaire. Pourtant en 1939 et après le classement AOC de Chinon, Bourgueil, Saint-Nicolas et Vouvray, une demande fut demandée par les vignerons mais la guerre en décida autrement. Michel Carillo, ancien instituteur de Joué-lès-Tours, rappelle dans sa monographie consacrée au « Noble Joué », que les cépages auraient été apportés de Bourgogne vers le règne de Charles VI ou de Louis XI mais n’auraient été cultivés à grande échelle qu’à partir de 1860. Lire la suite »

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21 sept 2016
Bruno Pille

Sa petite boite Novabox fait un carton



Christophe Lapouge collectionne les badges des laissez-passer des événements auxquels il participe. (Photo NR)

Christophe Lapouge collectionne les badges des laissez-passer des événements auxquels il participe.
(Photo NR)

Christophe Lapouge dirige cette agence spécialisée dans la création d’événements et participe notamment au Tour de France. Portrait d’un communiquant.

Quand il y a une volonté, il y a un chemin… ». Si Christophe Lapouge aime cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry, c’est qu’il y a trouvé une part de son propre vécu. Petit-fils et fils d’agriculteurs et de commerçants, il s’est « amusé » très jeune à faire les marchés et vendre les fruits et légumes. C’est à cette époque que se révèlent son sens du contact et l’idée qu’un jour, il se mettrait à son compte. Lire la suite »

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20 sept 2016
Bruno Pille

À pleins poumons,  crions vive les “ zèbres ” !



Ces hommes et ces femmes passent à l’acte, avec une certaine intensité, et obtiennent des résultats sans attendre les promesses d’en-haut. Enquête dans un milieu en ébullition.

Faire plutôt que dire. Agir plutôt que d’attendre. Chacun a la solution. Premier exemple : en juin dernier, lors du « Start-up week-end » consacré à l’e-santé, vingt-cinq personnes venues de toute la région Centre-Val de Loire mais aussi de Nantes, Poitiers, Lyon, Toulouse, de Paris et même d’outremer, ont présenté et développé leurs projets d’application. Les trois primés ont démontré la faisabilité de leurs idées : ici l’idée d’un objet connecté permettant aux enfants asthmathiques de devenir autonomes dans leur prise de médicaments et de rassurer ainsi leurs parents, un casque de réalité virtuelle à destination des malades atteints d’un cancer ; là un casque de réalité virtuelle à destination des malades atteints d’un cancer. Ou encore cette application qui permettrait de décrypter les étiquettes alimentaires.  Lire la suite »

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20 sept 2016
Bruno Pille

“ Unir la société dans l’action concrète ”



Alexandre Jardin : « Il faut faire exister les citoyens, les territoires et les faizeux… ».

Alexandre Jardin : « Il faut faire exister les citoyens, les territoires et les faizeux… ». (Photo NR)

Alexandre Jardin invite les citoyens et les chefs d’entreprise à sortir de l’anonymat pour agir et se faire entendre. 
Alexandre Jardin a en commun entre ses histoires romancées et son propre personnage comme une sorte d’émerveillement permanent sur la vie. Mais ses béatitudes ne restent pas de vains mots. Il y ajoute la mise en pratique, dans une forme de militantisme de la pensée positive. Ses multiples engagements citoyens – pour encourager la lecture et la lutte contre l’illettrisme – font de lui quelqu’un d’absolument atypique.
Invité de la matinée Carnet Pro du groupe la Nouvelle République, l’écrivain prendra sa casquette à rayures. La même qu’il a portée en lançant ses mouvements associatifs de « zèbres » pour les élèves décrocheurs. « On va faire exister les citoyens avec des valeurs toutes simples. Les systèmes verticaux sont terminés. Le centralisme – politique et économique – ne marche plus. Aussi pour défendre nos territoires faut-il faire exister les citoyens, l’initiative locale et les faizeux ». Lire la suite »

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20 sept 2016
Bruno Pille

Proches des demandeurs d’emploi



L’insertion par l’activité économique tisse des réseaux de proximité avec les entreprises. C’est le cas de l’Entraide de la Touraine du Sud.

La responsable de l’Entraide de la Touraine du Sud, Évelyne Fontaine (à gauche) et Liliane Malrand ont permis à 80 personnes de retravailler l’an dernier.

La responsable de l’Entraide de la Touraine du Sud, Évelyne Fontaine (à gauche) et Liliane Malrand ont permis à 80 personnes de retravailler l’an dernier.

 

Voilà du concret comme l’aime Alexandre Jardin, avec une association intermédiaire du Petit-Pressigny, village de 319 habitants nichée entre Ligueil et Descartes. L’Entraide de la Touraine du Sud couvre en fait la communauté de communes (avec Descartes, le Grand-Pressigny et Preuilly-sur-Claise). Elle a permis le retour à l’emploi de 80 personnes correspondant à 16,11 équivalents temps pleins parmi 324 demandeurs disponibles. Lire la suite »

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Agenda

Vendredi 3 mars
IAE de Tours : remise des diplômes aux promotions 2015 et 2016 suivie d’une soirée de gala.

Samedi 4 mars
Portes ouvertes à l’université François-Rabelais à Tours, toute la journée.
Portes ourverts de l’école d’esthétique cosmétique 49 rue de Laponneray à Tours qui fête ses 30 ans d’existence.

4/5 mars
Neuvième édition du salon des vins bio et naturels Vino Bio, salle Maria-Callas à la Ville-aux-Dames (à partir de 10 heures).

Mercredi 8 mars
De 9 h à 12 h à la CCI Touraine, « Les ateliers du créateur – repreneur : Entreprendre au féminin ».

Vendredi 10 mars
De 8 h 30 à 18 h à l’ESCEM de Tours, Formation numérique : « votre entreprise sur Facebook ».

Jeudi 9 mars
De 9 h à 12 h à la CCI Touraine, « Les Rencontres Performance Touraine » : Gestion « Les bonnes pratiques et les outils pour optimiser sa trésorerie ».

Jeudi 9 mars
Rendez-vous de la transmission d’entreprise organisé par le groupe In Extenso, à l’Aéronef, 25 rue de la Milletière à Tours Nord suivi d’une soirée au Domaine de Thais à Sorigny.

Vendredi 10 mars
De 8 h 30 à 18 h à l’ESCEM de Tours, Formation numérique : « votre entreprise sur Facebook ».

12/13 mars
Val de Loire Pro Expo, salon professionnel Cafés hôtellerie restauration, métiers de bouche, restauration collective, loisirs au parc des expositions de Tours.

Mercredi 15 mars
Handi café avec des recruteurs qui se banderont les yeux devant des candidats à l’emploi, au GEIS, 6 rue des Granges-Galland à Saint-Avertin, à partir de 9 h 30.

Jeudi 16 mars
Les jeudis de la santé de la Ville de Tours : conférence sur le stress à l’hôtel de ville (18 h 30).

Samedi 18 mars
Salon poursuite des études et de l’alternance ay centre de congrès Vinci (à partir de 10 heures).

Mardi 21 mars
Forum de l’installation pour les jeunes agriculteurs d’Indre-et-Loire, sur l’exploitation du Gaec Limouzin au Petit-Pressigny (16 h 30).

24/25 mars
Le salon Made in Touraine devient le salon Made in Val de Loire au centre des congrès Vinci. La thématique retenue pour l’édition 2017 est : l’Industrie 4.0.

Lundi 27 mars
La fédération des charcutiers traiteurs organise la remise des prix du meilleur jambon et pâté de Pâques, chez Davigel à Chanceaux-sur-Choisille (17 heures).

29/30 mars
Journée de la recherche avicole au centre des congrès Vinci de Tours.

31 mars/ 2 avril
Salon du chocolat organisé de 10 h à 19 h (vendredi 14 h-19 h), au Centre International de Congrès Vinci, du 31 mars au 2 avril, en partenariat avec le Rotary Club Tours Sud et la Chambre de Métiers et d’Artisanat d’Indre-et-Loire.