29 avr 2012
Chloé Bossard

Avant le débat, Hollande et Sarkozy se livrent à des interviews croisées sur France 2

Le grand soir, ça sera mercredi. Nicolas Sarkozy et François Hollande se retrouveront alors face à face, sans filet. En attendant, les deux candidats à l’Elysée se sont livrés à des interviews croisées, menées dans une ambiance intimistes par Laurent Delahousse et diffusée ce soir dans le journal de France 2. Vidéos à l’appui ci-dessous.

« Une campagne, c’est toujours difficile », a commencé le président sortant, reconnaissant que le contexte de cette campagne est différent de celui de 2007. « La tonalité est plus grave », précise-t-il. Nicolas Sarkozy estime qu’une campagne électorale est « toujours une épreuve » qui nécessite « une grande force de conviction ». Surtout, « ce n’est pas ludique et ça ne doit pas l’être ». Et d’insister sur le fait que « le pouvoir ultime est dans les mains des millions de Français ». Nicolas Sarkozy, toujours devancé par son rival de huit points dans les sondages, estime que « les Français voient bien des choses », et qu’ils sont « impatients mais très lucides ».

Affirmant sa position de challenger, le chef de l’Etat est revenu sur sa position de débattre trois fois dans l’entre-deux-tours, que le candidat PS a refusée. « Quand il s’agit de débattre devant les Francais, François Hollande est près à en faire un », a-t-il simplement lancé. « Je n’ai pas de contentieux avec M. Hollande, et d’ailleurs j’en ai avec peu de personnes », a-t-il tenu à préciser.

Interrogé sur son sentiment de solitude durant le quinquennat, Nicolas Sarkozy répond qu’il ne s’est « pas senti isolé durant ces cinq années ». Et de demander : « dans la tempête, est-ce que les Français voudront changer de capitaine ? » Si tel est le cas, ce sera « une autre vie » pour le président qui sera élu le 6 mai.

 

Tout de suite après était diffusée l’interview du candidat PS. Interrogé sur la manière dont il vit cette première campagne, il répond : « Je ne découvre pas que je suis candidat dans cette élection à chaque meeting ». Au contraire, « quand je me suis déclaré candidat à l’élection présidentielle, il y a plus d’un an dans ma ville de Tulle, je savais que je pouvais être président et donc je me suis préparé. Je n’ai pas eu de doute », confie-t-il.

Revenant sur son refus de débattre trois fois avec Nicolas Sarkozy, François Hollande répond qu' »un débat n’est pas une épreuve« . Il dit d’ailleurs ne pas être impatient de se retrouver face à son adversaire mercredi.

Quant à Nicolas Sarkozy, le candidat PS lui reconnait « une qualité première » : « l’énergie, il l’a reconnu lui-même ! ». Et d’ajouter qu' »il ne faut jamais sous-estimer son adversaire ». A la question « les Français ont-ils toujours raison ? », François Hollande assure qu’ils « peuvent se tromper », et que « la démocratie n’a pas toujours donné les bons choix à la France ». Laurent Delahousse avait posé la même question à Nicolas Sarkozy. Leurs réponses sont le jour et la nuit.

 

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