François Bayrou veut être le grand moralisateur de la vie politique
Apprécié d’une majorité de Français, candidat toujours très bien jugé dans les enquêtes d’opinion, François Bayrou veut être aussi celui qui moralisera la vie politique. Au centre du jeu, il estime en effet qu’il est le seul légitime, après plusieurs décennies d’alternance entre le RPR/UMP et le PS, pour apporter ce changement.
Mardi 3 avril, il a ainsi présenté le projet de référendum qu’il entend soumettre aux Français dès le 10 juin, premier tour des élections législatives pour réformer en profondeur le système politique français. Du nombre de minitres, députés et sénateurs qu’il veut moins nombreux, de l’insertion de proportionnelle aux législatives, à la nomination du ministre de la Justice validé par au moins trois cinquièmes des députés, l’interdiction de cumul des mandats, la reconnaissance du vote blanc, le financement des partis politiques.
Un François Bayrou que Jean-Pierre Raffarin verrait bien à Matignon en cas de victoire de Nicolas Sarkozy.
« Le candidat MoDem à la présidentielle « a les capacités » d’être chef du gouvernement et « s’il y a un accord politique, si la victoire peut dépendre de lui, s’il y a des possibilités d’entente et d’accord politiques et programmatiques, je ne vois pas pourquoi ce serait a priori à exclure », a déclaré l’ex-Premier ministre, invité de « Preuves par 3″ Public Sénat/AFP. »
Un désir surprenant tant François Bayrou dans son livre « 2012 Etat d’urgence » marque sa différence et son incompatibilité avec Nicolas Sarkozy. Surtout, il écrit que le mot ralliement ne fait pas partie de son vocabulaire.