Nicolas Sarkozy a dit « oui »… rien de plus
Il a fait durer le vrai-faux suspens autant que possible, s’assurant les unes des médias pendant près d’une semaine. Il a grillé la politesse à François Hollande en s’invitant au 20h de TF1 le jour où le candidat socialiste tient son second « grand meeting ». Mutique sur le sujet toute la journée, il a inauguré son compte Twitter, un incontournable pour les candidats en 2012, dès le matin. Signe, s’il en fallait encore un, que le président est sur la ligne de départ. Sans rien proposer de nouveau, pour l’instant.
Dans un discours étonnament sobre, presque sans saillie (certains se sont ennuyés…) il a dit son soulagement de « redevenir un Français comme les autres », qui va pouvoir « rencontrer les Français ». Leur parler, « dire la vérité, poser les bonnes questions, avec des idées fortes ». Leur parler « travail » surtout, avec dans sa besace cet idée de référendum pour imposer une formation aux chômeurs – il dit « droit à la formation ». Denonçant la rupture entre le « peuple » et les « élites » – politiques, syndicats, médias – le président qui a commencé son quinquennant à la mode « bling bling » a promis de combler le fossé. « Chaque fois qu’il y aura blocage, je ferai trancher le peuple français » C’est « so 1973″ ironise Johan Hufnagel, rédacteur en chef de Slate.fr sur twitter, faisant référence à l’année où la guillotine a été utilisée pour la première fois… à Rouen. La ville où, le jour même, François Hollande tenait son meeting. L’histoire est parfois cruelle…
Nicolas Sarkozy : « Oui, je suis candidat à… par lemondefr
En 2012, au 20h de TF1, il a justifié sa seconde candidature car en ‘ »pleine tempête », on ne change pas » le capitaine du navire' ». En 2007, pour sa déclaration de candidature, il n’était pas au 20h, ni sur TF1, mais en prime time sur France 2. Et la métaphore était plus… terrestre. Il s’agissait alors de « monter un montagne » (sic).