17 jan 2012
Presidentielle 2012

Philippe Poutou peine à se faire entendre

Olivier Besancenot n’entend certainement pas faire d’ombre à son successeur à la candidature à la présidentielle… mais c’est surtout son silence qui est assourdissant. Le NPA et surtout Philippe Poutou ont du mal à se faire entendre à moins de 100 jours de la présidentielle. Pire alors il est souvent double (par la gauche) par le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon. On a plus vu sur les antennes la manifestation devant le siège parisien de Standard & Poor’s du FDC que les voeux de Philippe Poutou devant le Fouquet’s.

 

Pourtant, le NPA avance dans sa collecte des signatures. Selon les dernières actualités du parti anticapitaliste, ils auraient dépassé les 340 promesses. Il reste donc du temps pour arriver à l’objectif obligatoire des 500.



NPA: objectif 500 signatures ! par E_varlin
 

La ligne du parti, elle n’a pas bougé. Le NPA ne veut pas entendre parler de problème de dette. Sur son blog, Philippe Poutou explique que le NPA entend carrément supprimer les niches fiscales et les « cadeaux faits » aux grosses entreprises. Selon lui, l’Etat récupèrerait 148 milliards d’euros.

Il estime aussi que la France ne vit pas au dessus de ses moyens, qu’elle n’a jamais été aussi riche.  » Le PIB c’est-à-dire la totalité des richesses nouvelles produites chaque année a doublé en 40 ans. On est deux fois plus riche qu’au début des années 1970.  » Et pour repartir de l’avant, il commande qu’on annule la dette publique, « taxer lourdement les riches et les entreprises pour financer des embauches massives dans les services publics, et réquisitionner les banques pour imposer un contrôle de la population sur le crédit et sur l’investissement. »

Pour Philippe Poutou, l’argent existe bien en France et il milite pour « une augmentation des revenus de 300 euros, avec un minimum de 1.500 euros nets pour toutes et tous que l’on soit au chômage, en activité ou à la retraite ». Il promet : « Que l’on commence enfin à s’organiser pour contrôler les rouages de cette économie folle et destructrice. On verra qu’il y a de l’argent et qu’on peut l’utiliser autrement. »

Enfin, il réfute le fait que l’extrême gauche soit débordée, chez les ouvriers, par Marine Le Pen. Il estime que le « discours de rupture » de Marine Le Pen « n’est pas crédible ». « C’est pourtant une sacrée escroquerie quand on sait qu’elle est parfaitement intégrée, très riche, privilégiée et politicienne professionnelle depuis toujours. »

Vendredi 20 janvier, il sera à Blois pour une réunion publique, salle des Sarrazines, à 20 h.

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