Maxime Verner, le petit jeune (candidat à la présidentielle) qui en veut

Maxime Vermer, le petit jeune de la campagne, fait tout comme les grands. Ou presque. En tous cas, il a donné rendez-vous à la presse le 11 janvier prochain à l’Hôtel de l’Industrie, à Paris, pour présenter un programme qu’il jure « innovant ». Un coup de fil à cet étudiant de 22 ans n’aura pas suffit à lui soutirer ses propositions en avance – François Hollande et Nicolas Sarkozy garde bien le suspens – mais ça pose le personnage…

Il est dehors, ça souffle, il a rendez-vous, mais il bien quelques minutes pour un coup de fil. Pour expliquer qu’il « porte la voix des jeunes », que « c’est pas parce qu’il y a la crise qu’on est foutu ». Libre de tout poids partisan, il butine d’un élu à l’autre, d’un jeune à l’autre aussi – c’est son fond de commerce. Pour porter toutes ces « voix », il aurait pu intégrer l’un des mouvement de jeune des « gros parti » – on l’aurait bien vu chez les « Jeunes Pop »-  mais tout ce qu’il y a de jeune chez eux, c’est « leur langage », pas leur idées, raillent-il.

Les aînés aussi l’auraient bien pris sous leur aile avance-t-il, sans citer de nom mais en évoquant des ouvertures législatives. Là encore, il préfère faire chemin seul. Enfin presque. Il a une armée de 20 bénévoles à son service, et « des gens » qui donnent des coups de main. Comme il est étudiant boursier, il finance sa campagne avec les fonds de cuves (d’essence), a sa carte 12-25 pour les trajets en TGV et squatte le canapé des copains. Bref, c’est un jeune.

Côté politique, il n’est pas tout neuf. On pourrait même dire qu’il a fait ses preuves. Il a défendu l’éligibilité dès 18 ans aux élections législatives, européennes et présidentielles. Il est même élu à Bron, un bled de la banlieu Lyonnaise. Il a déjà écrit un livre, son « programme pour la France » à lui. Et il va dévoiler le 11 janvier sa « réforme globale » pour sauver la France. En gros « j’enlève pas mal de taxes et j’en remet ailleurs ». « Tu vois ? ».

Bon, comme il n’est « pas là pour être président », on lui épargnera une trop pesante analyse de son programme. Mais dans cinq (il en parle déjà)…