7 déc 2011
mariellaesvant

Bayrou se risque au centre… de la matrice

140 signes pour un programme, c’est un peu court. François Bayrou l’a prouvé mercredi en se lançant dans le – périlleux – exercice de la tweet-interview. Lui dit « twinterview ». Sûrement une faute de frappe, accordons lui le bénéfice du doute. Bref (ça l’a été), pour sa troisième candidature présidentielle, le président du Modem se l’est joué geek. Enfin, il a essayé.

Une heure de questions-réponses par salves de 140 signes.
Une heure de questions-réponses par salves de 140 signes.

 

En plus de convoquer la presse et la télé au pied de sa tribune,  le candidat des années 2012 se doit de diffuser son speech en direct sur le web. Dont acte. Sauf que Bayrou-tv a été victime d’un bug juste au moment où le candidat éponyme prononçait son premier discours de campagne.

 

Pas grave, I télé et BFM était dans la salle. Et pour ceux qui n’ont pas la télé, son équipe virtuelle a rattrappé ça de ses doigts agiles en live-twittant l’essentiel, entrecoupé de commentaires (peu objectifs) de son fan-club.

Restait cette interview presque avant-gardiste, annoncée depuis la veille à 17h30 pétante, en prolongement du discours traditionnel. Mieux que les « questions des auditeurs », plus moderne que le « chat avec les lecteurs »… la tweet-interview, donc. Comme tous les précurseurs, il a essuyé quelques plâtres…

Encore essouflé par son discours de candidature, François Bayrou s’est donc précipité derrière son clavier (des témoins affirme que c’était un Mac). Fin du teasing des « nousbayrou » (drôle de nom pour un service com’)

Et c’est parti pour un bain de tweets (en 2012, fini la foule et ses gamins mal élevés).  C’est GQboy_37 qui lance la première pierre. Il demande « Quelles stratégies pour favoriser l’employabilité des jeunes diplômés? » (Avec twitter, questions concises garanties)… D’autres suivent. Et toujours pas de réponse de @bayrou. Ni de @nousbayrou d’ailleurs… ça commence à tousser derrière les claviers. Un certain @thierrymallard a la solution… Le candidat des 2012 a oublié d’insérer le hashtag (mot clé, pour ceux qui ne suivent pas) dans ses réponses.

Pour suivre l’interview,  rendez-vous sur le compte twitter de Bayrou… Sauf que là, on a uniquement les réponses qui s’affichent… reste à remonter le fil à mains nues pour connaître la question correspondant à ce « oui » , à cet « exact » ou ce « en tout (cas ?) un peu dégrossi ». 

J’en conlu qu’il faut avoir le clic facile, voire un master 2 informatique appliquée mention réseaux sociaux pour suivre la campagne du Modem…. Bayrou candidat des geeks ? Moi qui croyait qu’il élevait des chevaux, pas des souris… Interpellé sur cette forme d’élitisme, le candidat du Modem assure pourtant qu’il est contre le sectarisme, geek y compris.

 

Résultat, en une heure d’interview interactive, François Bayrou à répondu à 45 questions (sur près d’un millier) en 140 signes maximum, ce qui fait un total 2800 signes pour développer son programme présidentiel. Un peu court ? L’intéressé s’est fait plaisir. C’est aussi fait pour ça, une campagne présidentielle, non ?

4 Comments

  • […] his candidacy on television or in print, he hosted a ‘twinterview’ on Twitter, an innovative but complicated exercise where users were asked to tweet questions to him (the event was closed to the […]

  • Bonjour,

    Merci pour votre article. Pour info, nous avions mis spécialement en place pour l’occasion un outil très simple sur le site bayrou.fr, qui permettait à chacun de voir en direct la question sélectionnée par François Bayrou et la réponse apportée.

    Vous pouvez visualiser la version finale ici :
    http://www.bayrou.fr/article/compte-rendu-de-la-twinterview

    Par ailleurs, François Bayrou s’est engagé – comme lors de ses deux précédentes twinterview – à ce que son équipe réponde à toutes les questions qu’il n’a pas eu le temps de traiter. Nous nous y attelons dès ce matin et pendant toute la journée.

    Bien à vous ;-)

    • Je n’ai pas repéré l’outil en question… et je ne crois pas être là seule. Ceci, l’exercice était (et reste) novateur, donc toujours à améliorer. Merci pour votre lien.

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