1 déc 2011
mariellaesvant

A Toulon, le Président bat la campagne

Plusieurs fournées de militants, livrés par cars entiers à l’abri des caméras, un Zénith plein à craquer et prêt claquer des mains, un argumentaire brodé d’allusions (malveillantes) aux programmes des candidats (officiels eux) à la présidentielle… Mais non, du haut de sa tribune toulonnaise Nicolas Sarkozy n’est pas en campagne, il préside. Et pourtant (comme dit Cécile Duflot) :

 

Entre deux considérations sur la crise, il n’a pas oublié d’égratigner ses adversaires. Enfin ceux du candidat mystère de l’Ump.

La première est pour les socialistes :  « La retraite à 60 ans et les 35 heures ont été des fautes graves dont nous payons aujourd’hui lourdement les conséquences et qu’il nous faut aujourd’hui réparer. »

La seconde est un tir groupé pour le PS et Europe Ecologie-Les Verts : « Les plus anciens ont connu l’époque des marchandages entre les partis. Le résultat : ce fut la confusion dans un monde où il faut décider vite, sans a priori idéologique. »  Le poisson est ferré, il ne lâche pas. « Ce n’est pas en renonçant à notre indépendance énergétique et en boudant notre énergie nucléaire, que la France valorisera ses atouts. » L’accord socialo-écologiste, il l’a lu jusqu’au bout : « Renoncer à notre siège de membre du conseil de sécurité et à notre droit de veto serait une faute irresponsable. »

Grand seigneur, il n’oublie pas Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen (ils pourraient se vexer) :  « L’isolement n’est pas une solution. Nous n’avons pas le choix entre l’ouverture et la fermeture. La fermeture serait mortelle pour notre économie, nos emplois. » La seconde est d’ailleurs resservie : La disparition de l’euro « aurait des conséquences dramatiques pour les Français car elle rendrait notre endettement ingérable. »

Et puis un lot pour tout ceux qui drague du côté de l’électorat « populaire » :  « Nous n’accepterons pas une immigration incontrôlée » qui ruinerait « notre modèle social. »

Il y en a eu d’autres, moins grossières, histoire que le CSA et la Cour des comptes ne bronchent pas (manquerait plus que l’Ump y soit de sa poche pour ce déplacement présidentiel…). Bref, ça n’a échappé à personne :

Le PS réagit sur son site au discours de Nicolas Sarkozy.
Le PS réagit sur son site au discours de Nicolas Sarkozy. 

Même pas à l’UMP, qui écrit sur son site (celui où flotte la bannière « projet 2012″…)

Sur son site, l'Ump estime Nicolas Sarkozy "crédible pour l'avenir".

 

Et pendant ce temps, alors personne ne la regarde, Christine Boutin fait de l’oeil aux maires…

 

Tweet de Christine Boutin envoyé pendant le discours de Nicolas Sarkozy.

2 Comments

  • Je viens de découvrir votre blog fort intéressant. Félicitations !

    Pourquoi ne pas avoir de nouvelles de tous les candidats et en particulier de Nicolas Dupont-Aignan qui a des solutions différentes à proposer ?

    Merci de l’inclure aux débats.

    • Il fait effectivement partie des « challengers » dont nous parlerons au cours de la campagne.
      Vous pourrez lire bientôt sa présentation dans l’onglet « les candidats ».

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