25 nov 2011
Presidentielle 2012

(Parrainages) Un drôle de comité d’accueil au congrès des maires

Quand on est élu d’une commune, petite, moyenne ou grande et qu’on se rend chaque année, à Paris, en groupes resserrés, on devient forcément une cible. De marketing, commerciale… et électorale. Le 94e congrès des maires et son salon commercial attenant n’échappe évidemment pas à la règle.

Quelques uns des tracts ramenés du congrès des maires.

Dès la sortie de la bouche du métro, ce mardi 22 novembre, l’élu local est l’objet de toutes les attentions et de toutes les tentatives de drague. Le pavillon 4 n’est encore qu’un lointain batîment que les premières sollicitations s’annoncent. Les grilles du parc des expositions porte de Versailles ne sont pas encore franchies qu’on a les mains chargées de prospectus.

On croise Gérard Schivardi et ses troupes qui militent contre la nouvelle carte intercommunale imposée par les préfêts et la dissolution de syndicats de communes forcés. Le lieu est certes tout trouvé… y compris pour les équipes de campagne des petits candidats. Tous les deux mètres, avant même d’entrer dans le parc des expos, ils font du lobbying pour leur favori.

Les militants de Nicolas Miguet profitent de la vitrine médiatique du congrès des maires.

La très pro et sollenelle lettre de Jean-Pierre Chevénement est la première à tomber entre mes mains de journaliste. « Madame le maire, monsieur le maire » écrit le candidat qui veut faire « bouger les lignes ». « Je vous demande d’aider ma voix à se faire entendre car les idées et les valeurs que je porte sont celles de la résistance à la démission ambiante. » Il ne reste plus qu’à remplir et signer l’engagement de parrainage au dos duquel, comme un symbole, s’égraine le CV du Ché.

Le « sursaut » de Jacques Cheminade est le deuxième tract de parrainage à échoir dans nos paluches. « Une élection présidentielle dans la tempête présidentielle ». Pas de photo, un tract en noir et blanc, pas de bordereau à découper mais une citation de Jean Jaurès.

Puis vient le tour de Christine Boutin. On nous glisse à l’oreille que « demain, elle sera là »… et comme d’autres candidats, en effet, François Hollande, François Bayrou… elle était bien là. Et même dès le soir même, s’éclipsant pendant le discours de François Fillon. Pour convaincre les édiles, l’imprimé couleur recto-verso cite les paroles de Hugues Foucault élu en Bretagne, Nathalie Poirier, maire-adjoint d’Ancenis (44) ou Xavier Lemoine, maire de Montfermeil.

Marine Le Pen, elle, a surtout croisé des journalistes en venant faire une conférence de presse aux abords du congrès pour dénoncer les pratiques des parrainages et expliquer qu’une fois encore, son parti avait des difficultés à récolter les 500 promesses. Comme Nicolas Dupont-Aignan en 2007 – il n’avait pas pu se présenter – lui aussi présent le lendemain.

Patrick Lozès (à gauche) a donné de sa personne pour se faire connaître des maires.

Les partisans de Nicolas Miguet sont arrivé un peu plus tard. Mais dans le creux de l’après-midi (où le congrès des maires devenait moins intéressant pour les médias de l’audiovisuel), ils ont pu s’exprimer devant les caméras.

L’ex président du Cran, Patrick Lozès a lui aussi profité de l’occasion. « The place to be » pour un candidat, un challenger de la présidentielle comme il se définit. Il répond aux micros et interpelle les maires juste avant qu’ils ne pénêtrent dans le hall réservé au congrès. Il dit avoir 100 promesses déjà et n’espère pas faire signer de nouveaux maires sur place. Il se montre, communique… et espère que cette présence aidera son équipe de campagne à prendre des rendez-vous avec les élus dans les jours à venir.

« La course aux parrainages » vient tout juste de commencer, prévient-il mais certains semblent avoir pris de l’avance sur d’autres.

 

 

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