17 nov 2011
mariellaesvant

Eva Joly prend de la « hauteur »… au risque de tomber

Remontée comme une pendule, Eva Joly. Au point que la candidate d’Europe Ecologie-Les Verts a décidé de bouder le Conseil fédéral du parti ce week-end. La candidate à la présidentielle a besoin de  « prendre de la hauteur » après les négociations houleuses entre les écologistes et le parti socialiste. Pour mieux repartir en campagne.

Eva Joly repart en campagne.

Eva Joly repart en campagne.

Dans Paris Match, son directeur de campagne Sergio Coronado explique qu’Eva Joly « est très choquée et troublée par le côté vaudevillesque des négociations »… Et que la candidate des verts ne se sent pas concernée par cet « accord qui concerne une majorité parlementaire. Pas une élection présidentielle. »

Sauf qu’en s’écartant du grand raout écologiste, elle risque de se mettre définitivement sur la touche. A la satisfaction, peut-être, de ceux qui, comme Daniel Cohn-Bendit, appelait de leur voeux une candidature commune…  Et qui a appelé hier le conseil fédéral d’EELV à valider l’accord. 

Pourtant selon son entourage – Eva Joly, généralement prolixe sur son compte twitter, est restée muette – la candidate d’EELV est décidée à rester dans la course. Le député Noël Mamère qui avait afiirmé qu’elle avait « des doutes sur sa candidature » a fait marche arrière : j’ai simplement  « évoqué le trouble qui a traversé (Eva Joly) comme nous tous qu’un grand parti politique, le premier parti de la gauche français, puisse répondre aux oukases (…du) lobby nucléaire ». Point à la ligne.

Le hic, c’est qu’avec moins de 5% d’intention de vote, l’inébranlable juge ne pèse pas assez lourd pour imposer ses idées. Certains se demandent même si sa candidature a encore un intérêt.  Au moins celui de défendre les positions emblématiques des écologistes, revu à minima pour s’entendre avec le PS. « EELV a sa candidate, qui défendra ses positions, et François Hollande défendra les siennes », résume Marie-Hélène Aubert, la Madame Ecologie de l’équipe de campagne de François Hollande.  Eva Joly l’a dit : elle sera « la candidate de la sortie du nucléaire » … ou ne sera pas.

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