11 nov 2011
mariellaesvant

Livres : le b.a.-ba de l’injure politique

A moins de six mois de l’élection, les joutes verbales sont déjà bien engagées entre les aspirants présidents et leurs adversaires. Si certains manient l’art de tacler avec style, les noms d’oiseau volent parfois très bas…  Rien de neuf sous le soleil politique rappelle Bruno Fulgini, qui retrace dans son « Petit dictionnaire des injures politique » une véritable anthologie des petites phrases et des attaques frontales. Dans ce petit livre jaune, des présidents historiques aux candidats 2012, tout le monde en prend pour son grade.

Petit dictionnaire des injures politiques, dirigé par Bruno Fulgini, ed. l’Editeur, 19 €.

François Hollande

« C’est mieux d’avoir des gens plus tranquilles […], des François Hollande et tous les autres fromages lyophilisés que vous pouvez trouver », dixit Jean-Luc Mélenchon, en 2010, à propos la course à l’investiture socialiste.

« La présidentielle, Hollande y pense en nous rasant », dixit Guillaume Bacheley en 2009.

Nicolas Sarkozy

« Mitterrand arrivait aux genoux de De Gaulle ; Sarkozy n’arrive qu’à la cheville de Mitterrand », dixit Georges Frêches, 2010.

« Parler de social à Nicolas Sarkozy, c’est comme parler de cinéma à une caméra de surveillance », dixit Laurent Fabius, 2010.

Marine Le Pen

« Une gourgandine sans foi ni loi, sans doctrine, sans idéal »,  Jérôme Bourdon, directeur du journal Rivarol, en 2010.

François Bayrou

« La France attendait une rencontre du troisième type. Le troisième type, c’est François Bayrou », Azouz Begag, 2007

« Le parti socialiste est un parti sans leader, François Bayrou est un leader sans parti, ils sont faits pour fusionner », Xavier Bertrand, 2008.

Jean-Pierre Chevènement

« Il n’est pas bête ce garçon. C’est dommage qu’il soit à moitié fou », François Mitterrand, rapporté par Franz-Olivier Giesberg.

Et pour les anciens…

« Chirac, c’est un de Gaulle sans 18 juin, mais disponible pour un 13 mai », signé François Mitterrand.

« Mitterrand a détruit la Ve République par orgueil, Valéry Giscard d’Estaing par vanité et Jacques Chirac par inadvertance », dixit Marie-France Garaud, en 2006.

« Sans la radio britannique, de Gaulle serait resté un chef de bande », Georges Bidault, ancien résistant.

Giscard, « je le verrais assez bien baron du Chômage, marquis des Inégalités, comte de la Hausse des prix, duc de la Technocratie, prince de l’Electoralisme et roi de l’Anesthésie », envoyé par François Mitterrand en 1980.

 

Extrait du Petit dictionnaire des injures politiques.

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