La sélection de la semaine : Scumbag loser, Tangomango, Un petit détour et autres racontars, Pendant que le Roi de Prusse…, Sarah, Trahison Algérie été 62, Les mystérieuses cités d’or et L’été des Bagnold



Pour cette deuxième semaine du mois d’octobre, Case Départ vous ouvre sa bibliothèque garnie d’albums de bande dessinée. Parmi ces dernières nouveautés, il y a pour vous quelques petites merveilles : un manga qui met le lecteur mal à l’aise : Scumbag loser, Tangomango : un album jeunesse avec des pirates, Un petit détour et autres racontars : 3 histoires savoureuses mêlant le vrai et le faux, Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre qui donc reprisait ses chaussettes ? : un album bouleversant sur le handicap et la fin de la série angoissante et fantastique : Sarah. Et pour quelques pages de plus, Case Départ vous conseille aussi : Trahison Algérie été 62, sur la décolonisation et la reconstruction de ce pays après la guerre, la suite de la célèbre série télévisée : Les mystérieuses cités d’or, en route vers la Chine, L’été des Bagnold : une bande dessinée sur les relations conflictuelles d’un ado et de sa mère. Bonnes lectures !

Scumbag loser : âme sensible s’abstenir !

scumbag loserScrumbag loser est un manga de Mikoto Yamaguti. Prévu en 3 tomes, il raconte l’histoire de Masahiko, le souffre-douleurs d’un lycée japonais.

Les enfants entre-eux sont cruels et c’est le cas dans ce lycée japonais ! Masahiko Murai est le loser dans toute sa splendeur : gros, laid, sentant très mauvais, ayant des manies proches du fétichisme (sentir les culottes des filles et autres pieds) , il photographie aussi les pires rejetons de la société. Il est par ailleurs asocial, orgueilleux, vulgaire et très lâche. Tout le lycée l’a pris en grippe, l’humiliant et l’insultant. Il n’est sauvé du titre de pire élève que par Yamada, un être identique à lui. Mais un événement va tout changer : Yamada a une petite amie ! Par conséquence, Murai prend sa place dans la hiérarchie : il devient le pire élève. Pour se sauver, il s’invente à son tour une liaison avec un jeune fille.

Son mensonge s’appelle Haruka. Ce prénom est celui d’une ancienne camarade qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Tout allait pour le mieux mais c’était sans compter sur la présence surprenante d’Haruka dans le lycée de Masahiro, le lendemain. Non contente d’être dans la même classe que le garçon, elle ne nie pas la relation qu’elle entretient avec lui. Elle confirme être sa petite amie et entre dans son mensonge. Mais voilà, Haruka est décédée, il y a 5 ans. Qui est donc ce jeune femme qui prétend être Haruka ? Dans quel but décide-t-elle de mentir ?

Scumbag loser est un manga singulier, très étrange et surtout très immoral. Le récit déroutant de Mikoto Yamaguti est dérangeant et presque oppressant. Non seulement, l’auteur ne nous épargne rien des manies de son héros mais il ne nous épargne pas les pires humiliations qu’il subit. Cet album n’est donc pas à mettre entre toutes les mains. Teintée de fantastique, l’histoire s’apparenterait à de l’épouvante, à cause du personnage de Haruka. L’ambiance est au suspens, mêlant l’horreur et la bêtise crasse des personnages. Le lecteur est tiré par la main vers les bas-fonds de l’être humain et des relations entre les hommes. Le dessin est fouillé et très maîtrisé alors même que les personnages sont tous d’une grande laideur. C’est violent, c’est malsain mais on en redemande.

  • Scumbag loser, tome 1/3
  • Auteur : Mikoto Yamaguti
  • Editeur: Ki-oon
  • Prix: 7,90 €
  • Sortie: 12 septembre 2013

Tangomango :

le retour du Tournoi des pirates !

tangomangoLa gazette du pirate est le deuxième tome de Tangomango. Prévue en triptyque, la série d’aventures humoristique et de piraterie est signée par Adrian.

Elaine et Encre Noire, la pieuvre douée de parole sont deux apprentis pirates. La jeune fille pense que le poulpe est son vrai père ; ils habitent tous deux dans une crique. Elaine s’ennuie fortement, elle supplie le capitaine à finir de réparer leur bateau. Mais l’argent manque pour construire le gouvernail.

Pour récupérer quelques pièces, les deux pirates prennent la mer, direction l’île de La Serrure pour déterrer une coffre que Encre Noire avait enfoui il y a quelques années. Mais la déception est grande lors de l’ouverture, point de pièces, que des bibelots.

Après une bagarre de haut-vol contre le terrible Silver, Elaine et le capitaine-pieuvre errent sur la mer. Quand ils tombent sur deux pirates d’eau douce, le très jeune capitaine Drake Bellamy et Lafayette, un requin aussi massif qu’inoffensif. Une bagarre à fleuret moucheté entre les deux jeunes enfants s’engage mais elle est vite arrêtée par la vision d’une bouteille voguant sur la mer.

A l’intérieur, un exemplaire de La gazette du Pirate, un journal qui ne paraissait plus depuis plusieurs années et qui annonce une grande nouvelle : le tournoi pirate est de retour. La seizième édition désignera le meilleur pirate, celui qui aura déterré le trésor d’un pirate parti il y a peu, à la retraite. Elaine est heureuse, elle va vivre sa première grande aventure à la recherche d’un coffre rempli de pièces d’or.

Le deuxième tome de Tangomango permet à Adrian de ménager le suspens pour le dernier album de la série. En effet, les très bonnes scènes d’action sont peu nombreuses et le récit se met en place assez lentement. Le trait tout en rondeurs de l’espagnol a beaucoup de peps et est très agréable à voir. Les couleurs sont vives et les dessins sont précis et détaillés. Les cadrages des scènes aquatiques sont impressionnants ; le dessinateur alternant les vues en plongées et contre-plongées ; ainsi que les effets de transparence de l’eau bien maîtrisés. A noter qu’un dossier est adossé à l’album, il regroupe des recherches de personnages, de logos et de couvertures. Nous attendons la fin de cette très bonne série jeunesse tant le deuxième tome nous a laissé sur notre faim.

  • Tangomango, tome 2 : La gazette du pirate
  • Auteur : Adrian
  • Editeur: Ankama
  • Prix: 12,90 €
  • Sortie: 19 septembre 2013

Un petit détour et autres racontars :
histoires savoureuses au Groenland

un petit détour couvUn petit détour et autres racontars est le troisième tome de la saga savoureuse …Et autres racontars. Scénarisée par Gwen de Bonneval et mise en images par Hervé Tanquerelle, cet album, sous forme de recueil de 3 histoires, est une libre adaptation de l’oeuvre de Jorn Riel, écrivain et ethnologue, intitulée Racontars arctiques.

Groënland. Début du 20e siècle. Des trappeurs vivent de la chasse et de la vente de peaux d’ours polaires, renards, phoques et autres gibiers. Voici trois belles nouvelles qui racontent un part de leur quotidien :

La balle perdue (où le placide Siverts prend conscience qu’une bonne colère peut avoir du bon, et qu’au bout du compte le hasard fait bien les choses…). Siverts, un trappeur du Grand Nord, part chasseur à bord de son traîneau tiré par une douzaine de chiens. Quand tout à coup, il est attaqué par un énorme ours blanc. Alors que ses chiens combattent le plantigrade, le vieux trappeur réussit à se cacher dans une cabane isolée au milieu de la banquise. S’ensuit alors une savoureuse partie de cache-cache entre l’ours et Siverts.

Un petit détour (où Valfred, entre deux siestes, et Hansen, entre deux bains, visitent du pays). Lause et Siverts accueillent Valfred et Hansen pour se raconter mutuellement leurs aventures. Le vieil homme et le capitaine narrent à leurs deux autres compères, une épopée drôle et un peu pathétique. Hansen et Valfred partent en barque vers les fjords pour chasser le phoque. Lors de l’une de leurs sorties, un bloc de glace se détache de la banquise…

Ce qu’il advint d’Emma par la suite (ou l’indécrottable positivisme de l’islandais Fjordur…). Emma est une aventurière débordant de vie. Cette femme, dépravée, tient compagnie aux trappeurs lors de leurs longs séjours au Groënland. Passant de main en main, elle apporte plaisir et divertissement, sans jamais rien perdre de sa valeur.

Fables ou réalité ? Difficile de démêler le vrai du faux dans ces histoires extraordinaires. Mais est-ce qu’il faut vraiment le faire, tellement les récits de Gwen de Bonneval sont truculents et agréables à la lecture. Poétiques et pleines de fantaisie, les nouvelles de Jorn Riel, encouragent l’imaginaire du lecteur. Pour lui, un racontar « c’est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. A moins que ce soit l’inverse. » Drôle et parfois sensible, Un petit détour et autres racontars, est mis en images magnifiquement par Hervé Tanquerelle, qui réhausse le ressort comique des histoires. Son trait vif accentue le dynamisme du scénario.

  • Un petit détour et autres racontars
  • Auteurs : Gwen de Bonneval et Hervé Tanquerelle, d’après Jorn Riel
  • Editeur: Sarbacane
  • Prix: 22 €
  • Sortie: 2 septembre 2013

Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre,

qui donc lui reprisait ses chaussettes ?

roi de prussePendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ? est un album de Zidrou et Roger Ibanez Ugena qui parle d’un sujet sensible : le handicap.

Catherine Hubeau, 72 ans, retraitée, est une maman aimante qui s’inquiète toujours pour son fils Michel. L’homme de 43 ans, assez sauvage, encore grand enfant et susceptible est handicapé à la suite d’un accident de voiture. Il ne peut donc pas se débrouiller tout seul. Michelou, comme l’appelle sa maman, adore jouer à Puissance 4 parfois même en trichant, aime prendre des bains avec Ile sa tortue, mange goulûment des éclairs au chocolat, regarde tous les jours à 19h30 son dessin animé préféré Hippie Papy équipé de son tee-shirt favori et collectionne les « petites amies » . Catherine va même jusqu’à louer le même film porno pour que son fils adoré puisse assouvir ses pulsions. Une vie normale en quelque sorte, faite de petits bonheurs simples et de difficultés parfois très grandes.

Le récit sensible de Zidrou est une succession de 8 petites histoires mettant en scène une héroïne du quotidien, une anti-héros, Catherine, mère-courage est une femme dévouée au bonheur de son fils, qui elle même met sa vie entre parenthèse pour que Michelou puisse vivre normalement. Un amour parfois démesuré qui est contre-balancé par un homme attachant. Teintées d’un humour subtil et tout en pudeur, les difficultés s’effacent au fur et à mesure. Le trait proche des dessins animés et qui pourrait faire penser à Gazzotti de Roger Ibanez Ugena est agréable et délicat. Les deux auteurs mettent en lumière de belles et nobles valeurs : le respect, l’amour ou encore l’égalité.

  • Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ?
  • Auteurs : Zidrou et Roger Ibanez Ugena
  • Editeur: Dargaud
  • Prix: 14,99 €
  • Sortie: 27 septembre 2013

Sarah : une belle fin angoissante

sarahLes démons de Little Valley est le dernier tome de la série angoissante de Christophe Bec et Stefano Raffaele, Sarah. La jeune femme continue d’enquêter sur le secret des enfants de Salamanca.

Dans les tomes précédents : Sarah Stevenson est avocate à New-York. Elle décide de quitter son métier et la ville à cause de traumatismes qu’elle a pu subir par un tueur pédophile alors qu’elle avait 6 ans. Avec son compagnon David, elle emménage à Salamanca , dans une maison à l’écart de la petite vielle forestière. C’est au fin fond de la Pennsylvanie qu’elle est censée se ressourcer et vaincre ses terribles démons. Alors qu’elle se sent épiée dans sa nouvelle demeure, lors de la première nuit, la cuisine est saccagée. Le lendemain, le réparateur de la chaudière, pris de panique, fuit à toutes jambes. Sarah a l’impression de vivre un nouveau cauchemar. Surtout que des meurtres sont de plus en plus nombreux dans la petite ville. La jeune femme décide alors d’enquêter, mais la vérité est ailleurs : l’horreur et le surnaturel semblent s’entre-mêler dangereusement.

Sarah n’aurait jamais pu imaginer le drame épouvantable qui a frappé cette communauté bien des années auparavant, et notamment en 1911, à Cuba Ville, Little Valley où des monstres, les thérias, font régner la terreur en se nourrissant de chaire humaine.

Parus initialement en 2008 aux éditions Dupuis, les deux premiers tomes de la série Sarah sont rééditée par Les Humanoïdes Associés cette année, qui publient le troisième et dernier tome. Entre animal et être humain, les thérias dépeints par Christophe Bec sont effrayants. Le récit plein de suspense du scénariste est angoissant. Ecrit comme un polar, il installe subtilement une belle atmosphère de suspens. Teintée de fantastique, l’histoire tombe rapidement dans l’horreur. Le talentueux narrateur avait déjà travaillé avec le dessinateur Stefano Raffaele sur la série Pandemonium. Le dessin réaliste de l’italien est très abouti et ses planches sont d’une grande qualité. Elles renforcent l’ambiance pesante de l’histoire.

  • Sarah, tome 3 : Les démons de Little Valley
  • Auteurs : Christophe Bec et Stefano Raffaele
  • Editeur: Les Humanoïdes Associés
  • Prix: 13,10 €
  • Sortie: 9 septembre 2013

Et pour quelques pages de plus…

Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :

Trahison, Algérie été 62

trahisonTrahison, Algérie été 62 est un album poignant sur la Guerre d’Algérie et la décolonisation de ce pays d’Afrique du Nord. Scénarisée et mise en images par Fawzi Brachemi, cette autobiographie bien documentée est très pédagogique et permet de mettre en perspective les différents moments de cette lutte pour la liberté. Une chronologie succincte et un carte des provinces d’Algérie sont présentées au début de l’album. Un dossier complet est adossé à la fin qui comporte un complément d’informations : des biographies des hommes du FLN et une bibliographie. Brachemi alterne intelligemment les témoignages et les insertions historiques. Un récit fort sur une question encore taboue en France.

Plus d’un siècle de colonisation, sept années de lutte armée s’achèvent par l’affranchissement de neuf millions de musulmans qui réclamaient plus de justice sociale et de liberté.

Pourtant, cette population va rapidement déchanter. Les séquelles des conflits antérieurs sont importantes : 40 % des Algériens vivent dans une misère totale, le chômage est galopant, l’exode massif, 90% de la population illettrée. Et si les institutions politiques se mettent en place, elles sont minées par les luttes de clans et les manigances pour s’approprier le pouvoir. La guerre civile menace…

Le 5 Juillet 1962 à Oran, au lendemain de la déclaration d’Indépendance, un défilé festif dégénère en un massacre d’Européens. Terrorisée, 85% de la population va s’enfuir, abandonnant biens et espoirs.

L’auteur a 13 ans en 1962. Il vit à Oran dans une famille aisée, intégrée à la culture française, mais attachée à sa culture nationale et à ses traditions musulmanes. Témoin des événements qui se sont passés à l’Indépendance, il retrace avec fidélité les faits politiques, économiques et sociaux, les ambitions de pouvoir qui ont relégué au second plan la construction de la nation et l’intérêt de ses citoyens. Mais aussi la vie quotidienne des Oranais.

  • Trahison, Algérie été 62
  • Auteur : Fawzi Brachemi
  • Editeur: La boîte à bulles
  • Prix: 18 €
  • Sortie: septembre 2013

Les mystérieuses cités d’or :
en route vers la Chine

cités d'orNous faisons une exception à la règle, Case Départ vous présente un album pour enfants et non une bande dessinée classique : Les mystérieuses cités d’or, en route vers la Chine, une adaptation de la série télévisée de Jérôme Cousin et Nicolas Galy.

Après 30 ans d’attente, voici la deuxième saison de la célèbre série animée Les mystérieuses Cités d’or. En 1983, la production était assurée par DIC Audiovisuel, la structure tourangelle dont Case Départ avait parlé dans l’article sur Bruno Bianchi et les vidéos de l’atelier de Jean Barbaud, avec au scénario Jean Chalopin et Bernard Deyriès à la réalisation française (ils créeront ensemble Inspecteur Gadget, Jayce et les Conquérants de la Lumière, Ulysse 31…).

Esteban, Zia et Tao avaient sillonné l’Amérique du Sud dans la saison 1, ils partent à la conquête de la Chine dans ces nouvelles aventures, à bord du Grand Condor. Accompagnés par Mendoza, Pedro et Sancho, les 26 épisodes sont visibles sur TF1 depuis avril 2013. Le générique de la série est toujours le même et est interprété par la voix des séries animées, Noam Kaniel.

La production de cette saison 2 est assurée par Blue Spirit, studio d’animation se trouvant à Angoulême et Movie Plus, société de Jean Chalopin. La chaîne TF1 a commandé 3 saisons de 26 épisodes chacune. En plus de Chalopin, on retrouve aussi Deyriès, le réalisateur de la série originelle, ainsi que le scénariste japonais Mitsuru Kaneko. Les scénarii sont assurés par Hadrien Soulez Larivière, Guillaume Mautalent et Sébastien Oursel.

Les Éditions Glénat proposent une collection de 6 albums jeunesse grands formats reprenant l’intégralité des épisodes de la saison 2, ici le tome 1 : En route vers la Chine. En fin de chaque album, comme pour la série, un focus sur les sites historiques visités est proposé aux lecteurs.

http://www.youtube.com/watch?v=7XjKRtVE_FQ
  • Les mystérieuses cités d’or, saison 2, tome 1 : En route vers la Chine
  • Auteurs : Jérôme Cousin, Nicolas Galy, Hadrien Soulez Larivière, Guillaume Mautalent et Sébastien Oursel
  • Editeur: Glénat
  • Prix: 17,90 €
  • Sortie: 2 octobre 2013

L’été des Bagnold

l'été des bagnoldL’été des Bagnold est un album savoureux de l’anglais Joff Winterhart. Composée en petites scénettes, l’histoire raconte les difficultés d’un jeune adolescent en froid avec sa mère, avec laquelle il doit passer l’été.

Cet été-là avait très mal commencé pour Daniel Bagnold, un jeune anglais de 15 ans. Au lieu d’aller passer ses vacances en Floride avec son père qu’il ne voit jamais, Daniel se retrouve coincé pour tout l’été avec sa mère Sue ; le cauchemar absolu pour cet ado peu habitué à passer des journées entières en tête à tête avec sa progénitrice.

Les six semaines de congés vont s’écouler au rythme lent des parties de jeux vidéos, des discussions sans fin de Daniel avec son pote Kyle, et de ses tentatives de monter un groupe de Hard-Rock poétiquement nommé SkullSlayer (massacreur de crânes). Sue, 52 ans et bibliothécaire, est confrontée à la difficulté de communiquer avec son fils amorphe. Elle se remémore ses échecs successifs avec les hommes de sa vie : son père, GI américain retourné aux États-Unis quand elle avait sept ans, son « presque » petit ami du lycée mort dans un accident de mobylette, et son mari qui l’a quittée, la laissant seule avec leur fils encore bébé…

Joff Winterhart décompose L’été des Bagnold en une suite de saynètes douces amères, souvent hilarantes, mais parfois empreintes de mélancolie. Il dresse le portrait remarquablement juste d’un ado et d’une mère célibataire, à la fois proches et terriblement embarrassés dans leur rapports.

  • L’été des Bagnold
  • Auteur : Joff Winterhart
  • Editeur: çà et là
  • Prix: 16 €
  • Sortie: 23 septembre 2013
  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • Digg
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Cette entrée a été publiée dans Adulte, Aventure, Dans les bacs, Fantastique, Histoire, Humour, Jeunesse, Manga, Polar, Roman graphique, Science-fiction, avec comme mot(s)-clef(s) , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à La sélection de la semaine : Scumbag loser, Tangomango, Un petit détour et autres racontars, Pendant que le Roi de Prusse…, Sarah, Trahison Algérie été 62, Les mystérieuses cités d’or et L’été des Bagnold

  1. Ping : La sélection de la semaine : La porte de Brazenac, Le chevalier double, Le grand combat, No pasaran, Tamara, La planète impossible, Eurêka, La belle et la bête, Alpine et Nassao 2 | Case Départ

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>