Et si vous achetiez en monnaie numérique..?
Président tourangeau de l’association « Crypto Infos », membre de « Bitcoins France », Julien Trottier, 30 ans, est intarissable sur la « bitcoin », cette monnaie virtuelle qui fait tourner les têtes de nos financiers.

Julien Trottier, pionnier de la communication de la bitcoin, monnaie cachée ou alternative de demain ?
C’est quoi, la bitcoin ?
« Il s’agit d’un protocole open source comme internet qui sert aux échanges. On parle de monnaie, oui ! Mais c’est plus une unité de compte que de monnaie. la bitcoin est un échange avec n’importe quelle monnaie, bien ou service… ».
Et que vaut-elle par rapport au cours de l’euro ?
« Cela varie entre 260 et 300 euros. Cela peut être un bon moyen de placement… ».
Contrat unique d’insertion : une clé pour l’emploi
Ce dispositif, financé en partie par l’État, permet aux demandeurs d’emploi de trouver une porte d’accès. Témoignages.
Un tremplin. C’est avec ce mot que Johan Badaire et Véziane Leblond ont évoqué hier, en préfecture, leur expérience. Le premier, âgé de 35 ans, est, depuis quinze jours, en contrat initiative emploi (CIE) (1) dans l’entreprise de peinture et de décoration d’Ali Sahby, à Truyes. Après un an de contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) dans une association, ce dernier, resté longtemps sans emploi, a rejoint le secteur marchand via ce dispositif porté par l’État et l’unité territoriale de la Dirrecte (2), et mis en œuvre sur le terrain par les services de Pôle Emploi. A l’issue de son contrat de six mois, il pourrait être embauché. Lire la suite »
L’ESS, modèle d’entreprenariat social
L’économie sociale et solidaire n’est pas solitaire ! Elle s’est entourée de valeurs humanistes dont s’inspirent nos entreprises.
La Touraine, berceau de l’économie sociale et solidaire ? Elle en illustre, en tous les cas, le mouvement depuis des années. À partir de 1860, l’imprimerie Mame se dote de caisses de retraite et de secours mutuel. Alfred Mame s’inspire de Frédéric Le Play, l’un des principaux théoriciens de l’économie sociale de l’époque. Notre région se fond alors dans la mouvance nationale : l’économie sociale et solidaire (ESS) s’appuie sur la charte de la mutualité (1898) et la fameuse loi de 1901 créant le statut des associations à but non lucratif.
150 ans plus tard, plus de 25.000 emplois dépendent d’elle, dans quelque 2.025 établissements. L’activité de services (93 % des emplois) y est prépondérante. Les associations sont majoritaires (84 % des employeurs) et rayonnent essentiellement dans l’action sanitaire et sociale.
Le rebond de Kangouroute
Cette auto-école a évité la liquidation judiciaire grâce à la mobilisation de ses salariés devenus actionnaires. Trajectoire.
La sortie de route fut évitée de justesse pour cette auto-école tourangelle placée en liquidation il y a un an. Mais Kangouroute a rebondi en se réorganisant en Scop, « une suite logique d’une aventure professionnelle » explique Christophe Beauger, aujourd’hui responsable de la société qui fait travailler 7 salariés. Lire la suite »
Un regard optimiste sur “cette utopie qui dure”
Maître de conférence en sciences économiques, Alain Clément explique sur quels ressorts fonctionne l’économie sociale et solidaire et pourquoi ellel va perdurer.

Alain Clément, universitaire :« tout système économique repose sur trois éléments : le marché, la redistribution et la réciprocité. »
A quand remonte le terme d’économie sociale et solidaire ?
« On parle de l’économie sociale et solidaire essentiellement depuis la crise de 1974. En réalité, les premiers fondements remontent dans les années 1830 avec des penseurs comme Étienne Cabet, Joseph Proudhon, ou Charles Fourrier, qui prônaient un nouveau monde industriel et sociétaire (associatif). Moins révolutionnaire et plus réformateur, Charles Gide sera – dans la seconde moitié du XIXe – l’inspirateur historique du mouvement coopératif français et le théoricien de l’économie sociale. On assistera au développement du mouvement associatif à partir du Front populaire, au développement des coopératives entre les deux guerres puis des mutuelles complémentaires après la création de la sécurité sociale en 1945… »
Et à l’université ?
« On en parle depuis les années quatre-vingt-dix. Je l’enseigne à Tours en Master 2 Promotion Gestion de la santé et dans des cours optionnels. Je m’appuie sur les travaux de Karl Polanyi qui est un des rares auteurs contemporains à avoir montré que dans toutes les sociétés, l’économique et le social étaient très imbriqués. Son œuvre nous permet de mieux comprendre ce qu’est cette nouvelle manière de faire de l’économie, de mieux appréhender tous ces concepts tels que le juste prix, le commerce équitable…. L’utopie dure ! »
Quels sont les visages modernes de l’économie sociale et solidaire ?
« D’abord, tout système économique repose sur trois éléments : le marché, la redistribution et la réciprocité. L’ économie sociale et solidaire compose avec ces trois éléments en jouant surtout sur la dimension réciprocité. Ensuite L’économie solidaire a de multiples visages institutionnels : les associations (800.000 en France) qui œuvrent beaucoup pour l’insertion (des chômeurs), la diffusion du sport et de la culture (exemple : les Studio à Tours), qui agissent beaucoup pour lutter contre les exclusions (Restos du cœur…) les entreprises mutualistes (santé, assurances) et les coopératives (banques, coopératives agricoles, coopératives ouvrières de production – Il y en a environ 2 000 en France- . Lip en fut l’un des symboles). On peut également citer le logement, avec le mouvement d’habitat coopératif
Faut-il craindre pour l’avenir de ces différents modèles face à une économie libérale de plus en plus omniprésente ?
« Oui, si ces structures et notamment les plus importantes d’entre elles (je pense au secteur bancaire ou assurantiel en particulier) ne se démarquent pas du marché. Mais les circuits courts, vont redynamiser les économies locales. Et puis, les associations font preuve de beaucoup d’inventivité et de plasticité ! »
La Scop comme modèle socio-économique
La Chaudronnerie et tôlerie d’Indre-et-Loire (Cetil) vaut un exemple dans l’économie sociale et solidaire. En voici pourquoi…

Frédéric Le Bret (à gauche), actuel dirigeant de la Cetil, fut à l’origine de ce modèle de Scop au début des années quatre-vingt.
(Photo NR)
Il était salarié parmi d’autres dans l’une des sociétés fondées par Lancelin gravitant autour de la Corderie de Langeais (Atematal, Société industrielle du Menneton, Arvor) à l’époque de leur splendeur. Et puis survient la liquidation judiciaire (décembre 1979), la résistance et l’occupation des locaux dont Frédéric Le Bret conserve soigneusement aujourd’hui la couverture média. « L’idée a alors germé de mettre nos économies sur la table et de penser à un actionnariat ouvrier. Car l’activité – le façonnage de tôle – était viable en sous-traitance auprès de clients comme Michelin ou Faivelay. Nous avons ouvert un compte – moi et 18 autres salariés – grâce au Crédit coopératif en réunissant un capital de 125.000 francs, presque triplé au bout de quelques mois… ». Lire la suite »
L’interprète de la vie des territoires

Laure Huguenin porte aujourd’hui un outil indispensable à la compréhension économique des territoires de Touraine.
Laure Huguenin dirige l’équipe de l’Observatoire de l’économie et des territoires de Touraine. Son métier : l’information d’aide à la décision.
Un poste qui se libère… Et c’est par un jeu de chaises musicales que Laure Huguenin se retrouve à l’Observatoire de l’économie et des territoires de Touraine en mai 1991. L’outil, dans lequel la Chambre de commerce et d’industrie de la Touraine, le conseil général et Tour(s)plus ont mutualisé des moyens, s’est développé depuis. Et avec lui, la directrice et ses équipes (neuf personnes) ont structuré une base de données et d’informations indispensables à la bonne compréhension des territoires. « Quand je suis arrivée ici, embauchée sur les thématiques emploi et formation, je n’avais qu’un cahier, un crayon et une calculette. Aujourd’hui, notre bilan est riche de 360 études, diagnostics et dossiers publiés, 238 tableaux de bord mensuels de conjoncture départementale, 1.200 cartes réalisées à la demande, 310 exposés et conférences sur l’économie tourangelle, 840 publications et interventions dans les médias, 200 présentations de l’observatoire à des territoires porteurs de projets d’observatoires. 45 étudiants ont été accueillis en stages de longue durée… ». Travail de fourmis !
French Tech : 9 métropoles labellisées
Axelle Lemaire, la Secrétaire d’Etat chargée du Numérique, vient de l’annoncer : 9 premières métropoles obtiennent le label French Tech qui permettra aux écosystèmes les plus compétitifs de France de rayonner à l’international. Outre Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Nantes, Rennes et Toulouse, Montpellier fait également partie des nouvelles labellisées.
Tours a réuni un comité de pilotage pour étudier le cahier des charges qui lui permettra de déposer sa candidature.
Carrosserie Hoche : deux frères, une même passion
Depuis près d’un an, ils restaurent les Caravelle, Floride, 4 CV, Rambler et autres modèles mythiques sur la zone artisanale de Parçay-Meslay.
On avait bien construit une Rambler spéciale pour De Gaulle, mais il n’a jamais voulu monter dedans, il trouvait que la voiture faisait trop américaine, confie Nathanael Hoche. Et pour cause. La Rambler, c’était une voiture 100 % Made in USA estampillée Renault pour tenter de concurrencer la DS. Une belle bête d’une tonne quatre propulsée par un six cylindres en ligne, qui développait 140 CV. Lire la suite »



