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Importé près de Romorantin – très exactement au « clos de Beaune », sur la route de Pruniers-en-Sologne – où François 1er pensait faire construire son château, c’est finalement sur les terres autour de Chambord que ce cépage blanc venu de Bourgogne prend racine. Et s’y acclimate si bien qu’il devient, sous le nom de romorantin, l’un des plus répandus.

romorantin

Cépage romorantin

 

Le cépage de François 1er a toutes les qualités : rustique, peu sensible aux maladies, il est facile à cultiver. Parce qu’il pousse surtout dans des sols sableux, il échappe au terrible phylloxéra.

« Et quand les vignobles ont été replantés avec des hybrides, le romorantin n’a pas été arraché, parce qu’il était lui aussi productif et qu’il présentait une acidité naturelle assez élevée, intéressante pour les coupages qui se pratiquaient à l’époque » détaille Philippe Tessier, vigneron bio à Cheverny.

Dans les années 60 cependant, la concurrence de cépages tels que le pinot noir, le gamay et le chardonnay menace le romorantin sur ses terres.

Mais c’est surtout le sauvignon qui manque d’avoir sa peau ! « Considéré comme plus aromatique, plus intéressant, il provoque beaucoup d’arrachages de romorantin, notamment à Fougères et Sambin. Dans les années 70, la situation devient critique, on arrive à 60 hectares plantés, guère plus. »

Heureusement, une poignée de vignerons se mobilise : Bernard Cazin, Marcel Gendrier, Christian Tessier sont de ceux-là, qui travaillent à la renaissance du romorantin, en adoptant une démarche de qualité.

La consécration vient en 1993 avec l’AOC cour-cheverny, exclusivement dédiée à ce cépage, « qui avait démontré son caractère bien à part, commente Philippe. C’est un vin qui mérite un élevage long pour s’affiner. Mais il a une vraie texture en bouche, de la puissance, et un potentiel de garde important ».

Ph Tessier

Philippe Tessier et sa cuvée « Porte dorée » AOC cour-cheverny

Ainsi la cuvée « La Porte dorée » 2009, issue de vignes de 40 à 80 ans, vinifiée en fûts sur lies pendant un an, puis assemblée encore un an en cuve avant la mise en bouteille, a-t-elle « 7 à 8 ans devant elle sans problème, voire plus ».

Vin de gastronomie, le cour-cheverny séduit les amateurs avertis. Fruit d’un cépage royal, produit en Sologne et nulle part ailleurs au monde…

> Bonus vidéo : Philippe Tessier, pendant les vendanges 2014

>>> Domaine Philippe Tessier

7 Réponses à “Romorantin, le royal bourguignon”

  1. […] Pineau, Jean-Pierre Robinot, Vincent Roussely, Jérôme Sauvète, Laura Semeria, Cyrille Sevin, Philippe Tessier, Brendan Tracey et Hervé Villemade […]

  2. […] Loir-et-Cher, il y a le romorantin, qui a fini, à force de ténacité d’une toute petite poignée de vignerons, par obtenir la […]

  3. […] la cuvée François 1er, issue de vignes de cépage romorantin d’une parcelle plantée en 1922 par Eugène Magloire Gendrier. La lune et les tisanes de […]

  4. Lesa dit :

    I’m so glad that the inerntet allows free info like this!

  5. PtolemyWow! I had to rub my eyes when I read this column. Unflattering political words for a Democrat on this site? Say it ain’t so! Satan’s nipping-out in Hell this morning.Nice work!

  6. tak ty by si se klidně snažila bejt mila na nějakýho neznamího idiota ale aby si bylla milá na ty idioty co máš doma (samozřejmě nemyslim mě páč sem dokonala) tak to ne co

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